Dessiné par Hermann Tilke, le circuit urbain situé à Adler au bord de la mer Noire, sillonne au milieu des installations du parc olympique de Sotchi où se sont déroulés les Jeux olympiques d'hiver en 2014. La course qui se disputait auparavant en octobre, a été, à partir de 2016, déplacée en début de saison.
Dominatrices dans les trois séances d'essais libres, les Ferrari s'installent en première ligne sur la grille de départ pour la première fois depuis le Grand Prix de France 2008. Sebastian Vettel, dans un ultime effort en fin de Q3, réalise la quarante-septième pole position de sa carrière, sa première depuis le Grand Prix de Singapour 2015, en devançant son coéquipier Kimi Räikkönen de 59 millièmes de seconde. Mercedes, qui n'avait plus été battu en qualifications depuis dix-huit Grands Prix — et avait au moins placé une Flèche d'Argent en première ligne lors des trente dernières courses — occupe cette fois la deuxième ligne. Valtteri Bottas, le plus rapide en Q1 et en Q2, devance Lewis Hamilton ; tous deux sont dans la même seconde que Vettel. Les écarts sont plus importants derrière où Daniel Ricciardo et Felipe Massa occupent la troisième ligne alors que Max Verstappen, septième, s'élance aux côtés de Nico Hülkenberg.
Dans un Grand Prix avare en dépassements, Valtteri Bottas prend une option sur la victoire dès les premiers hectomètres, en bondissant derrière Sebastian Vettel à l'extinction des feux, puis en le dépassant dans la longue ligne droite menant au deuxième virage. Au bout des cinquante-deux tours de la course, il obtient la première victoire de sa carrière pour son 81e départ en Formule 1 et son quatrième Grand Prix au sein de l'équipe Mercedes Grand Prix. Il est le cinquième Finlandais et le 107e vainqueur dans la discipline. Roulant dans la première partie de la course sur un rythme supérieur à celui de ses rivaux, il laisse temporairement les commandes à Vettel après son unique arrêt au stand au 26e tour puis reprend la tête quand le pilote Ferrari change de pneus à son tour. Dans les trois derniers tours Vettel, revenu à moins d'une seconde de Bottas, peut utiliser son aileron arrière mobile mais ne se retrouve jamais en position de le dépasser ; il termine deuxième, à 617 millièmes de seconde. Auteur du meilleur tour en course dans la 49e boucle, Kimi Raïkkönen complète le podium alors que Lewis Hamilton, en déficit de performance durant tout le weekend, franchit la ligne d'arrivée au quatrième rang, à trente-six secondes de son coéquipier. Max Verstappen gagne deux places au départ et roule en cinquième position jusqu'à la fin ; il devance les Force India de Sergio Pérez et Esteban Ocon qui finissent dans les points pour la quatrième fois en quatre épreuves depuis le début de saison. Nico Hülkenberg amène sa Renault en huitième position tandis que Felipe Massa, neuvième, et Carlos Sainz Jr., dixième, prennent les points restants, à un tour du vainqueur.
Avec 86 points, Vettel augmente son avance en tête du championnat pilotes sur Hamilton (73 points) ; suivent Bottas (63 points), Räikkönen (49 points), Verstappen (35 points) et Ricciardo (22 points). Mercedes reprend la tête du classement constructeurs avec 136 points, devant Ferrari (135 points) et Red Bull Racing (57 points) ; suivent Force India (31 points), Williams (18 points), Scuderia Toro Rosso (13 points), Haas (8 points) et Renault (6 points).
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Pneus disponibles à Sotchi
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Tendres
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Contexte avant le Grand Prix
Afin de dissuader les pilotes de tirer un avantage d'un passage hors-piste à la sortie du virage no 2 du circuit de Sotchi, la FIA a fait procéder à l'installation de nouveaux dispositifs. En effet, depuis plusieurs années, les pilotes qui sortent trop large de ce virage, qui est le principal point de freinage du tracé, en tirent profit car ils bénéficient d'une meilleure vitesse pour poursuivre le tour. Si des ralentisseurs ont été mis en place avant le début du weekend, la FIA a jugé cette mesure insuffisante. Ainsi, pour empêcher les pilotes d'utiliser sciemment la zone de dégagement asphaltée, deux blocs de couleur orange ont été installés après le virage à l'issue des premiers essais libres de vendredi ; les pilotes qui sortent de la piste devront donc devront slalomer entre ces blocs s'avant de reprendre la piste. Une note de la FIA stipule : « Tout pilote qui ne parvient pas à négocier le virage no 2 en utilisant la piste et qui passe complètement à l'extérieur de l'élément orange du vibreur à la corde doit rejoindre la piste en passant entre les deux nouveaux blocs en polystyrène orange. Il est rappelé aux pilotes qu'ils doivent regagner la piste de manière sûre. »[1]
Essais libres
Première séance, le vendredi de 10 h à 11 h 30
Temps réalisés par les six premiers de la première séance d'essais libres[2]
Temps minimal à réaliser pour la qualification : 1 min 40 s 623 (107 % de 1 min 34 s 041)
Grille de départ
Stoffel Vandoorne, auteur du dix-septième temps des qualifications, est pénalisé d'un recul de quinze places après que sa voiture a été munie d'un cinquième MGU-K et d'un nouveau turbocompresseur ; il s'élance de la dernière place de la grille de départ[8],[9].
Carlos Sainz Jr., auteur du onzième temps des qualifications, est pénalisé d'un recul de trois places sanctionnant l'accrochage avec Lance Stroll dont il est jugé responsable, au 13e tour du Grand Prix de Bahreïn ; il s'élance de la quatorzième place sur la grille de départ[10].
La grille de qualification du Grand Prix de Russie 2017
Kimi Räikkönen passe la barre des 1 400 points inscrits en Formule 1 (1409 points)[25] ;
Valtteri Bottas est élu « Pilote du jour » lors d'un vote organisé sur le site officiel de la Formule 1[26] ;
Si on ne tient pas compte du premier tour de course et des changements de position réalisés à la faveur des arrêts au stand, une seule manœuvre de dépassement, le dernier doublant l'avant-dernier, a été réalisée pendant le Grand Prix (contre 30 l'année précédente) ; les changements de position n'ont été réalisés qu'à la faveur des arrêts aux stands ou des abandons[27],[28],[29] ;
Mika Salo (110 Grands Prix de 1994 à 2002, 2 podiums et 33 points inscrits et double vainqueur des 24 Heures du Mans en catégorie GT2) a été nommé conseiller par la FIA pour aider dans leurs jugements le groupe des commissaires de course[30].