La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France, (ligne no 46, Péronne - Cléry-sur-Somme - Albert), sauf le dimanche et les jours fériés[2].
Toponymie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Le nom de la localité est attesté sous les formes Carnai en 1184 ; Karnoi en 1214 ; Carnoia en 1225 ; Carnois en 1567 ; Carnoy en 1648 ; Curnoy en 1696 ; Carnoi en 1733[3].
Ce toponyme représente un dérivé de l'ancien picardcarne, forme dialectale de Charme, désigne un lieu planté de charmes, arbre caractéristique du domaine.
Au Haut Moyen Âge, le village était situé plus à l'ouest, au lieu-dit « Les Vièzattès », et fut reconstruit à son emplacement actuel par la suite[3].
XIXe siècle
En 1899, le village est desservi par la ligne d'Albert - Ham de chemin de fer secondaire à voie métrique, facilitant ainsi les déplacements des habitants et l'acheminement de leurs productions. Une halte avec abri pour les voyageurs dessert la localité[1]. Elle était située derrière le cimetière militaire. La ligne cesse d'être exploitée en 1949.
Avant la Première Guerre mondiale, l'activité de Carnoy était principalement agricole, avec sept agriculteurs et trois cafés[3].
Première Guerre mondiale
Le village se trouvait sur la ligne de front de la Bataille de la Somme en 1916.
Le , premier jour de la Bataille, le capitaine britannique Nevill envoya quatre ballons de football dans le no man's land, en demandant à ses jeunes soldats (pour la plupart âgés de 18 ou 19 ans), de shooter dedans en direction des tranchées allemandes. Il est mort dans les premières minutes de l'assaut sous un déluge de feu, ainsi que nombre de ses hommes[4] Un des ballons est déposé au musée national de l'armée de Londres et un autre au musée du Queen's Regiment Howe Barracks Canterburey dans le Kent[3].
Un poste de secours allié a été implanté au nord du village pendant la Bataille de la Somme[4].
À la suite de la proposition du maire de Carnoy, dont la faible population (105 habitants) rendait difficile ne serait-ce que la constitution d'une liste de 11 candidats aux élections municipales ou la gestion minimale de chaque collectivité (élaboration d'un budget, les listes électorales...), outre l’incitation budgétaire offerte par l'État pendant trois ans[8], celle-ci fusionne avec Mametz pour former, le la commune nouvelle de Carnoy-Mametz[9],[10].
Carnoy est désormais une commune déléguée de Carnoy-Mametz.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2016, la commune comptait 100 habitants[Note 1], en évolution de −9,91 % par rapport à 2010 (Somme : −1,26 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Manifestations culturelles et festivités
Fête de la commune : Dimanche après le 14 juillet[3].
Économie
Carnoy est un village rural.
En 2015, un artisan, une infirmière, un aviculteur et deux cultivateurs y exerçaient leur activité. Une base d'entretien des cimetières du Commonwealth et un commerçant étaient également présents dans le village[3].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
En 1899, un très gros tilleul, âgé de plusieurs siècles, se trouvait à l'intersection de l'ancienne voie romaine avec le chemin de Carnoy à Bray-sur-Somme[1].
Église Saint-Vaast[17], dont le chœur avait été reconstruit en 1727, totalement détruite pendant la Première Guerre mondiale[18]. et reconstruite en 1925 [3] par l'architecte Gaston Castel avec un mobilier art-déco[19].
Cimetière militaire britannique de Carnoy (Military cemetery Carnoy) a été érigé en août 1915 par le 2d King's Own Scottish Borderers et le 2d King's Own Yorkshire Light Infantry, juste derrière les lignes britanniques. Il contient huit cent cinquante-cinq tombes de combattants, essentiellement morts au cours de la bataille de la Somme au poste de secours. Le corps de soldats allemands tués lors de l'offensive de mars 1918 y a également reposé, avant d'être exhumés en 1924 pour être très certainement inhumés dans la nécropole allemande de Fricourt[4]
Carte spéciale des régions dévastées : 12 SE, Amiens [Sud-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
Notes et références
Notes
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références
↑ ab et cNotice géographique et historique réalisée par l'institutrice, V. Bary, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens
↑ abcdefg et hJacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 209 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
↑ ab et cAlain Pouteau, « Military cemetery - Carnoy », Transversales > Villes & villages pendant la Grande Guerre, sur picardie1418.com, (consulté le ).
↑MR et ML, « Somme : les communes de Carnoy et Mametz fusionnent : A partir de ce mardi 1er janvier, les villages de Carnoy et Mametz, situés au sein du Pays du coquelicot, ne forment plus qu'une seule commune. Un changement décidé par leurs deux maires pour, notamment, simplifier leur fonctionnement », France 3 Hauts-de-France, (lire en ligne, consulté le )
↑« Arrêté préfectoral du 26 octobre 2018 portant création de la commune nouvelle de Carnoy-Mametz au 1er janvier 2019 », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2018-076, , p. 11-15 (lire en ligne [PDF])
↑Vincent Hery, « Carnoy et Mametz formeront une commune nouvelle dès le 1er janvier : Les deux villages du Pays du coquelicot s’unissent pour former une commune nouvelle à partir du 1er janvier », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Vincent Hery, « Le maire de Carnoy estime avoir « assez donné » : Colette Duriez, maire depuis 2008, ne se représentera pas lors des prochaines élections », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).