Charles II de CosséCharles II de Cossé
Charles II de Cossé, comte puis duc de Brissac, né en 1550 au château d'Ételan[1], mort en , est un militaire français des XVIe et XVIIe siècles. Pair de France, il est fait maréchal de France par Henri IV. BiographieOrigines et familleFils de Charles Ier de Cossé, comte de Cossé-Brissac, frère cadet de Timoléon de Cossé, après la mort duquel il est nommé grand fauconnier de France. Le , il épouse Judith d'Acigné, dont il eut une fille (carmélite sous le nom de sœur Angélique de la Trinité) et deux fils, François qui lui succéda dans la dignité de duc et pair et Charles qui fut marquis d'Acigné. À la mort de sa femme en 1598, il épouse en secondes noces le Louise d'Ongnies, veuve de Robert de Sepois de Crouy[1]. Carrière militaireIl fut colonel de douze vieilles bandes d'infanterie, qui prirent le nom de Brissac, et à la tête desquelles il servit jusqu'à l'évacuation du Piémont, en 1574. En 1582, il embarqua sur la flotte commandée par Strozzi, qui portait 6 000 hommes destinés à secourir dom Antoine de Portugal, et à le conduire aux îles Açores, où celle de Tercère tenait encore pour lui. Les troupes descendirent dans l'île Saint-Michel, défirent 2 000 Espagnols, et s'emparèrent de Villefranche. La flotte espagnole parut bientôt après ; on en vint à une action générale, Strozzi fut blessé à mort. Le vaisseau du comte de Brissac, criblé de coups de canon, coulait à fond ; il se sauva dans sa chaloupe et revint en France avec les débris de la flotte. Il obtint le gouvernement du château d'Angers, qu'il reprit sur les calvinistes en 1585. Il suivit le duc de Guise en 1586, à la prise de Douai, de Rocroi, et aux combats de Vimori et d'Auneau. Le prince l'envoya à Paris en 1588, pour commander un des quartiers de cette capitale, que les seize avaient entrepris de soulever contre le roi. Il fut le premier à y former des retranchements connus sous le nom de barricades, et, secondé des habitants du faubourg Saint-Germain, il enferma si bien entre les ponts le brave Crillon, qu'il le mit hors d'état de faire aucun mouvement. Il arrêta ensuite le tumulte, garantit les Suisses que le peuple maltraitait, et les conduisit vers le Louvre. Il présida la chambre de la noblesse aux États de Blois, en 1588. Henri III le fait arrêter après la mort du duc de Guise, mais lui rend bientôt après la liberté. Il se jette alors dans le parti de la ligue, défend Falaise, où le roi le fait prisonnier. Le duc de Mayenne le nomme gouverneur du Poitou, de La Rochelle, du pays d'Aunis et de l'île de Ré, pour la ligue. Il y commanda jusqu'en 1594. Mayenne l'avait créé, dès 1593, maréchal pour la ligue, et l'établit, en , gouverneur de Paris, titre qu'il remit, le 22 mars suivant, à Henri IV. Le brave Saint-Luc, qui avait épousé sa sœur, avait ménagé sa réconciliation avec le roi, et refusa le bâton de maréchal de France, qu'il demanda pour Brissac à qui le roi l'accorde. Chevalier des Ordres du Roi en 1595, il commanda l'armée du roi en Bretagne en 1596, défit en 1597 les troupes du duc de Mercœur à Messac, prit Dinan, Quimper et Hennebont. Duc et pair en 1611, il accompagna en 1615 Louis XIII, qui allait en Guyenne au-devant de la future reine Anne d'Autriche. En 1615, déjà lieutenant général de la province, il devient gouverneur de Bretagne, jusqu'à ce que son fils lui succède en 1621[2].
Le , conjointement avec Villeroi, secrétaire d'État, il conclut une trêve avec M. le prince, et la paix de Loudun le suivant. Il assista à l'assemblée des grands du royaume, tenue à Rouen en 1617, et se rendit à l'armée du roi en 1621 ; mais étant tombé malade au siège de Saint-Jean-d'Angély, on le transporta au château de Brissac, où il mourut en . Notes et références
Sources
Liens externes
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