Le Chemin de fer Bayonne - Anglet - Biarritz (BAB) a fonctionné entre ces trois villes du département des Pyrénées-Atlantiques de 1877 à 1953.
C'est l'une des trois lignes de chemin de fer secondaire qui ont desservi ces deux villes au début du XXe siècle
- La ligne la plus directe, celle du tramway de Bayonne-Lycée – Biarritz (BLB), exploitée entre 1888 et 1948 ; une ligne située plus au nord et desservant Anglet, le chemin de fer Bayonne-Anglet-Biarritz, exploité de 1877 et 1953 ;
- une ligne suivant l'Adour jusqu'à son embouchure, puis la côte de l'océan Atlantique par les communes de La Barre et Anglet, exploitée par les VFDM réseau basque de 1919 à 1948.
Histoire
La première ligne de chemin de fer secondaire qui relie les deux villes est concédée au Chemin de fer Bayonne - Anglet - Biarritz, mis en service en 1877.
La concession est accordée pour 99 ans par un décret du 28 juin 1875[1] au bénéfice de M. Ardoin, « officier en retraite, propriétaire, demeurant à Biarritz », qui transféra ses droits à la Compagnie du Chemin de fer de Bayonne à Biarritz en 1878[2]. Cette société avait son siège 29 rue de Rome à Paris[2] en 1928.
Le décret de 1875 prévoyait l'itinéraire suivant, selon la toponymie de l'époque : origine aux « allées de Paulmy, à Bayonne, passant par les Cinq-Cantons d'Anglet, avec une station auxdits Cinq-Cantons, et aboutissant à l'entrée de Biarritz »
Les deux stations terminus étaient dotées de gares monumentales[3]. Les stations et arrêts intermédiaires étaient[7] : Bayonne, Anglet, Rue de France à Biarritz (Halte) et Biarritz.
Voie et électrification
Initialement réalisée en voie normale[3]. La voie est reconstruite à l'écartement métrique en 1920 et électrifiée en courant continu à la tension de 600 V[3].
En mai 1914, il y avait un départ par heure dans chaque sens de 7 heures à 22 heures au départ de Bayonne, de 6 heures 30 à 21 heures 30 au départ de Biarritz, service renforcé à la demi-heure de 10 heures à 20 heures (de Bayonne) et de 10 heures à 19 heures 30 (de Biarritz). Le trajet se faisait en 15 minutes[7].
N° 1 à 2, type 021T compound, type 83, livrées en 1876 par Schneider, le Creusot (n° 1824-1825)[8]
N° 3 à 5, type 030T compound, construites par Pétau à Passy[9].
N° 6 et 7, type 030T, livrées en 1896 par Corpet-Louvet, (n° 669-70)
N° 8, type 030T, livrée en 1897 par Corpet-Louvet, (n° 685)
Voitures à voyageurs
à 2 essieux et étage, mixtes (1, 2 et 3e classe) [10],[11]
Matériel à voie métrique
Automotrices électriques
N° 20 à 25: automotrices à bogies livrées en 1920 par les usines Ragheno de Malines en Belgique
Remorques à bogies livrées en 1920 par les usines Ragheno de Malines en Belgique[12].
En 1912, la ligne disposait de 7 locomotives à vapeur, 16 voitures et un fourgon[3], et, en 1928, de 6 automotrices électriques, 10 voitures à voyageurs et un fourgon[2].
Vestiges et matériels préservés
Le Boulevard du BAB, qui relie Bayonne à Biarritz, sur l'emprise de l'ancienne voie ferrée, rappelle l'histoire de cette infrastructure disparue[13].
Notes et références
↑« Décret du 19 juin 1875 qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un Chemin de fer d'intérêt local de Bayonne à Biarritz (avec le cahier des charges de la concession) », Bulletin des Lois de la République française, no 278, , p. 980-996 (lire en ligne, consulté le )
↑ abcde et fAnnuaire des Chemins de fer et des Tramways (ancien Marchal) : Édition des réseaux français, Paris, , 43e éd., 1334 p., p. 359-360
↑« Décret du 22 décembre 1923 déclarant d'utilité publique les travaux d'électrification du chemin de fer d'intérêt local de Bayonne à Biarritz (et l'avenant au cahier des charges de 1874) », Journal officiel de la République française, no 2, , p. 101-102 (lire en ligne, consulté le )
↑Claude Gay (préf. Alain Decaux), Au fil des trams, association Amitram, (1re éd. 1971), 383 p., p. 350
↑ ab et cLivret Chaix continental : Partie française, t. 1, Paris, Éditions Chaix (réimpr. 1982) (1re éd. 1914) (ISBN978-2-7317-0010-7 et 2-7317-0010-6), p. III-277
↑« Voitures mixtes (1, 2 et 3e classe de Bayonne à Biarritz, par M. Bonnefond, constructeur à Paris (Ivry) », Portefeuille économique des machines, de l'outillage et du matériel, Paris, no 79, , p. 9-10 (lire en ligne, consulté le )