Le Baugeois est la partie nord-est du département de Maine-et-Loire. Il est délimité au sud par la vallée de l'Authion et celle de la Loire, et à louest par la vallée de la Sarthe[4].
L'altitude de la commune varie de 40 à 117 mètres[5], pour une altitude moyenne de 115 mètres. Le relief du Baugeois est principalement constitué d'un plateau, aux terrains sablonneux, siliceux ou calcaires[6], caractérisés par de larges affleurements sédimentaires, crétacés, sables et calcaires aux teintes claires.
Son territoire s'étend sur 21 km2 (2 123 hectares)[5]. Broc se situe sur l'unité paysagère du Plateau du Baugeois[7]. Une partie de la commune est classée en Zone naturelle d'intérêt écologique, floristique et faunistique (ZNIEFF), pour les zones Pelouses et boisements calcaires entre Chalonnes/Lude et Broc, Cavité souterraine de La Chaloisière, et Vallée de la Maulne[8].
Hydrographie
La rivière La Maulne, affluent du Loir, traverse le territoire de la commune[9].
Climat
Le climat angevin est tempéré, de type océanique. Il est particulièrement doux, compte tenu de sa situation entre les influences océaniques et continentales. Généralement les hivers sont pluvieux, les gelées rares et les étés ensoleillés. Le climat du Baugeois est plus continental : plus sec et chaud l'été[6].
Urbanisme
Morphologie urbaine : Le village s'inscrit dans un territoire essentiellement rural.
En 2009 on trouvait 207 logements sur la commune de Broc, dont 70 % étaient des résidences principales, pour une moyenne sur le département de 91 %, et dont 76 % des ménages en étaient propriétaires[10].
En 2013, on y trouvait 203 logements, dont 66 % étaient des résidences principales, pour une moyenne sur le département de 90 %, et dont 80 % des ménages en étaient propriétaires[11].
Toponymie
Nom d'origine gauloise, signifiant taillis[12]. Formes anciennes du nom : Broch en 1040, Broccum, W. de Bruco en 1186[12], pour devenir ensuite Broc[13].
Le territoire est habité dès le Néolithique comme l'atteste l’édification des dolmens de la Pierre Couverte de la Planche, de Chantepierre et du Moulin à Vent (désormais détruit) et la présence de plusieurs habitats préhistoriques, dont la grotte à légendes de Moulin-Neuf[12].
À l'est du bourg, il existait une voie romaine, aujourd'hui disparue. Des sarcophages mérovingiens ont également été trouvés à Broc[12].
Moyen Âge
Le nom de Broc apparaît pour la première fois en 1040, où Geoffroy Martel, comte d'Anjou, donne à l'abbaye de la Trinité de Vendôme deux quartiers de terre. Le plus ancien seigneur signalé est Guérin de Broc, en 1069[12].
Ancien Régime
En 1636, Louis XIII établit un marché hebdomadaire et quatre foires par an. L'ensemble tombe par la suite en désuétude[12].
Une conspiration bonapartiste (conspiration dite des Vautours de Bonaparte) est réprimée en 1816, et le village est traversé par les troupes prussiennes en 1871[12].
La commune fait partie jusqu'en 2016 de la communauté de communescanton de Noyant. Créée en 2000, cette structure intercommunale regroupe les quinze communes du canton, dont Chalonnes-sous-le-Lude, Chigné et Dénezé-sous-le-Lude[21],[22]. L'intercommunalité est dissoute le [1].
La communauté de communes était membre du Pays des Vallées d'Anjou, structure administrative d'aménagement du territoire, comprenant six communautés de communes : Beaufort-en-Anjou, Canton de Baugé, Canton de Noyant, Loir-et-Sarthe, Loire Longué et Portes-de-l'Anjou.
La commune faisait également partie du SICTOD Nord Est Anjou, membre du SIVERT, syndicat intercommunal de valorisation et de recyclage thermique des déchets de l’Est Anjou, qui se trouve à Lasse[23]. Elle faisait également partie du SIVU AEP de la région de Noyant pour le traitement de l'eau potable[21].
Autres circonscriptions
Jusqu'en 2014, Broc fait partie du canton de Noyant et de l'arrondissement de Saumur[24]. Ce canton compte alors les quinze mêmes communes que celles de la communauté de communes. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du 26 février 2014. La commune est alors rattachée au canton de Beaufort-en-Vallée, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[25].
Broc fait partie de la troisième circonscription de Maine-et-Loire, composée de huit cantons, dont Baugé et Longué-Jumelles. Cette circonscription de Maine-et-Loire est l'une des sept circonscriptions législatives que compte le département.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 312 habitants, en évolution de −9,83 % par rapport à 2009 (Maine-et-Loire : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (26,6 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,3 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
Pyramide des âges
Pyramide des âges à Broc en 2007 en pourcentage[30]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ans ou +
1,2
8,6
75 à 89 ans
10,5
16,6
60 à 74 ans
15,7
20,9
45 à 59 ans
16,9
22,7
30 à 44 ans
20,3
12,3
15 à 29 ans
15,7
18,4
0 à 14 ans
19,8
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2007 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ans ou +
1,2
6,3
75 à 89 ans
9,2
11,8
60 à 74 ans
13,0
19,9
45 à 59 ans
19,4
20,6
30 à 44 ans
19,5
20,3
15 à 29 ans
19,1
20,6
0 à 14 ans
18,6
Vie locale
Services publics présents sur la commune : mairie et centre de premiers secours sapeurs-pompiers. Située dans l'Académie de Nantes, un regroupement pédagogique a été créé en 1973 avec Broc, Genneteil et Chalonnes[21]. Les autres services publics se trouvent à Noyant.
