Le Drouais est une région naturelle de France située au nord de l'Eure-et-Loir, s'étendant dans une moindre mesure dans les Yvelines. Ouvert aux influences de la Normandie, de la Beauce et de l'Île-de-France, il constitue une zone de transition au même titre que son voisin de l'ouest, le Thymerais. Historiquement, le Drouais fait partie de l'Île-de-France, tandis que Nogent-le-Roi et Maintenon font partie de l'Orléanais. Il constitua rapidement une terre stratégique dans les conflits opposant les rois de France aux ducs de Normandie. Aujourd'hui, il s'agit toujours d'un territoire fortement lié à la région parisienne, en particulier au département limitrophe des Yvelines : une partie des communes qui le composent se situe dans l'aire urbaine de Paris.
Toponymie
Le Drouais est nommé également Dreugésin, en latin Darocassinus, Dorcassinus, Drocassinus, Drocensis ou Drocassensis.
Géographie
Situé au nord-est du département, aux confins de la Normandie et de l'Île-de-France, le Drouais est l'une des régions naturelles qui composent l'Eure-et-Loir avec le Thymerais, la Beauce, le Dunois et le Perche. Cette région occupe grossièrement les alentours de Dreux, aux confluents de l'Avre, de la Blaise et de l'Eure, ainsi que les terres d'Eure-et-Loir située à l'est de l'Eure et à l'ouest des Yvelines, avec notamment le Pays houdanais. Le Drouais dans les Yvelines représente 25 429 ha[1] soit près de 11 % de la superficie des Yvelines.
Le Drouais est constitué d'un ensemble de vallées creusées dans des plateaux calcaires par l'Eure et ses affluents l'Avre, la Blaise et la Vesgre. Des coteaux de craie apparaissent en bien des endroits et rappellent la Normandie toute proche, impression renforcée par l'existence au XXe siècle de plantations de pommiers et de fromageries (la Feuille de Dreux est un fromage fabriqué dans cette région). Son étendue est relativement stable depuis le milieu du Moyen Âge, et peut-être antérieurement[2].
À 34 km de Chartres et à 80 km de Paris, sa capitale, Dreux, occupe une position stratégique qui en fait un carrefour routier très fréquenté et une étape entre la Basse-Seine et les pays de la Loire.
Hydrographie
L'Avre (rivière de Normandie), affluent de l'Eure, qui prend sa source dans le Perche et qui sert de frontière sud à la Normandie
L'Eure (rivière), affluent direct de la Seine en rive gauche
Le Blérat, petite rivière, affluent de l'Eure
La Vesgre, affluent de rive droite de l'Eure, qui traverse sur 46 km les Yvelines et l'Eure-et-Loir
La Drouette, affluent de la rive droite de l'Eure, qui traverse sur 40 km les Yvelines et l'Eure-et-Loir
Histoire
Le Drouais aurait correspondu au territoire des Durocasses, peuple gaulois dépendant des Carnutes. On ne sait rien de Dreux et du Drouais à l'époque gauloise, la présence de « druides » sont des inventions de l'époque moderne. Le Drouais serait devenu pagus à l'époque romaine, mais ce ne sont que des suppositions à partir de la situation postérieure. Des traces d'habitation romaine ont été découverts à Dreux et le confluent de la Blaise et de l'Eure, mais aucune étude n'a localisé une ville ou un castellum gallo-romains. Les sources romaines indiquent une ville nommée Durocassio[3] ou Durocassi[4], nom du peuple gaulois, que les érudits du XIXe siècle expliquait être constitué de Duro signifiant forteresse et
de Cassis ou Cassio signifiant guerriers[5]. La position stratégique de la ville permit à ses seigneurs de former dès le XIe siècle le comté de Dreux et d'entretenir des relations étroites avec les premiers rois de France[6]. Tout comme le Thymerais, il devint rapidement une terre stratégique dans les conflits opposant les rois de France aux ducs de Normandie. L'histoire régionale se confond dès lors avec l'histoire de la ville de Dreux.
Elle a repris les compétences de l'ancien syndicat mixte du Pays Drouais ainsi que de plusieurs communautés de communes ou d'agglomération antérieures :
↑Table de Peutinger (début du IIIe siècle après J.-C.)
↑D'après l'Itinéraire d'Antonin (fin du IIIe siècle)
↑Dictionnaire topographique département d'Eure-et-Loir ..., Numéro 6, Par Lucien Merlet
↑La grande encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts. Tome 14 / par une société de savants et de gens de lettres ; sous la dir. de MM. Berthelot, Date d'édition : 1885-1902, P1083