872 Dottiniacas : propriétés de ceux de (suffixe -iniacas) Dotto, anthroponyme germanique, hypocoristique de Dodon[2],[3],[4].
La forme néerlandaise est un emprunt tardif au roman[5].
Évolution démographique
Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.
Histoire
En 1101, commence la lignée des seigneurs de Dottignies, avec Maria de Dothegnies, suivront les familles d'Halluin, de Stavele, Van der Gracht, de Croy, Richardot, de Jonghe et de Berthout. Au lendemain de la bataille des éperons d'or, les Français en fuite sont pourchassés par les Flamands jusqu'à Dottignies. En 1303, les Flamands ravagent la région jusqu'à Tournai et mettent le feu à la ferme du Vallemprez.
Le ,des lettres données à Madrid érigent en comté la seigneurie de Gamarage (Gammerages?) en y incorporant la seigneurie de Dottignies avec ses dépendances, au profit de Guillaume de Richardot, baron de Lembeke[6]. Le 18 juillet 1693, à la tête de deux corps d'armée alliés, le duc de Wurtemberg attaque les Français à Dottignies, la bataille est âpre et de nombreux édifices n'y résistent pas. En 1792 et 1793 les révolutionnaires français font de régulières incursions dans la localité et terrorisent la population. Prêts à mettre le feu à l'église, une rançon de 1 000 couronnes arrange la situation. À la suite de modifications administratives et territoriales sous le régime français, Dottignies entre dans le département de la Lys en 1795. La commune fera partie du canton de Courtrai en 1815, puis du canton de Mouscron en 1882[7].
La population du village s'élève en 1765 à 2.578 habitants, en 1801 à 2.923 habitants, en 1846 à 3.995 habitants[8], en 1934 à 5.948 habitants[9].
Appartenances territoriales
Faisant partie du département de la Lys sous le régime français, elle fut transférée de la province de Flandre-Occidentale à celle de Hainaut le 8 novembre 1962. Depuis cette date, ses habitants néerlandophones minoritaires bénéficient de facilités administratives.
Le symbole de Dottignies, la "Main dottignienne", a des origines plus qu'obscure. Bien qu'il n'existe aucun acte écrit, ni de preuve tangible, il existe quelques hypothèses quant aux débuts de cette main :
Relation étymologique avec "Dottignies", qui aurait pu signifier par analogie plaisante « doigts qui tiennent » ; sans rapport avec l'étymologie réelle ;
Relation entre la main de Dottignies et les armoiries des ducs de Bourgogne (en 1450) ou celles d'Anvers ;
Pose de cet emblème à la suite du terme des conflits opposant la Flandre et la France (XIIIe siècle) ;
Signe d'unité créé entre des populations de cultures différentes au sein d'une même patrie ;
Marque de réconciliation entre les partis au moment de la Révolution, vers 1793[10].
à la suite de la rançon de 1000 couronnes payée aux révolutionnaires français, la main fut posée sur le clocher en signe d'alliance et de paix
Armoiries
Le scel échevinal employé en 1763 et octroyé par le vicomte Guillaume-François Bertout de Carillo a été retenu comme armoiries communales par Arrêté royal du 31 mai 1932[11].
Blasonnement : Écartelé : au 1 et au 4 d'azur au chevron d'argent accompagné en chef de deux étoiles d'or ; aux 2 et 3 de gueules à une tour crénelée d'argent surmontée d'une aigle de sable tenant dans sa griffe dextre une couronne d'or ; l'écu timbré d'une couronne à trois perles séparées par deux pointes et supporté par deux lévriers d'argent colletés de gueules bordés et bouclés d'or[12],[13].
L'église mesure 62,35 m et les nefs ont une largeur de 20,54 m. Le clocher a une hauteur de 64 m. La surface de l'édifice est de 800 m2 et donne la possibilité d'accueillir 2 000 personnes. Cette église a été consacrée en 1913 par Monseigneur Waffelaert, évêque de Bruges. En 2013, plusieurs évènements religieux et culturels seront organisés afin de célébrer le centenaire de l'église.
Le clocher de l'église primitive, édifiée au début du XIIIe siècle, coexiste, à quelques centaines de mètres, avec l'église actuelle. Il accueille, ponctuellement, différentes manifestations festives et culturelles[14].
Emilienne Brunfaut (1908-1986), militante syndicale, pacifiste et féministe.
