De l'interprétationDe l'interprétation
De l'interprétation est une œuvre d'Aristote, deuxième ouvrage de l'Organon, traitant des propositions. Cet ouvrage est aussi souvent mentionné sous son titre latin (De Interpretatione) ou grec (Περὶ ἑρμηνείας, Peri Hermeneias). PrésentationLe deuxième livre de l’Organon, est connu sous le titre De l’interprétation en français ; l’appellation la plus usuelle chez les érudits est le titre latin De interpretatione. Ce livre introduit les concepts aristotéliciens de proposition et de jugement et étudie au chapitre 7 les quatre propositions marquées destinées à être employées dans le syllogisme. Il est question de la quantité et de la qualité d’une proposition. Pour la quantité, il y a les deux universelles : « Tous les hommes sont blancs » et « Aucun homme n’est blanc », les deux particulières : « Quelques hommes sont blancs » et « Quelques hommes ne sont pas blancs ». Pour la qualité, il y a les deux affirmatives : « Tous les hommes sont blancs » et « Quelques hommes sont blancs », les deux négatives : « Aucun homme n’est blanc » et « Quelques hommes ne sont pas blancs ». Il est question des relations mutuelles qui peuvent exister entre deux de ces quatre propositions. Les deux universelles sont définies comme mutuellement contraires, les deux particulières comme des subcontraires. Entre deux propositions différant à la fois en quantité et en qualité, il y a une relation de contradiction, ce qui veut dire que chacune équivaut à la négation de l’autre. Ainsi sont contradictoires la particulière affirmative : « Quelques hommes sont blancs » et l’universelle négative : « Aucun homme n’est blanc ». Entre une universelle d’une certaine qualité et la particulière de la même qualité, il y a une relation d’implication en vertu de laquelle l’universelle implique la particulière. Ainsi l’universelle négative : « Aucun homme n’est blanc » implique la particulière négative : « Quelques hommes ne sont pas blancs ». Le De interpretatione est donc important car il est à l’origine du carré logique ou carré d’Apulée. Au chapitre 9, il est question du fameux problème des futurs contingents et ce chapitre est suivi d’autres qui sont à l’origine de la logique modale. Discours et éléments
Futurs contingentsAu chapitre 9 du traité, une objection des philosophes Megariques contre le principe de contradiction est développée et résolue de façon originale. Dans le cas de propositions singulières portant sur le futur, le principe de contradiction implique que soit l'affirmative, soit la négative soit vraie au moment où l'on formule le jugement. Les conséquences d'une telle conception sont poussées à l'absurde par Aristote :
Ce qui mène à un vision déterministe du monde :
La solution apportée est que ce qu'il est vrai d'affirmer, pour les propositions singulières portant sur le futur, c'est que l'une ou l'autre des alternatives se réalisera.
Bibliographie
RéférencesVoir aussiLiens externes
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