La commune de Chignin est située sur les contreforts sud-occidentaux du massif des Bauges à 10 km au sud-est de Chambéry. Son altitude varie de ce fait de 276 m à 1 254 m.
Chignin est composé des hameaux de Montlevin, Torméry, le Plat des moulins, le Chef-lieu, les Côtes, le Viviers, le Villard et, de l'autre côté de l'ex-RN 6, Chignin-Gare.
Le village est dominé par un rocher, le roc de Tormery, qui même sous l'effet de la dynamite au début du XXe siècle, ne céda pas.
La commune de Chignin est desservie par l'autoroute A43, reliant Lyon à l'Italie, par la gare de péage de Chignin, située au sud du chef-lieu. L'autoroute contourne toutefois le territoire de la commune au sud-ouest sans le traverser.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 348 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Challes les Eaux », sur la commune de Challes-les-Eaux à 3 km à vol d'oiseau[3], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 147,6 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
Typologie
Au , Chignin est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle appartient à l'unité urbaine de Chambéry[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant 35 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[8],[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[9]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (55,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
cultures permanentes (39,9 %), forêts (38,7 %), zones agricoles hétérogènes (13,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %), zones urbanisées (0,1 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Les premières mentions de la paroisse donnent Capella de castro Chinino ou encore Ecclesia Chinino dans le Cartulaire de Grenoble — le décanat de Savoie dépendait de l'évêché de Grenoble — au cours du XIIe siècle[14]. Au cours du XIIIe siècle, on trouve également les formes Chinnis (1205), Chininis (1207), Chininum (1244), Chinins (1255), Cinnins (1260) ou encore Chinis[13],[14]. Puis les formes Chigniens (1379) ou encore Chigninum (1488)[13],[14].
La borne milliaire de l'an 285 découverte à Torméry près de Chignin[16] permet de situer le passage sur le côté est de la combe de Savoie d'une voie romaine[17] qui joignait Vienne à Milan[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2022, la commune comptait 910 habitants[Note 4], en évolution de +5,2 % par rapport à 2016 (Savoie : +3,63 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
L'activité économique de Chignin est essentiellement la viticulture. Jusqu'en 2012, un important dépôt pétrolier était situé sur la commune.
Une barrière de péage autoroutier est sur le territoire de la commune. Elle est le terminus de 3 branches d'autoroute à péage : A43Modane-Chambéry, A430-A43 Albertville-Chambéry et A41-A43 Grenoble-Chambéry.
Le commune fait partiellement partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[26],[27].
Le chignin est un vin blanc. L'AOCchignin a été obtenue en 1973. Elle couvre une partie de la surface communale, soit 830 hectares. Sa production est de 8 000 hectolitres. La vigne est élevée sur les pentes du village exposées sud ou sud-ouest. Il utilise le cépagejacquère. Le chignin est un vin qui doit être bu jeune ;
Les tours de Chignin se dressent aux lieux-dits Bourdeau, Montagny et Les Tours, sur un plateau à 0,6 kilomètre à l'ouest–nord-ouest de l'église du bourg. Au nombre de sept, elles formaient un ancien camp retranché. Il subsiste les ruines de certaines d'entre elles.
Les tours de Chignin et le site archéologique dont elles font partie font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 18 février 1991[28].
Magdeleine de Buttet (1882-1974). Ancienne infirmière-major à l'hôpital militaire de Chambéry au service des grands blessés de la guerre 1914-1918, elle fonda après la guerre le Clos Saint-Anthelme à Chignin au profit des personnes convalescentes.
Héraldique
De gueules, au chevron d'hermines issu de la famille noble de Chignin.
Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes : Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463 p. (ISBN978-2-7171-0310-6), p. 289-293. ([PDF] lire en ligne)
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Chambéry comprend deux villes-centres (Aix-les-Bains et Chambéry) et 33 communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ ab et cD'après Henry Suter, « Chignin », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté le ).
↑Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 20
↑ a et b[Rémy & Ferber 1993] Bernard Rémy et Emmanuel Ferber, « Découverte d'une borne milliaire de Dioclétien dans la cité de Vienne, Chignin (Savoie) », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, no 97, , p. 272-274 (voir p. 273) (lire en ligne [sur academia.edu], consulté en ).
↑[Garein] Martine Garein, « Une hypothèse nouvelle pour la voie romaine en Combe de Savoie », Bulletin de l'Association des amis de Montmélian et de ses environs, no 90, , p. 6-10 (voir p. 7) (lire en ligne [PDF] sur cruet.np.free.fr, consulté en ).
↑Élisabeth Sirot, Introduction à l'archéologie médiévale.