Le nom de la localité est attesté sous la forme Brittivilla[3] ou Britti villa en 1077[4]; Bretevilla Orguillosa en 1078; Britivilla Orgullosa en 1082; Bretevilla Orgoillosa en 1158; Brithivilla Orgoilloza en 1161; Breteville Orgoillose 1170; Britavilla Orgoillosa en 1172; Breteville-l’Orguliuse en 1177; Bretevilla Superba en 1249; Breteville-l’Orguelose en 1296; Breteville-l’Ourgueilouse en 1297; Brithavilla Superba en 1456; Bretheville-l’Orguillouse en 1482[3],[5]
Le type toponymique Bretteville appartiennent à une série de noms en -ville propres à la seule Normandie. Le plus ancien nom en -ville attesté dans cette région est Bourville en 715[6]. Il a été mis en évidence qu’ils sont situés pour l'essentiel dans la zone de diffusion de la toponymie normannique (noroise), tout comme les Anglesqueville / Englesqueville.
Le premier élément Brette- est issu de l'ancien françaisbret(e) qui signifie « breton(ne) », mais dans son acception ancienne, c'est-à-dire « originaire de l'actuelle Grande-Bretagne »[6],[7]. L'ancien français vile signifiait originellement « domaine rural » (l'adjonction d'un second L latinise d'après l'étymologie VILLA, alors que vilain, du dérivé VILLANU, n'en prend pas).
René Lepelley voit dans le déterminant complémentaire l'Orgueilleuse, une substantivation de l'adjectif orgueilleux, dérivé d’orgueil au sens de « vaillance » ou « force » sans davantage d'explication[8]. Il s'agit vraisemblablement d'une allusion à la fierté de ses habitants, à la suite d'une anecdote dont on a perdu la trace. -l'Orgueilleux (au masculin) est en effet un déterminant complémentaire courant en toponymie et on le rencontre en Normandie dans Pressagny-l'Orgueilleux (Eure, Presegniacum Lorguellox au début du XIIIe siècle; [Presseium] superbum au XIIIe siècle) ou ailleurs, par exemple : Corvol-l'Orgueilleux (Nièvre, Corvolium Superbum en 1239; Courvaul Lourguilleux). Les formes latinisée [Bretevilla] Orguillosa(1078); [Britivilla] Orgullosa (1082), ainsi que la transcription latine Bretevilla Superba de 1249, ne laissent guère de doute sur sa signification. Le latin superbus veut dire en effet « fier, insolent, superbe, magnifique », « fier de son origine » et sŭperbĭa « orgueil, arrogance, dédain, hauteur ».
En tout état de cause, ce déterminant complémentaire permet d’éviter la confusion avec les très nombreux autres Bretteville, notamment des quatre autres communes portant ce nom dans le département du Calvados.
Histoire
Une petite agglomération gallo-romaine, dites de bord de voie, y a été repérée[9].
Le Livre de raison des Perrotte de Cairon signale que François Ier, lors de son tour de France, s'arrêta à Bretteville l’Orgueilleuse le dimanche 14 avril 1532 : « Dyna ciens le Roy Fransois et son fils monsr le Dauffin et dormit le Roy troys heures emprès dyner et monsr le dauffin s’ébatoit à faire monter les gentilshommes sur la granche et maison du jardin… »[10]
Le général de Gaulle, à l'occasion d'une visite officielle en Basse-Normandie en 1960, fait une étape à la mairie de Bretteville-l'Orgueilleuse, chaleureusement accueilli par la population.
Politique et administration
À fin décembre 2016, le conseil municipal était composé de dix-neuf membres dont le maire et cinq adjoints[11]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Thue et Mue le jusqu'en mars 2020.
Retraité 1er adjoint au maire de Thue et Mue (2017 → )
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16],[Note 4].
Une politique de l'habitat a été mise en place au cours du mandat 2001-2008 et se poursuit avec le nouveau mandat. Quoique non obligée par la loi sur le pourcentage de logements sociaux rapporté au nombre de logements totaux, sous l'impulsion du maire et de son conseil municipal, trente logements sociaux ont été réalisés en 2003 et soixante autres sont en cours d'instruction du permis de construire.
La prévision 2013 indique quelque 2 700 habitants. Le PLU révisé en 2008 prévoit et « plafonne » la population à environ 3 000 habitants en 2020
Un important parc d'activités de 16 hectares (trente-deux lots/parcelles) a renforcé le parc existant saturé qui abritait déjà plus de vingt-cinq entreprises. Ce parc accueille en 2008 cinq nouvelles entreprises. Treize lots sur trente-deux étaient vendus au 31 décembre 2008. La commercialisation est assurée par une filiale de la SHEMA, soit LDA à Hérouville-Saint-Clair.
La compétence économique relève de la communauté de communes entre Thue et Mue. Loïc Cavellec, maire de Bretteville-l'Orgueilleuse, président de la communauté de communes entre Thue et Mue.
Le produit taxe professionnelle 2008 représente une somme de 1,3 million d'euros.
Sur le territoire de la communauté de communes, les deux communes de Bretteville et Rots (plus de 4 000 habitants) sont appelées à se développer et devenir à l'ouest de la capitale régionale Caen un pôle économique et donc de vie important à l'horizon 2012-2015.
Colette Marin-Catherine (1929-) et son frère Jean-Pierre Catherine (1926-1945), adolescents résistants mis en lumière par le documentaire oscarisé Colette en 2020. Jean-Pierre Catherine entre dans la Résistance en 1940, il est arrêté en 1943 et meurt au camp de concentration de Dora en 1945 ; Colette Marin-Catherine témoigne de la guerre à partir des années 2010. Leurs parents étaient aussi résistants.
Tous les samedis, place des Canadiens, un mini marché commence[Quand ?] à prendre du volume (fruits, légumes, poissons, vollailes fermières, charcuterie, boucherie…).
Le Studio
Un complexe culturel baptisé LE STUDIO, disposant d'une salle de spectacle pour 260 personnes assises (fauteuils-gradins rétractables) ou 600 personnes debout ainsi que de nombreuses salles de réunion a été construit lors du mandat 2008/2014 sous le mandat de Loïc Cavellec Maire. Axel Bauer a inauguré cette très belle salle bien équipée en septembre 2013.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Laurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes et Bénédicte Guillot (avec la collaboration de Gaël Léon), ArchéoCotentin : Les origines antiques et médiévales du Cotentin à 1500, t. 2, Bayeux, Éditions OREP, , 127 p. (ISBN978-2-8151-0790-7), « S'approprier la presqu'île : encadrement, contrôle territorial et développement des lieux de pouvoir », p. 30.
↑Le Roi François et son fils le Dauphin déjeunèrent ici, le roi dormit trois heures après le repas tandis que le dauphin s'amusait à faire monter les gentilshommes sur la grange et maison du jardin. Cité par Jean-Marc Moriceau dans La Mémoire des croquants, page 180