Le nom de la localité est attesté sous les formes Brinvilla vers 1221 (cartulaire de Bricquebec) ; Branvilla vers 1280 (pouillé) ; Brainvilla vers 1320 (pouillé) ; Brainville en 1393 (A.N. P289/1,73)[2].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural ».
Le premier élément Bran- représente un anthroponyme selon le cas général. Albert Dauzat avait suggéré de reconnaître dans cet élément le nom de personne germanique occidental Brando[3]. Cette hypothèse n'est pas reprise postérieurement par les toponymistes qui se fondent sur les travaux de Jean Adigard des Gautries (NPSN 95-96)[2] qui propose le nom de personne norroisBrandr, attesté en anciens danois, suédois et norrois de l'0uest sous la forme Brand[2],[4],[5],[6]. Plusieurs raisons ont conduit à cette hypothèse, dont le fait qu'il y ait plusieurs Branville en Normandie situés dans la zone de diffusion de la toponymie scandinave, le plus anciennement attesté étant Branville (Seine-Maritime, Saint-Aubin-Épinay, Brant villa vers 1062[5]). En outre, le nom communbrant « proue d'un navire » est fréquemment cité dans les anciens textes normands et est issu du vieux norrois brandr au sens de « bordage en forme d'épée », le sens primitif étant « épée »[7].
La référence au pays Hague a été ajoutée en 1962[8].
Le premier seigneur connu de Branville est un certain Richard Ruallen, écuyer, qui en 1332 avait le patronagelaïc de l'église[9]. En 1789, Jacques de Vauquelin d'Artilly (1745-1794 ?), seigneur de Branville, officier de cavalerie et époux de Françoise Gigault de Bellefonds, dame de Branville, sera l'un des députés de la noblesse du Cotentin aux États généraux. Son fils, César de Vauquelin d'Artilly (1779-1836) sera maire de Branville de 1813 à 1836[9].
Branville est l'une des rares communes de France à ne pas avoir de monument aux morts. Les commémorations se font soit à Beaumont ou à Sainte-Croix-Hague[9].
Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[12].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14],[Note 2].
En 2021, la commune comptait 171 habitants, en évolution de +3,01 % par rapport à 2015 (Manche : +0,44 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
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Économie
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Blaise anciennement dédiée à Notre-Dame (XVIIIe siècle) composée d'une nef et d'un petit clocher-mur refait en 1952 avec une cloche de 83 kg. L'église est aujourd'hui rattachée à la nouvelle paroisse Bienheureux Thomas Hélye de la Hague du doyenné de Cherbourg-Hague[16]. Elle abrite des Fonts baptismaux (XVIIe), et des statues d'évêques (XIXe)[9].
Maison de Branville (XVIIe – XIXe siècles) avec des parties XVe siècle. Ensemble seigneurial flanqué de deux tours rondes qui fut réquisitionné lors de la Seconde Guerre mondiale afin de servir comme camp de formation aux troupes allemandes. À l'intérieur de la cour, un puits restauré.
Ferme de Beuzeval.
Personnalités liées à la commune
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Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN978-2-9159-0709-4), p. 35.
René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 106.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1021.
↑ a et bJean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN978-2-915762-89-1), p. 108a.
↑Dominique Fournier, « Branville#Toponymie » in Wikimanche (lire en ligne) [1]
↑Elisabeth Ridel, les Vikings et les mots : L'apport de l'ancien scandinave à la langue française, éditions Errance, Paris, 2009, p. 181-182.