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Glomb

Glomb
Image illustrative de l'article Glomb
Prototype Pratt-Read LBE-1 Glomb, photographié sur un parking.
Présentation
Pays d'origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Type Projet de bombe planante
Batailles Seconde Guerre mondiale
(essais uniquement)
Époque 1944–1945

Le Glomb était un projet entrepris par la United States Navy au cours de la Seconde Guerre mondiale pour développer un aéronef sans pilote, permettant de délivrer des bombes sur des cibles à haute valeur stratégique fortement protégées sans risquer la vie d'un équipage. Le terme « Glomb » est d'ailleurs une contraction du terme « glide bomb », qui signifie « bombe planante » en anglais.

Le projet fut mis en place pendant la guerre, donnant naissance à plusieurs prototypes, mais les limitations techniques de l'époque empêchèrent aux Glombs d'entrer en service opérationnel, et le programme fut abandonné à la fin du conflit.

Histoire et conception

À la fin de l'année 1940, la marine américaine commença à étudier la possibilité de développer des planeurs militaires qui seraient commandés à distance pour emporter des bombes vers une cible, permettant de réduire les risques encourus par un équipage classique[1]. En 1941, le Joint Air Advisory Committee approuva la création du projet Glomb (en anglais : « Glomb Project »), recommandant qu'il soit conduit comme un effort conjoint entre le Département de la Guerre et le Département de la Marine[2]. Le , le Bureau of Aeronautics (BuAer) de la Navy ouvrit officiellement un bureau de projet à la Naval Aircraft Factory pour le développement d'une bombe planante opérationnelle[3].

En 1942 une spécification définie fut préparée pour une série de planeurs capables de transporter soit 8 200 kg d'explosifs, soit 11 000 litres de carburant dans une configuration en ravitailleur. En 1944, lorsqu'il devint possible de construire un tel aéronef, le cours de la guerre montra qu'un tel appareil n'était finalement plus nécessaire[2]. Toutefois, un projet pour une bombe planante plus petite, basée sur un planeur de production modifié, était en route, avec des tests de guidage à distance par radiocommande étant effectués à l'aide de planeurs d'entraînement modifiés[2] démarrant en [4].

Les Taylorcraft XLNT-1, Piper XLNP-1, Aeronca XLNR-1 et Waco XLRW-1[1] furent évalués sous le nom de « Project George »[4], l'avion de Taylorcraft, redésigné XLNT-2 sous sa configuration Glomb définitive, étant considéré comme étant le plus convenable[1]. Il fut modifié par l'adaptation d'un train d'atterrissage tricycle, afin de faciliter son remorquage pendant le décollage, et un guidage par télévision fut employé, la seule solution technique s'étant montrée suffisamment fiable étant donné les avancées technologiques disponibles à l'époque. Une charge utile (ou militaire) de 1 800 kg pouvait être embarquée[2].

Les résultats des essais furent considérés comme suffisamment satisfaisants en regard des spécifications pour que la Naval Aircraft Factory puisse lancer la fabrication d'un Glomb de série et que des propositions soient faites à différents constructeurs en [2].

Tests de développement

Un Piper LBP-1 Glomb, photographié en 1945.

Les spécifications publiées par la Naval Aircraft Factory faisaient appel à un Glomb pouvant emporter une charge militaire de 1 800 kg (4 000 lb) dans sa version définitive, avec un rayon d'action de 650 km. L'avion-remorqueur spécifié comme base de départ était le Grumman F6F Hellcat[5]. En septembre, des contrats furent attribués à Pratt-Read, Piper Aircraft et Taylorcraft Aviation (en) respectivement pour la production des LBE, LBP et LBT[2], à hauteur de 100 exemplaires de chacun de ces trois modèles[5].

En , les premiers essais complets réels — donc avec destruction — du XLNT Glomb furent effectués[2], trois avions étant autorisés à être utilisés à ces fins[5]. Si l'aérodynamique et les effets du Glomb furent considérés satisfaisants par la Navy, ce ne fut cependant pas le cas du système de guidage, et des travaux furent entrepris pour mettre au point un système amélioré plus efficace. En parallèle, des études sur l'emport de Glombs à bord de porte-avions furent menées, mais le concept fut abandonné à la fin de l'année 1944 lorsqu'il fut déterminé par la marine américain que le système dans son ensemble n'était absolument plus nécessaire[2].

Des problèmes persistants avec le système de guidage, la difficulté à produire l'électricité nécessaire pour les systèmes installés à bord du planeur, ainsi que le changement de visage de la guerre, combinés à la performance globalement faible inhérente aux planeurs, menèrent à un abandon progressif du programme en 1944. Le LBT fut annulé en octobre[5], après la production de seulement 25 appareils[1], tandis que les commandes pour le LBE et le LBP furent réduites une première fois à 85 appareils en , puis à 35 de chaque en [5]. Des problèmes de manœuvrabilité à l'atterrissage résultèrent en l'annulation du LBP en [5], puis le , une analyse du projet résulta en la fin du LBE, le seul Glomb restant, avec seulement quatre appareils ayant été livrés[5].

Les travaux sur le LBD Gargoyle, un missile antinavire qui avait été développé comme une ramification du programme Glomb[1], continuèrent, car ce système fut considéré comme plus adapté pour être utilisé par un porte-avions et nécessitait moins de dérangement pour être incorporé aux missions de la marine américaine[5].

Notes et références

  1. a b c d et e (en) Andreas Parsch, « LB Series (LBD, LBE, LBP, LBT) », Appendix 1: Early Missiles and Drones, sur designation-systems.net, Directory of U.S. Military Rockets and Missiles, (consulté le ).
  2. a b c d e f g et h (en) Ordway et Wakeford 1960, p. 180.
  3. Grossnick et Armstrong 1997, p. 105.
  4. a et b Trimble 1990, p. 269–270.
  5. a b c d e f g et h (en) Friedman 1983, p. 201.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Frederick Ira Ordway et Ronald C. Wakeford, International Missile and Spacecraft Guide, New York, États-Unis, McGraw-Hill, , 1re éd. (ASIN B000MAEGVC). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Roy A. Grossnick et William J. Armstrong, United States Naval Aviation, 1910–1995, Naval Historical Center, , 1re éd., 811 p. (ISBN 0-16-049124-X et 978-0-16-049124-5, lire en ligne [PDF]). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) William F. Trimble, Wings for the Navy : A History of the Naval Aircraft Factory 1917–1956, Annapolis, Maryland, États-Unis, Naval Institute Press, , 413 p. (ISBN 0-87021-663-5 et 978-0-87021-663-3). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Normam Friedman, U.S. Naval Weapons : Every gun, missile, mine, and torpedo used by the U.S. Navy from 1883 to the present day, Annapolis, Maryland, États-Unis, Naval Institute Press, , 1re éd., 287 p. (ISBN 0-87021-735-6 et 978-0-87021-735-7). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Bill Gunston, The Illustrated Encyclopaedia of the World's Rockets and Missiles, Salamander Books, , 264 p. (ISBN 0-86101-029-9 et 978-0-86101-029-5).


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