Il s'est rendu célèbre auprès du grand public en juin 1971 en fournissant au New York Times puis au Washington Post des extraits d'un rapport gouvernemental secret sur la guerre du Viêt Nam connu sous le nom de Pentagon Papers. Cela lui a valu d'être poursuivi pour vol, conspiration et espionnage. Afin de récupérer son dossier médical, le cabinet de son psychiatre fut cambriolé en septembre 1971 par l'ancien agent de la CIAHoward Hunt et Gordon Liddy, travaillant pour des conseillers de la Maison-Blanche[4]. Cet épisode fut révélé en 1973 lors des auditions devant la Commission sénatoriale sur le Watergate, et les charges contre Ellsberg furent abandonnées. Plus récemment, il a pris position contre la guerre en Irak et pour soutenir le site WikiLeaks. Daniel Ellsberg est également favorable à une nouvelle enquête indépendante sur les attentats du 11 septembre 2001[5].
Le , Daniel Ellsberg publie, dans les colonnes du quotidien britannique The Guardian, une tribune titrée « Edward Snowden: saving us from the United Stasi of America »[9], traduite en français et reprise, le 26 juin 2013, sous le titre « Aux États-Unis, une cybersurveillance digne d'un État policier », dans les colonnes du quotidien français Le Monde[10], dans laquelle il estime légitime l'action menée par le lanceur d'alerteEdward Snowden et indique que les programmes de surveillance de la NSA constitueraient, selon ses vues, une « activité dangereuse et anticonstitutionnelle », et où il conclut que « cette invasion massive de la sphère privée des Américains et des citoyens étrangers ne [contribuerait] en rien à notre sécurité » et « [mettrait] en danger les libertés mêmes que nous tentons de protéger ».
Daniel Ellsberg est récipiendaire du prix Nobel alternatif en 2006, « pour avoir placé la paix et la vérité en premier, au mépris de risques personnels considérables, et avoir consacré sa vie à inspirer les autres à suivre son exemple ».
Publications
(en-US) The Theory and Practice of Blackmail, Rand Corporation, Santa Monica, 1968, 38 p. (LCCN78243130).
↑(en) Daniel Ellsberg, « Edward Snowden: saving us from the United Stasi of America », The Guardian, (lire en ligne).
↑Daniel Ellsberg (trad. Frédéric Joly), « Aux États-Unis, une cybersurveillance digne d'un État policier », Le Monde, no 21285, , p. 17 (lire en ligne).
Annexes
Bibliographie
Geseko von Lüpke et Peter Erlenwein (trad. de l'allemand), "Nobel" alternatif, 13 portraits de lauréats, Sète, La Plage, , 213 p. (ISBN978-2-84221-191-2), p. 173 à 183.
Filmographie
2009 : L'Homme qui a fait tomber Nixon, The Most Dangerous Man in America: Daniel Ellsberg and the Pentagon Papers, documentaire, Judith Ehrlich et Rick Goldsmith, avec John Dean, Daniel Ellsberg, Patricia Ellsberg, Max Frankel, Egil « Bud » Krogh, Tony Russo, Hedrick Smith…, États-Unis (documentaire diffusé sur Arte le 21 avril 2010, rediffusé sur Arte +7 jusqu'au 28 avril 2010).