Premier sire de Bury connu, il est mentionné dans une charte de 1202 relative à une donation de la part de Robert de la Guierche à l'abbaye de Boulogne. En 1215, il aurait également été provoqué en duel par Robert de Brenne, duel que son champion aurait remporté. En 1221, il cède une partie de son domaine aux moines de Tiron : se crée alors un moulin dit Moulin Neuf[7].
Fils du précédent, il est mentionné dans une charte de 1243 relative à une donation de la part du sire Gédouin de Romorantin pour le chapitre Saint-Sauveur.
Pendant la guerre de Cent Ans, la forêt de Blois sert de frontière entre les zones françaises et anglaises : Bury est en effet occupé par les Anglais entre 1356 et 1365, date de la libération du village par le comte Louis II de Blois-Châtillon. Ces neuf années d'occupation ont néanmoins suffit pour laisser un odonyme encore utilisé aujourd'hui : la vallée des Anglais, à Valencisse[9].
Troisième création
Puis de Vielz-Pont qui y résidèrent pendant 128 ans[10].
Une baronnie du royaume de France
En 1511, Florimont Robertet fait acquisition du domaine et commande la construction d'un château style Renaissance flambant neuf. Commencé en 1515, l'édifice est livré en 1525[11]. Le château est si somptueux qu'il est qualifié de « rival de Chambord »[12]. Le trésorier du roi meurt cependant en 1527 sans trop profiter de son bien, contrairement à sa femme, la blésoise Michelle Gaillard, qui s'y éteint en 1549[13]. En 1566, la châtellenie est élevée en baronnie par le roi Charles IX en faveur de Claude Robertet, fils de Florimont et Michelle.
En 1720, sans postérité, elle fait don de sa seigneurie, de ses châteaux, et de ses dettes, au comte de Varax, son neveu maternel : Alexandre-Louis Perrachon, fils de sa sœur Marie d'Urre et de Pierre Perrachon de Varax, Treffort et Varambon.
Ambroise-Julien-Clément de Feillet, conseiller au Parlement de Paris achète le château en 1753, puis le vend en 1760 à Michel-Jean-Hugues de Péan, gouverneur général du Québec jusqu'en 1759, date de l'arrivée des Anglais. Ce dernier est incarcéré à la Bastille, de à , pour avoir spéculé sur le prix du blé au Québec. Il meurt en 1782 et son épouse, Angélique-Renaud d'Avène des Méloizes se sépare du château à la Révolution, en 1791.
Après la Révolution française
Le nouveau propriétaire est Eugène-Joseph-Stanislas Foullon d'Ecotier, fils de l'intendant Joseph Foullon, tué par la foule à Paris le . Il a été intendant de la Guadeloupe, puis de la Martinique jusqu'en 1790. Il échappe à l'échafaud, bien qu'incarcéré à la Conciergerie de Paris le . Il a la chance de n'être jugé que le , et il est acquitté. Il est conseiller général du canton d'Herbault et maire d'Onzain en 1812. Il a des revers de fortune et part pour la Martinique en 1816.
La propriété a été saisie en 1816 et vendue en lots pour intégrer les communes d'Onzain et de Molineuf. Au même titre que le château d'Onzain, Bury est acquis par M. Crognon-Bonvalet[14]. Le neveu de son épouse, François-Philippe Gastebois, finit par hériter du domaine et le vend à M. Ragnon, inspecteur général de l'université, en 1868[14].
En 1882, Mme Trawford, une ressortissante anglaise fortunée, fait l'acquisition des ruines du château. À sa mort, son mari revendit le domaine à Paul Jousselin qui fit bâtir la maison actuelle contre une tour de l'ancien château[14].
En 1921, Mme Lenoir acheta le château puis, successivement, M. Alibert, conseiller d'État, en devient le propriétaire en 1925, Henry Reverdy, en 1933. La famille Reverdy conserva la propriété du domaine de Bury jusqu'en 1969[14].
Époque contemporaine
Depuis lors, le château de Bury est propriété de la famille de Guillenchmidt[14].
Le château étant privé, il n'est pas ouvert aux visiteurs[14].
↑ a et bLouis de La Saussaye, Blois et ses environs : Guide artistique et historique dans le Blésois et le nord de la Touraine, Paris, , 400 p. (lire en ligne), p. 265-276
↑Georges Touchard-Lafosse, La Loire historique, pittoresque et biographique, d'après les auteurs de l'Antiquité et les légendes, chroniques, chartes, histoires provinciales, statistiques, travaux administratifs, traditions locales, monuments historiques, documents divers, recueillis en 1839 et 1840 dans les villes, bourgs, châteaux, archives, bibliothèques, sociétés savantes et cabinets particuliers : De la source de ce fleuve à son embouchure: Loire historique, seconde région, Suireau, (lire en ligne), Sections 5 et 6, chap. VII (« Loir-et-Cher »), p. 778
↑Georges Touchard-Lafosse, Histoire de Blois et de son territoire depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Blois, Felix Jahyer, , 451 p. (lire en ligne), p. 399