Le cours Saint-Louis est traversé par la ligne 3 du tramway Arenc Le Silo-Castellane mise en service le , et accueille la station Cours Saint-Louis. L'implantation du tram a supprimé la circulation automobile.
À l’origine il fait partie intégrante du Grand Cours, vaste place baroque créée à partir de lors de l’agrandissement de Marseille prescrit par Louis XIV (lettres patentes du ).
En , lors de l’élargissement de la rue Noailles, le Cours est scindé en deux parties : le cours Belsunce et le cours Saint-Louis[2].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Deux immeubles remarquables sont construits de part et d’autre du cours Saint-Louis, l’un à la fin du XVIIe siècle et l’autre au milieu du XVIIIe. Ils sont toujours en place malgré diverses modifications et altérations.
À l’est, entre le cours Saint-Louis, la Canebière et la rue des Récollettes, les immeubles de l’île Chevignot sont conçus par l'architecte Pierre Pavillon et réalisés par Jean-Claude Rambot en [3] (ou selon d’autres sources par l'architecte Mathieu Portal[4]). Construit selon un modèle imposé par les édiles municipaux pour l’ensemble du Cours, avec deux étages nobles encadrés par des pilastres, l'îlot donne l’illusion d’un seul grand hôtel particulier, alors qu'il s'agit de trois maisons distinctes[5]. Cet ensemble comportant treize travées est remanié à deux reprises. En la travée donnant sur la rue Noailles est démolie et la façade reconstruite à l'alignement de la rue élargie avec une modénature en ciment qui reprend le vocabulaire architectural du cours au XVIIe siècle[2]. Sept autres travées sont ensuite supprimées à l'autre extrémité pour faire place à un immeuble en béton armé.
À l’ouest en direction de l’arsenal des galères, les plans de l’agrandissement réservent des terrains pour une place royale, écrin de la statue équestre de Louis XIV, pour lesquels Pierre Puget propose en vain plusieurs projets[7]. Sur ces terrains sont finalement construits entre et des immeubles parfois attribués à Esprit-Joseph Brun. Leurs façades sur le cours et sur la rue Canebière reprennent l’ordonnancement des autres îlots du cours, mais avec des pilastres beaucoup plus fins, des mascarons et des balcons de ferronneries[2].
En seize pavillons destinés au marché aux fleurs, dessinés par l’architecte Pascal Coste, sont installés sur le cours[8]. L’une des bouquetières du cours, Joséphine Nicoli célèbre sous le surnom de La Quique, occupe le numéro 13[2].
↑ abc et dFrédérique Bertrand, « Le Cours de Marseille une forme urbaine remarquable », dans Revue Marseille, vol. 247 : Marseille au long des rues, Marseille, Ville de Marseille, , pages 10-17.