L'hôpital local le plus proche se trouve à Baugé (95 places) ainsi que plusieurs maisons de retraite[32].
La collecte des déchets ménagers (tri sélectif) est organisée par la communauté de communes du canton de Noyant[23].
Économie
Tissu économique
Commune principalement agricole, en 2009, 39 établissements étaient présents sur la commune, dont 62 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour 18 % sur le département)[33]. L'année suivante, en 2010, sur 36 établissements présents sur la commune, 64 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 8 % du secteur de l'industrie, aucun du secteur de la construction, 19 % de celui du commerce et des services et 8 % du secteur de l'administration et de la santé[10].
Sur 29 établissements présents sur la commune à fin 2014, 38 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 11 % sur le département), 7 % du secteur de l'industrie, 10 % du secteur de la construction, 38 % de celui du commerce et des services et 7 % du secteur de l'administration et de la santé[11].
Agriculture
Liste des appellations présentes sur le territoire[34] :
IGP Bœuf du Maine, IGP Porc de la Sarthe, IGP Volailles de Loué, IGP Volailles du Maine, IGP Œufs de Loué,
IGP Cidre de Bretagne ou Cidre breton,
IGP Val de Loire blanc, IGP Val de Loire rosé, IGP Val de Loire rouge.
Dolmen dit Pierre Couverte de la Planche, lieu-dit la Pièce du Prieuré, inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 17 juin 1983[36].
Église Notre-Dame, des XIIIe et XIXe siècles, partiellement classée (chœur et abside) au titre des monuments historiques par arrêté du 14 mars 1944, et inscrite (reste de l'église) au même titre, par arrêté du 17 juillet 1926[37].
Logis de Lizardière, manoir des XVe ou XVIe, XVIIe et XIXe siècles, inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 15 février 1996 pour l'ensemble des deux logis[38].
Chapelle Saint-Lambert, lieu-dit la Roche Saint Lambert, du XVIIe siècle, recensée à l'inventaire général du patrimoine culturel[39].
Château la Godefrairie, des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, recensé à l'inventaire général du patrimoine culturel[40].
Château de Meaulne, des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, recensé à l'inventaire général du patrimoine culturel[41].
Château la Touche (vestiges), des XVe, XVIe, XIXe et XXe siècles, recensé à l'inventaire général du patrimoine culturel[42].
Prieuré (ancien), jouxtant l'église Notre-Dame, des XVe, XVIe et XVIIe siècles, recensé à l'inventaire général du patrimoine culturel[43].
Souterrain refuge et manoir de la Chicaudière, du XVe ou XVIe siècle, recensés à l'inventaire général du patrimoine culturel[44].
Four à chaux, du XIXe siècle, lieu-dit le Patis, recensé à l'inventaire général du patrimoine culturel[45].
Moulin à vent (ancien), lieu-dit le Moulin à Vent, du XIXe siècle, recensé à l'inventaire général du patrimoine culturel[46].
Moulin à eau à retenue, lieu-dit Ricordeau, du XIXe siècle, recensé à l'inventaire général du patrimoine culturel[47].
Maisons, manoirs et fermes des XVe, XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, recensés à l'inventaire général du patrimoine culturel.
Célestin Port (édition révisée par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : A-C, t. 1, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (1re éd. 1874) (BNF33141105, lire en ligne), p. 546-549.
Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 1 (A-C), Angers, P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau, , 1re éd., p. 515-517.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑ a et bComité météorologique départemental de Maine-et-Loire, « Le climat de Maine-et-Loire », sur Conseil général de Maine-et-Loire, 2006-2014 (version du sur Internet Archive), consulté le 24 mai 2011.
↑Département de Maine-et-Loire - DIREN Pays de la Loire - DDE Maine-et-Loire, Atlas des paysages de Maine-et-Loire, Angers, Le Polygraphe Éditeur, , 205 p. (ISBN2-909051-22-6), p. 58-71 — Données consultables sur WikiAnjou.
↑ ab et cÉcole des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Broc, consultée le 12 mai 2012 — Nom de la municipalité en 1793 (an II), selon le recensement réalisé sur l'ensemble du territoire français de l'époque, et en 1801, selon les « Arrêtés de réduction des justices de paix » (actes publiés au Bulletin des lois) constituant la première nomenclature officielle des circonscriptions administratives de la France contemporaine.
↑Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Le Coudray-Macouard, Cheminements, 2004-2005 (ISBN978-2-84478-338-7, BNF39295447), p. 43.
↑MemorialGenWeb.org - Broc : les monuments et les morts de la commune, consulté le 11 novembre 2013.
↑ a et bSIVERT Est Anjou, SICTOD Nord Est Anjou, consulté le 6 février 2011 - Syndicat intercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères et des déchets de la région Nord-Est d’Anjou regroupant dix-huit communes.