Right Livelihood Award
Le Right Livelihood Award, également connu sous le nom de « prix Nobel alternatif »[1] en raison de l'importance de son montant, récompense les personnes ou associations qui travaillent et recherchent des solutions pratiques et exemplaires pour les défis les plus urgents de notre monde actuel. Un jury décide des prix parmi des thèmes tels que la protection de l'environnement, les droits de l'homme, le développement durable, la santé, l'éducation ou la paix. Créé en 1980 par Jakob von Uexkull, le prix est décerné chaque année, généralement le 9 décembre. Le montant du prix (équivalent à 250 000 €) est partagé entre les lauréats, habituellement quatre. Prix Nobel et « prix Nobel alternatif »Le nom du prix, Right livelihood, qui se traduit littéralement en français en « moyens d'existence justes », fait référence au cinquième point du noble sentier octuple du bouddhisme, qui enseigne que chaque individu est responsable de ses actes et doit prendre seulement une part équitable des ressources de la terre[2]. Le prix, bien qu'appelé le « prix Nobel alternatif » en français, n'est pas officiellement lié au prix Nobel. En 1980, Jakob von Uexkull, « altermondialiste » avant l'heure[3], propose à la Fondation Nobel de créer deux nouveaux prix -Environnement et Développement humain- pour honorer ceux qui n'entrent pas dans l'idéologie dominante[2]; comme la Banque de Suède l'a fait en 1968 pour le « prix Nobel de l'économie ». Devant le refus de la Fondation, il vend sa collection de timbres pour plus de 1 million de dollars et crée le « prix Nobel alternatif ». Pour lui le Nobel traditionnel pose deux problèmes : « Au temps d'Alfred Nobel la question environnementale ne se posait pas encore. Mon autre souci était que cette vénération du talent scientifique et technologique n'était pas en phase avec le monde »[4]. Depuis, la Fondation Nobel, par la voix de son directeur, Michael Solhman, se cantonne dans l'indifférence[3]. Les fondateurs du « prix Nobel alternatif » veulent mettre en évidence le fait que « le plus grand bénéfice pour l'humanité » peut être trouvé dans des champs différents des sciences traditionnelles ou des catégorisations strictes : le « prix Nobel alternatif » se veut un complément critique au prix Nobel. Conséquemment, la fondation du « Prix Nobel alternatif » a choisi le comme jour de remise des prix au parlement suédois, la veille de la cérémonie du prix Nobel. Pour Jakob von Uexkull, « ce n'est pas un hasard bien sûr, il s'agit de provoquer à chaque fois un débat sur les priorités de notre société »[3]. The Right Livelihood Award Foundation, la fondation du « prix Nobel alternatif », fait également constater combien le prix Nobel a rarement récompensé des personnes de sexe féminin ou des personnes originaires des « pays du Sud » (Tiers-Monde, PMA)[Note 1]. En 2019, le « prix Nobel alternatif » a été décerné 165 fois à des personnes ou des associations de 58 pays, travaillant souvent au niveau local et concret. Le but de la fondation est d'octroyer une récompense, de faire connaître le travail de base et de créer une plate-forme globale pour analyser les solutions existantes. PrincipesLa Fondation est une association politiquement indépendante et non-idéologique[Note 2], soutenue par des donations individuelles en provenance de différents pays. La Fondation a des organisations partenaires aux États-Unis, en Allemagne et en Suisse. Selon ses statuts, l'objectif de la Fondation est, grâce au prix, de promouvoir la recherche scientifique, l'éducation, la compréhension du public et des activités pratiques qui :
Le jury tente d'équilibrer les prix entre les hommes et les femmes, originaires du Nord et du Sud[5]. Les lauréats « partagent le courage personnel et ont travaillé à la transformation sociale », selon Jakob von Uexkull[6]. RetombéesLe prix veut être celui « du mode de vie juste »[a 1]. Les lauréats posent les bases d'un nouveau rapport entre les êtres humains et la nature.
— Geseko von Lüpcke in, [a 2] Ils sont porteurs de « projets de l'espoir »[a 3], ayant pour objectif une « vie de qualité » pour le monde, et non pour quelques privilégiés. Ils ont trois qualités communes : « présenter de nouvelles visions, identifier des modèles et rendre l'innovation possible »[a 4]. Souvent à contre-courant, ou dans des situations inextricables, ces lauréats ont ouvert une brèche ; ils sont, selon l'expression de Jakob von Uexkull, des « possibilistes » [Note 3]. Lauréats
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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