Contrairement au système de Westminster, qui ne nécessite que le soutien d'une majorité de parlementaires, les fonctions ministérielles de l'Exécutif nord-irlandais sont distribuées entre tous les partis ayant une importante représentation au sein de l'Assemblée. Le nombre de ministères pour chaque formation est déterminé grâce à la proportionnelle suivant la méthode d'Hondt. De ce fait, les principaux partis ne peuvent être exclus de la participation au gouvernement et le partage du pouvoir (power-sharing) se trouve renforcé.
L'Exécutif ne peut fonctionner si l'un des plus grands partis refuse d'y prendre part dans la mesure où les postes de Premier ministre et vice-Premier ministre leur sont attribués. Cependant, les autres formations ne sont pas tenues de participer à l'Exécutif, même si elles ont la capacité de le faire. Dans cette situation, elles peuvent rester dans l'opposition.
Le premier Exécutif a été formé le avec le poste de Premier ministre revenant à l'UUP et celui de vice-Premier ministre au SDLP. Il a été suspendu quelques mois pendant l'année 2000 puis pour une durée indéfinie le à la suite de la démission du Premier ministre causée par une enquête du Service de Police d'Irlande du Nord (PSNI) sur un éventuel groupe d'espions de l'Armée républicaine irlandaise (IRA) au sein du palais de Stormont.
La suspension des institutions a pris fin le avec la formation du second Exécutif dont la direction a été confiée au DUP et au Sinn Féin. Au cours de la période d'interruption, les pouvoirs de l'Exécutif étaient exercés par le secrétaire d'État pour l'Irlande du Nord, membre du gouvernement britannique.
En , cet exécutif est dissous à la suite du scandale « Cash for ash ». Les élections régionales de n'ayant pas permis de former un nouvel exécutif, le pouvoir reste vacant.
Le , à la suite de la démission d'Arlene Foster, Paul Givan lui succède comme premier ministre avant de démissionner le . Les autres ministres demeurent en fonction mais avec des pouvoirs limités jusqu'au suivant, date à laquelle le blocage des institutions entraîne la fin de leurs fonctions et la possibilité de convoquer des élections anticipées[1].
Départements gouvernementaux
L'exécutif comprend un bureau et huit départements gouvernementaux :