Au cœur du modeste bassin minier, Champagnac est connue pour son riche passé industriel d'exploitation charbonnière. La houille y est exploitée dès le Moyen Âge et de façon industrielle entre 1842 et 1959, favorisant pleinement l'économie locale.
La commune de Champagnac domine les gorges de la Dordogne, elle est située à 12 km de Neuvic et 15 km de Bort-les-Orgues. Au cœur du pays Sumène-Artense, elle domine la commune d'Ydes qui se trouve en contrebas.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 253 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saignes à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 987,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Champagnac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Ydes, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[9],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bort-les-Orgues, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,7 %), forêts (23,2 %), zones agricoles hétérogènes (16,5 %), zones urbanisées (3,3 %), eaux continentales[Note 2] (1,3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 737, alors qu'il était de 699 en 2013 et de 709 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Champagnac en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (17,2 %) inférieure à celle du département (20,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 77,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (77,1 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 4].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
17,2
20,4
9,7
Logements vacants (en %)
14
11,9
8,2
Toponymie
Le nom Champagnac est issu de l'étymon Campaniacum, nom de domaine gallo-romain formé, d'une part, sur le nom de personne Campanius, et d'autre part sur le suffixe -acum caractéristique des noms de domaine[13].
Si l'appellation Champagnac-les-Mines n'a semble-t-il jamais été officielle, elle a toutefois été largement utilisée, y compris dans le Journal officiel.
En 1823, elle fusionne avec Prodelles. En 1871, la commune a donné naissance par démembrement à la commune de Saint-Pierre.
Champagnac fut le plus grand centre minier d'Auvergne, l'exploitation officielle du filon commença en 1836 avec la première concession royale, même si des paysans avaient déjà commencé à récolter du charbon depuis au moins le XVIe siècle. L'exploitation de cette ressources s'industrialisa ensuite progressivement, mais c'est avec l'arrivée du chemin de fer en 1882 que la mine pris son essor. En mai 1895, lors d'une grève importante des mineurs, tout le bassin minier a été assiégé par le 139e régiment d'infanterie et les brigades de gendarmerie. Plusieurs autres grèves se déroulèrent sur place, notamment entre 1918 et 1929.
L’apogée de l’exploitation fut atteinte en 1938, et la mine fermée en 1959 après plusieurs années de déclin et de difficultés financières[14]. Depuis 1991, un musée retrace son histoire.
Durant le XXe siècle, commune de Champagnac offrait des scores importants aux socialistes et aux communistes grâce aux voix des mineurs, se démarquant ainsi des autres communes rurales du département. Ainsi, lors des législatives de 1936, la SFIO rassemblait 59.53% et le PCF 11.56% alors que ces deux partis réalisaient 40.56% et 3.97% dans la circonscription. Lors des élections constituantes de 1946, le PCF arriva en tête avec 48.88% suivit de la SFIO à 30.25%. Ces scores étaient encore plus important sur le Bois-de-Lempre, zone minière de la commune.
Si cette particularité a continué après la fermeture de la mine, comme les résultats des présidentielles l'attestent, elle s'est progressivement réduite, essentiellement au profit de l'extrême droite, même si les scores de la gauche sur Champagnac demeurent supérieurs à la moyenne départementale[17].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].
En 2022, la commune comptait 1 023 habitants[Note 3], en évolution de −6,06 % par rapport à 2016 (Cantal : −1,08 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est plus jeune que celle du département. En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,7 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (26,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (35,7 %) est inférieur au taux départemental (36,6 %).
En 2021, la commune comptait 512 hommes pour 514 femmes, soit un taux de 50,1 % de femmes, inférieur au taux départemental (51,1 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[I 7]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,2
90 ou +
1,8
8,6
75-89 ans
12,5
24,3
60-74 ans
24
24,1
45-59 ans
20,8
13
30-44 ans
15,4
15,6
15-29 ans
10,1
14,2
0-14 ans
15,5
Pyramide des âges du département du Cantal en 2021 en pourcentage[23]
La mine de charbon de Champagnac qui était la plus importante d'Auvergne employait 800 mineurs en 1938, moins de 250 en 1959 quand on décida de la fermer. En 1991, le musée a été inauguré, il retrace l'histoire de la mine, il a été agrandi en 2007.
Plusieurs vestiges de puits de mine subsistent sur le territoire communal et une sentier permet d'en faire le tour.
Patrimoine minier.
Le Musée de la mine.
Bâtiments subsistants du puits des Plattes.
Ancien bâtiment de la machine d'extraction du puits Madeleine.
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Héraldique
Blason
D'or à la bande d'azur chargée d'une rose du champ accostée de deux fleurs de lys d'argent, accompagnée de deux têtes de lion arrachées de gueules et lampassées d'azur.
Détails
Reprend des éléments des armoiries des diverses familles ayant été seigneurs de la commune.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )