En 2008, Walter Veltroni l'intègre dans la liste des candidats à la députation. Élue, elle devient entre autres responsable des questions de politique étrangère[8].
En février 2009, elle devient responsable de l'Égalité des chances à la direction nationale du Parti démocrate italien (successeur des démocrates de gauche), puis en décembre 2013 pour la Politique européenne.
Le , avant le Conseil européen de Bruxelles, lors de la réunion des chefs de gouvernement socialistes, Federica Mogherini obtient le soutien du Parti socialiste européen et le président Herman Van Rompuy annonce que le Conseil européen a décidé de la nommer[10]. Le mandat, d'une durée de cinq ans, débute le .
En 2014, elle défend la négociation du partenariat transatlantique de commerce et d'investissement entre l'Union européenne et les États-Unis (PTCI), dont elle soutient qu'il « est essentiel pour des raisons politiques et économiques. Il renforcera le lien transatlantique »[11].
En 2018, après le retrait américain de l'accord de Vienne, elle affirme la volonté des pays de l'Union européenne de rester dans cet accord et de permettre à l'Iran de continuer à se développer économiquement, contrepartie de l'engagement de Téhéran d'arrêter toute activité d'enrichissement d'uranium[13]. En septembre 2018, elle annonce l'intention de l'UE de mettre en place un mécanisme légal pour faciliter les transactions financières avec l'Iran[14]. Ceci aboutit en janvier 2019 à la création de la société de droit français Instex.
Rectrice du Collège d'Europe
En avril 2020, elle notifie son intention de se porter candidate à la direction du rectorat du Collège d'Europe[15]. Cette décision a été critiquée : il est estimé que Federica Mogherini n'a pas respecté la procédure de recrutement et certains soutiennent qu'elle ne dispose pas des qualifications académiques requises[16]. Elle est tout de même nommée rectrice, avec une entrée en fonction prévue le [17].
Autres fonctions
Elle a été membre de la Fondation Italie-États-Unis[18].
Elle est membre de l’European Leadership Network.
Vie privée
Federica Mogherini a été mariée (2004-2017) à Matteo Rebesani et a deux filles : Caterina (née en 2005) et Marta (née en 2010)[19],[3].
Prise de position
Le 24 juin 2015, Federica Mogherini a prononcé, à l'occasion du Call to Europe V: Islam in Europe, un discours appelant à intégrer l'islam politique[20].
Elle a déclaré, en matière d'intégration aux sociétés et aux valeurs démocratiques : « I'm not afraid of saying that political Islam should be part of the picture. Religion plays a role in politics - not always for good, not always for bad. Religion can be part of the process. What makes the difference is whether the process is democratic or not » (« Je n'ai pas peur de dire que l'islam politique devrait faire partie du tableau. La religion joue un rôle en politique - pas toujours bon, mais pas toujours mauvais. Ce qui fait la différence, c'est si le processus est démocratique ou non »)[21],[22].
↑Christophe Ayad et Jean-Pierre Stroobants, « Federica Mogherini : « Le référendum britannique oblige à réaffirmer le rôle de l’Union » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
Jean-Pierre Stroobants, « Federica Mogherini : « Je serais heureuse si l’État palestinien existait au terme de mon mandat » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
(it) Monica Guerzoni, « Mogherini incinta: « Ho pensato al cesareo. In quell'Aula ci sarò» », Corriere della Sera, (lire en ligne)
Philippe Ridet, « L'Italienne Federica Mogherini prend la tête de la diplomatie européenne », Le Monde, (lire en ligne)
(en) Steven Blockmans et Francesco Saverio Montesano, Mogherini's First One Hundred Days : Not the Quiet Diplomat, (lire en ligne)
(en) David Spence et Jozef Bátora, The European External Action Service : European Diplomacy Post-Westphalia, Palgrave Macmillan, , 456 p. (ISBN978-1-137-38304-4)