Il étudie auprès d'Arnold Schönberg l'harmonie et le contrepoint, ainsi que la musicologie avec Guido Adler, mais doit s'exiler dès 1938, chassé par les Nazis. Naturalisé anglais, il finit ses jours à Oxford.
Œuvre
Egon Wellesz laisse un vaste corpus de 120 opus et 20 œuvres sans opus (dont 9 symphonies et un concerto pour violon dédié au violoniste Eduard Melkus) qui commence progressivement à être redécouvert, comme celui de ses contemporains Alexandre Tansman et Ernst Křenek. Son langage musical, nourri de ses connaissances particulièrement vastes, n'est paradoxalement pas très audacieux : ce n'est qu'à partir de la fin des années 1950 qu'il abandonne pour de bon le langage tonal.
Les œuvres de Wellesz comme compositeur représentent un ensemble de 112 œuvres (120 ?) avec un numéro d'opus et quelque vingt œuvres sans numéro d'opus. Il a travaillé avec une vraie variété de moyens, écrivant de la musique pour la scène comme pour la salle de concert : œuvres pour orchestre, concertos, musique de chambre, œuvres pour le piano, lieder et chœurs.
Récemment, l'intérêt pour la musique de Wellesz a augmenté. Les enregistrements de ses neuf symphonies sont désormais disponibles. Sa 3e symphonie (1950-1951) a été publiée après sa mort. Elle a été exécutée pour la première fois à Vienne en 2000[1]. Quelques-unes de ses symphonies ont des titres : la 2e (« L'anglaise »), la 4e (« Austriaca ») et la 7e (« Contra torrentum »).
Musique de chambre
Quatuor à cordes no 1, op. 14 (1912)
Quatuor à cordes no 2, op. 20 (1915–16)
Geistliches Lied, op. 23 (1918–19) pour singstimme, violon, alto et piano
Quatuor à cordes no 3, op. 25 (1918)
Quatuor à cordes no 4, op. 28 (1920)
Sonate pour violoncelle seul, op. 31 (1920)
Deux œuvres pour clarinette et piano, op. 34 (1922)
Sonate pour violon seul, op. 36 (1923)
Suite pour violon et orchestra de la chambre, op. 38 (1924)
Sonnet by Elizabeth Barrett Browning pour soprano et quatuor à cordes ou grand ensemble des cordes, op. 52 (1934)
Suite pour violoncelle seul, op. 39 (1924)
Suite pour violon et piano, op. 56 (1937/1957)
Suite pour flûte seul, op. 57 (1937)
Quatuor à cordes no 5, op. 60 (1943)
The Leaden Echo and the Golden Echo. Chant pour soprano, clarinette, violoncelle et piano, op. 61 (1944). Texte de Gerard Manley Hopkins
Quatuor à cordes no 6, op. 64 (1946)
Quatuor à cordes no 7, op. 66 (1948)
Octette, op. 67 (1948–49) pour clarinette, basson, cor, deux violons, alto, violoncelle et contrebasse
Sonate pour violon seul, op. 72 (1953/59)
Suite, op. 73 (1954) pour flûte, hautbois, clarinette, cor et basson
Suite pour clarinette seul, op. 74 (1954)
Suite pour hautbois seul, op. 76 (1956)
Suite pour basson seul, op. 77 (1957)
Fanfare pour cor seul, op. 78 (1957)
Quatuor à cordes no 8, op. 79 (1957)
Quintette, op. 81 (1959) pour clarinette, 2 violons, viola et violoncelle
Trio à cordes, op. 86 (1962)
Rhapsodie pour alto seul, op. 87 (1962)
Musique pour orchestra des cordes dans un mouvement, op. 91 (1964)
Cinq miniatures pour violon et piano, op. 93 (1965)
Quant'è bella Giovinezza, op. 59 (1937), pour chœur de femmes
Carol, 62a (1944) pour chœur de femmes
Proprium Missae, Laetare, op. 71 (1953) pour chœur et orgue
Kleine Messe G-dur, op. 80a (1958) pour trois voix similaires a cappella
Alleluia, op. 80b (1958) pour soprano ou ténor solo
Laus Nocturna, op. 88 (1962)
Missa brevis, op. 89 (1963) pour chœur mixte
To Sleep, op. 94 (1965) pour chœur mixte
Festliches Präludium, op. 100 (1966) sur un magnificat byzantin pour chœur et orgue
Opéras et ballets
Das Wunder der Diana, op. 18 (1914–1917, créé à Mannheim le 20 mars 1924), ballet d'après Béla Balázs
Die Prinzessin Girnara, opéra op. 27 (1919–1920, créé à Hanovre le 15 mai 1921 ; version révisée à Mannheim, le 2 septembre 1928) , livret de Jakob Wassermann
