Claude LuterClaude Luter
Claude Luter, né le à Paris et mort le à Poissy[1], est un clarinettiste, saxophoniste soprano et chef d'orchestre de jazz français[2]. BiographiePortrait par Boris VianDans son Manuel de Saint-Germain-des-Prés, Boris Vian décrit ainsi le personnage sous forme de fiche d'identité :
Car outre ses talents de musiciens, Claude Luter était un fort bel homme avec un physique de sportif, « et un amour immodéré du judo et du sport qui fait des anatomies appréciables[3]. » CarrièreDès 1946 Claude Luter joue à Paris au Caveau des Lorientais puis rapidement s'impose parmi les meilleurs jazzmen européens[4],[5]. Selon Boris Vian, la première consécration de Claude Luter est arrivée au début 1947 lorsqu'il apparaît dans un numéro de la revue America Jazz 47 aux côtés de Tyree Glenn, le trombone noir de l'orchestre de Don Redman[3]. On le retrouve ensuite dans un grand nombre de festivals de jazz, notamment à la première édition du Nice Jazz Festival (1948), à Nice, où « la phalange des Lorientais brilla d'un vif éclat[3]. » En 1949, il fait l'ouverture du club Le Vieux Colombier[6]. Son orchestre se compose alors de Pierre Dervaux (trompette), Bernard Zacharias dit Zaza (trombone), Christian Azzi (piano), Roland Bianchini (contrebasse) et François Galepides (batterie), mieux connu sous son surnom « Moustache »[7]. Cette même année, il tourne dans Rendez-vous de juillet de Jacques Becker et il accompagne Sidney Bechet au cours du Festival de jazz de Paris de 1949[6], où Miles Davis et Charlie Parker se produisaient également à la salle Pleyel. Avec Sidney Bechet, qu'il considère « comme celui qui lui a tout appris[6] » il enregistre en studio et en public pendant six années. Resté seul à la tête de son orchestre, il entame une série de tournées qui le conduisent en 1957 en Amérique du Sud et en 1962 en URSS à l'exposition française de Moscou[6]. En 1959 on le retrouve au Slow-Club puis au Petit Journal. Influencé à ses débuts par le « style viril » de Johnny Dodds caractérisé par une attaque vigoureuse avec un vibrato appuyé, pour l'improvisation collective, Claude Luter a complètement évolué au contact de Sidney Bechet, notamment au saxophone soprano qu'il pratique depuis 1960[6]. En France, il est l'un des représentants les plus significatifs du revival du Jazz Nouvelle-Orléans[8]. En 1999, il est invité pour la célébration du centenaire de la naissance de Sidney Bechet à La Nouvelle-Orléans[9]. Son fils Eric Luter, trompettiste, continue dans la voie de son père en se produisant très souvent lors de concerts de jazz ainsi qu'avec le groupe Triocéphale qu'il a fondé avec des amis musiciens. Il a joué et chanté Boris Vian pour le cinquantième anniversaire de la mort de l'écrivain-musicien, à la médiathèque de Charleville-Mézières en 2009[10]. Il était aussi au programme du Caveau de la Huchette. DiscographieClaude Luter et ses LorientaisAvec Sidney Bechet
Claude Luter et son orchestre
Claude Luter quartetCréole jazz - Saint-Germain dance(1959) Réincarnation rag - Danger blues(1960) Avec Barney Bigard
En duo avec René Franc
33 tours 30 cm Claude Luter et son orchestreLabel Mode Mdint 9130 (mono) ;
Musiciens : Claude Luter (clarinette), Pierre Dervaux (trompette), Christian Guérin (trombone), Jean-Claude Pelletier (piano), Roland Bianchini (basse), Poumy Arnaud (batterie) ; Enregistré à Buenos Aires en 1957 lors de la tournée de Claude Luter et son orchestre en Amérique du Sud. CD Puisque vous partez en voyageClaude Luter et son orchestre, 2001, Blue Moon.
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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