La Dottignienne, hymne du village
L’hymne de Dottignies fut composé par l'abbé Louis-Marie Goormachtigh. Les sociétés musicales de la commune débutent tous les concerts par cette composition. La Dottignienne s'associe régulièrement à La Brabançonne lors des festivités et des célébrations diverses du village. La Dottignienne est composée de 4 couplets, d'un refrain et d'une ritournelle. Ceux-ci seront entonnés après chaque couplet. Des couplets ont été ajoutés après la seconde guerre mondiale mais voici la version originale :
Paroles de La Dottignienne
couplet 1 :
Dottignies, mon noble village / Séjour de paix et de bonheur / Ton sol, ta vue et ton langage / D'amour font tressaillir mon cœur.
ritournelle :
Riante contrée / Témoin de nos premiers jeux / Terre consacrée / Où reposent nos aïeux.
refrain :
De Dottignies, berceau de notre enfance / Aimons toujours l'antique et saint clocher / Sous son drapeau, symbole d'alliance / Jeunes et vieux, soyons fiers de marcher.
couplet 2 :
À qui troublerait l'harmonie / Montrons le faîte de la tour / Rappelons-lui que Dottignies /À l'alliance dut le jour !
couplet 3 :
À l'exemple de nos pères / Vivons en paix, que nos voisins / Toujours en nous trouvent des frères / Heureux de leur serrer la main.
couplet 4 :
Si Dottignies fut notre mère / Soyons ses fils avec fierté / Inscrivons sur notre bannière / Dieu, Dottignies et liberté !
La Ronde de Dottignies est une compétition cycliste formée de plusieurs manches ; celles-ci sont des courses locales disséminées au cours de la saison, et un classement par points donne lieu à un classement général qui constitue la compétition. Créée en 1970 et réservée aux 15 et 16 ans, elle est organisée par le Vélo Club Dottignies. Jean-Luc Vandenbroucke remporte la compétition en 1971 grâce à sa victoire sur les neuf manches[15].
L'édition 2018 est remportée par la Wallon Dayan Van Rillaert, le dernier wallon à avoir remporté la course était alors Sébastien Grignard. Marc Duquesnoy cesse fin 2019 l'organisation de la Ronde de Dottignies, il s'agit alors de la cinquantième édition[16]. La compétition doit alors devenir à partir de 2020 la Ronde de Mouscron[15].
↑A. Carnoy, Origines des noms des communes de Belgique, Louvain, Éditions Universitas, , 2 vol.
↑(nl) Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), Tongres, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Neerlandistiek, (lire en ligne)
↑A. Vincent, Les noms de lieux de la Belgique, Bruxelles,
↑Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Racine, Bruxelles, 2005
↑Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 223, lire en ligne.
↑Jean Deroubaix, Dictionnaire de l'arrondissement Mouscron-Comines, 1973
↑Mémoires de la société d'histoire de Mouscron et de la région, Tome 5, fasc. 2, 1983
↑Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 2 : Communes wallonnes M-Z, Communes bruxelloises, Communes germanophones, Bruxelles, Dexia, , p. 571
↑ a et bJames Odvart, « Dayan Van Rillaert remporte le classement général de la Ronde 2018 », sur vcdottignies.com, Vélo Club Dottignies, : « Déjà vainqueur de la cinquième étape de la Ronde de Dottignies, Dayan Van Rillaert s'est adjugé le classement final de la Ronde de Dottignies. Il a terminé cinquième de la dernière manche et a profité aussi des malheurs de Xander Catteeuw, le leader. Du coup, c'est le coureur de Sprint 2000 Charleroi qui s'impose et succède à Laurens Vandaele. ».
↑« Dottignies : Ronde 2017 - 5e étape - Laurens Vandaele le plus rapide au sprint », sur mouscron.blogs.sudinfo.be, : « Laurens Vandaele (Cycling Team Luc Wallays - Jonge Renners) a remporté ce samedi la cinquième étape de la Ronde de Dottignies, le Mémorial Pierrot Deleersnijder sur 63 kilomètres. [...] Laurens Vandaele est d'ores et déjà assuré de la victoire finale sur la Ronde de Dottignies. ».
Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 6, t. 2 : Wallonie, Hainaut, Tournai/Mouscron, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 911 p. (ISBN2-87009-588-0, lire en ligne)