Persisches Ballett, op. 30 (1920, créé à Donaueschingen en 1924), ballet d'après Ellen Tels
Achilles auf Skyros, op. 33 (1921, créé à Stuttgart le 4 mars 1926), ballet d'après Hugo von Hofmannsthal
Alkestis, opéra op. 35 (1923, créé à Mannheim le 20 mars 1924), livret de Hugo von Hofmannsthal de Euripides
Die Nächtlichen. Tanzsinfonien, op. 37 (1923, créé à Berlin le 20 novembre 1924), scène de ballet d'après Max Terpis
Die Opferung des Gefangenen, op. 40 (1924–1925, créé à Cologne le 10 avril 1926), drame théâtral d'après Eduard Stucken
Scherz, List und Rache, opéra op. 41 (1927, créé à Stuttgart le 1er mars 1928), livret d'après Johann Wolfgang von Goethe
Die Bakchantinnen, Opéra en 2 actes op. 44 (1931, créé à Vienne le 20 juin 1931), livret du compositeur d'après Euripide
Hymne der Agave du Die Bakchantinnen, op. 44, édition concert par Wellesz
Incognita, opéra op. 69 (1950, créé à Oxford, le 5 décembre 1951), livret d'Elizabeth MacKenzie et William Congreve
Discographie
Concerto pour piano ; Triptychon, op 98 ; Divertimento, op. 107 ; Drei Skizzen, op. 6 ; Eklogen, op. 11 – Karl-Andreas Kolly, piano ; Luzerner Sinfonieorchester, dir. Howard Griffiths (1999, Pan Classics 510104)
Concerto pour violon ; Prosperos Beschwörungen, op. 53 – Andrea Duka Lowenstein, violon ; Orchestre Symphonique de la radio de Vienne, dir. Gerd Albrecht (1999, Orfeo C 478 981)
Quatuors à cordes nos 3, 4 et 6 — Quatuor Artis Vienne (2008, Nimbus NI 5821)
Symphonies nos 1 à 9 – Orchestre symphonique de la radio de Vienne, dir. Gottfried Rabl (2001-2009, CPO 777183-2) (OCLC1183694624), (OCLC717070217 et 553613183)
20th Century Portraits : The Dawn of Spring ; Sonnets from the Portuguese op. 52 ; Song of the World, op. 54 ; Life, dream and death op. 55 ; Ode to Music, op. 92 ; Vision, op. 99 ; Symphonic Epilogue, op. 108 – Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, dir. Roger Epple (2004, Capriccio 67 077)
(en) Caroline Cepin-Benser, Egon Wellesz (1885-1974). Chronicle of a Twentieth-Century Musician, New York, Peter Lang 1985 (»American University Studies«, vol. IX, 8).
(de) Robert Schollum, Egon Wellesz, Vienne, Elisabeth Lafite 1985, (ISBN978-3-85151-039-3).
(de) Otto Kolleritsch (éd.), Egon Wellesz, »Studien zur Wertungsforschung, vol. 17, Graz/Vienne, UE 1986.
(de) Lorenz Wedl, »Die Bacchantinnen« von Egon Wellesz oder das göttliche Wunder, Vienne/Cologne/Weimar, Böhlau 1992.
(de) Harald Kaufmann, « Gespräch mit Egon Wellesz », dans Harald Kaufmann, Von innen und außen. Schriften über Musik, Musikleben und Ästhetik, éd. Werner Grünzweig/Gottfried Krieger, Wolke, Hofheim 1993, p. 181–182.
(de) Knut Eckhardt, Das Verhältnis von Klangfarbe und Form bei Egon Wellesz, Göttingen, Edition Re 1994.
(en) David Symons, Egon Wellesz. Composer, Wilhelmshaven, Florian Noetzel 1996.
(de) Markus G. Patka/Michael Haas (éds.), Hans Gál und Egon Wellesz: Continental britons. Ausstellung "Continental Britons – Hans Gál und Egon Wellesz des Jüdischen Museums der Stadt Wien vom 25. Februar – 2. Mai 2004 (= Musik des Aufbruchs). Im Auftrag des Jüdischen Museums Wien, Mandelbaum-Verlag, Wien 2004, (ISBN3-85476-116-3).
(de) Jürgen Maehder, Das Quiché-Drama »Rabinal Achí«, Brasseur de Bourbourg und das Tanzdrama »Die Opferung des Gefangenen« von Egon Wellesz, dans Peter Csobádi, Ulrich Müller et al. (éds.), Das (Musik)-Theater in Exil und Diktatur und seine Rezeption. Vorträge und Gespräche des Salzburger Symposiums 2003, Anif/Salzburg, Müller-Speiser 2005, p. 628-644.
(de) Pietro Massa, Antikerezeption und musikalische Dramaturgie in »Die Bakchantinnen« von Egon Wellesz, dans Peter Csobádi, Ulrich Müller et al. (éds.), Das (Musik)-Theater in Exil und Diktatur und seine Rezeption. Vorträge und Gespräche des Salzburger Symposiums 2003, Anif/Salzburg, Müller-Speiser 2005, p. 418-435.