Située sur la Sambre et à la périphérie de la ville de Châtelet, Farciennes est une commune anciennement industrialisée.
Lors de la fusion des communes de 1977, la commune de Pironchamps[1] a été rattachée à la commune de Farciennes. Quant au Wainage et au Wairchat (pas Werchat), il s'agit de quartiers excentrés qui appartenaient déjà au territoire de Farciennes, tout comme Tergnée, par exemple.
Toponymie
Selon l'historien Alexandre-Guillaume Chotin, le nom de Farciennes proviendrait de « Farcinius », du nom du propriétaire d'une villa gallo-romaine. Plus tard, l'on trouve le toponyme « Farciana » aux archives de Lobbes en 1080 et, en 1314, « Favrechines ». Une autre hypothèse est que Farciennes provienne du terme Farcimen qui, en latin, indique l'engraissage du bétail sur de vastes prairies qu'offraient la vallée de la Sambre à Farciennes[2].
Géographie
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Dans l'Antiquité, il existait peut-être une exploitation rurale propriété d'un gallo-romain nommé Farcinius (ou Fabricius). Au VIIIe siècle, la localité appartenait à l'abbaye de Lobbes, et passa en 888, avec ce monastère, sous l'autorité de la principauté de Liège. Farciennes releva alors du prince-évêque jusqu'à la révolution française. Plusieurs seigneuries se sont succédé et notamment les de Bucquoy. C'est Charles-Albert de Longueval, comte de Bucquoy, chevalier de la Toison d'Or, qui construisit le château de Farciennes de style mosan et ses jardins vers 1635 ; il était seigneur de Farciennes, gouverneur général et grand bailli du Hainaut, général au service du roi d'Espagne. Le château qui était autrefois réputé pour sa beauté est, à présent, à l'état de ruine.
Révolution industrielle (XIXe siècle)
Lors de la révolution industrielle du XIXe siècle, Farciennes a accueilli sur son territoire des charbonnages (Roton et Saint-Jacques) et des sociétés sidérurgiques qui ont marqué son paysage avec des mines, des terrils (tels que le terril Saint-Jacques et le terril Sainte-Catherine ou des Aulniats) et autres usines. Cette activité industrielle fait maintenant partie du passé. Le dernier charbonnagewallon, à savoir le puits Sainte-Catherine de la société du Roton a été fermé le 30 septembre 1984, marquant la fin d'une époque[5]. A cela, s'est ajouté la chute des industries sidérurgiques, jadis grosses pourvoyeuses d'emploi entre Liège et Charleroi. Aujourd'hui, le site du Roton, dont ne subsistent que la tour et le vestiaire, a été aménagé et accueille plusieurs petites et moyennes entreprises.
Première Guerre mondiale
Au début de la Première Guerre mondiale, le , des régiments indéterminés de l'armée impériale allemande y passèrent par les armes 20 civils et détruisirent 146 maisons, lors des atrocités allemandes commises au début de l'invasion[6].
Immigration au XXe siècle
Une des périodes qui resteront dans l'histoire farciennoise du XXe siècle est l'arrivée des immigrants italiens, venant de régions pauvres de l'Italie. Ces immigrants sont venus chercher du travail dans le Hainaut, région riche en mines de charbon. La population italienne a participé au mode de vie et à la culture farciennoise, ainsi que les immigrants turcs et marocains pour que Farciennes devienne une communauté d'immigrés solidaires. Ces gens ont su mélanger leur culture afin de vivre en communauté et devenir un village à population hétéroclite mais aux valeurs compatibles entre elles.
Armoiries
Ces armes, confirmées après la fusion des communes, sont identiques à celles accordées à la commune en 1955, qui étaient celles des comtes de Bucquoy de la maison de Longueval.
Blasonnement :Bandé de vair et de gueules de six pièces, l'écu sommé d'une couronne à trois fleurons séparés par un groupe de trois perles et entouré du collier de la toison d'or[7].
↑John Horne et Alan Kramer, 1914 Les atrocités allemandes, Tallandier, , 640 p. (ISBN2-84734-235-4), p. 480
↑Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 323
↑Willibrord-Christian van Dijk, O.F.M. Cap, Mère Élisabeth Docquier (1796-1854) : Fondatrice des Franciscaines du Règne de Jésus-Christ de Manage (Belgique), Dufay, , 60 p.