Cette colonie est fondée lorsque la France condamne à l'exil la reine Ranavalona III et met fin à l'autonomie de l'ancien protectorat dont le territoire correspondait à la fusion de l'ancien Royaume merina et des établissements Français de Diego Suarez, de Nosy-Be et de l'Île Sainte-Marie. Elle disparaît à la suite de l'approbation, le 28 septembre 1958, du référendum sur la Communauté française, la colonie étant de fait dissoute et la république de Madagascar est proclamée le 14 octobre 1958 sur le territoire de l'ancien protectorat.
La « pacification » conduite par l'administration française dura une quinzaine d'années, en réponse aux guérillas rurales dispersées dans le pays. Au total, la répression de cette résistance à la conquête coloniale fit entre 100 000 et 700 000 victimes malgaches[1].
D’immenses concessions minières et forestières furent accordées à de grosses sociétés. Les chefs indigènes loyaux envers l'administration française se virent également accorder une partie des terres. Le travail forcé fut instauré en faveur des compagnies françaises et les paysans se virent incités, à travers l'impôt, à se salarier (notamment dans les concessions coloniales) au détriment des petites exploitations individuelles[1].
L’administration coloniale continue la « politique des races » promue par le maréchal Gallieni lors de la conquête en 1896, en opposant les Merinas des hautes terres centrales, jugés hostiles à la colonisation, aux populations côtières, décrites comme moins « évoluées » mais plus « dociles »[2].
Les années 1940 virent le mouvement anti-colonial malgache gagner en dynamisme. Le syndicalisme malgache commença à apparaitre dans la clandestinité et le Parti communiste de la région de Madagascar se constitue. Mais dès 1939, toutes les organisations furent dissoutes par l’administration de la colonie, qui opta pour le régime de Vichy[1].
Le retour des combattants malgaches enrôlés durant la Seconde Guerre mondiale, les conditions de vie misérables des populations indigènes et le militantisme des mouvements anti-colonialistes favorisèrent l’aspiration à l'indépendance et précipitèrent le déclenchement de l’insurrection[1].
En mars 1947, l'Insurrection malgache éclata, entraînant une répression sanglante par l'armée française qui fit plusieurs dizaines de milliers de morts[3]. Aux termes de la légende noire du colonialisme, la répression fut accompagnée d'exécutions sommaires, de tortures, de regroupements forcés et d'incendies de villages. L'armée française expérimenta la « guerre psychologique »[4] : des suspects furent jetés, vivants, depuis des avions afin de terroriser les villageois dans les régions d’opération[1],[5].
Géographie
Liste des territoires de la Colonie de Madagascar et dépendances
En 1926, mise en place de l'état civil pour le recrutement extérieur des citoyens français à fin de conscription.
Le découpage territorial
Ire circonscription
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IIe circonscription
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IIIe circonscription
La troisième circonscription est formée par l'archipel des Comores. Le rattachement est très vite contesté par les habitants de l'archipel, tant par les « indigènes » que par les colons. En 1946, l'archipel obtient le statut de territoire d'outre-mer.
Gouverneurs et Hauts commissaires de la colonie
Les résidents et gouverneurs de la période coloniale étaient[6] :
Ellis Stephen et Rajaonah Faranirina, L'insurrection des menalamba: une révolte à Madagascar, 1895-1898, Paris, Karthala Editions, 1998 (ISBN9782865377961)
Christiane d'Ainval, Heurs et malheurs de la France à Madagascar, Orphie, 2014.