Le Grand Prix automobile de Belgique2017 (2017 Formula 1 Pirelli Belgian Grand Prix), disputé le sur le circuit de Spa-Francorchamps, est la 968e épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue depuis 1950. Il s'agit de la soixante-douzième édition du Grand Prix de Belgique, la soixante-deuxième comptant pour le championnat du monde de Formule 1, et de la douzième manche du championnat 2017.
Intouchable durant les qualifications, Lewis Hamilton obtient sa septième pole position de la saison en battant le record du circuit de Michael Schumacher, qui datait de 2002 ; ce faisant, il égale le record de soixante-huit pole positions du pilote allemand. Sebastian Vettel parvient in-extremis à se hisser en première ligne, à 242 millièmes de seconde de son rival, en délogeant, sous le drapeau à damiers, Valtteri Bottas qui part en deuxième ligne devant Kimi Räikkönen. Comme souvent cette année, les Red Bull Racing complètent le Top 6 de la grille de départ, Max Verstappen précédant Daniel Ricciardo en troisième ligne. Nico Hülkenberg réalise le septième temps, pour un départ en quatrième ligne aux côtés de Sergio Pérez.
En tête au premier virage, premier après quarante-quatre tours, Lewis Hamilton remporte, pour son deux-centième départ en Formule 1, la cinquante-huitième victoire de sa carrière, sa cinquième de la saison. Il est suivi de près, durant toute l'épreuve, par Sebastian Vettel qui n'est jamais à plus de deux secondes mais seulement deux fois en mesure de tenter un dépassement : dès le départ, à la sortie du raidillon puis au trente-quatrième tour, au même endroit, lors de la relance de l'épreuve consécutive à une sortie de la voiture de sécurité. Bien qu'en léger déficit de performance dans les lignes droites par rapport à la Mercedes, Vettel réalise néanmoins le meilleur tour en course, à trois boucles de l'arrivée. Hamilton, élu pilote du jour, n'a jamais laissé à son rival l'opportunité de pouvoir utiliser son aileron arrière mobile et refait la moitié de son retard au championnat. Daniel Ricciardo monte sur son sixième podium de la saison en contenant Kimi Räikkönen et en dépassant Valtteri Bottas au moment de la relance après un nouvel accrochage entre les coéquipiers Force India, Esteban Ocon et Sergio Pérez au trentième tour, qui se touchent pour la seconde fois depuis le départ de la course. Si Ocon parvient à prendre les 2 points de la neuvième place, Pérez se retire en fin d'épreuve. Kimi Räikkönen termine quatrième après un stop-and-go de dix secondes pour non-respect des drapeaux jaunes au septième tour, au moment où Max Verstappen gare sa Red Bull RB13 en panne au bord de la piste, subissant son sixième abandon de la saison. Avec des écarts faibles, compte tenu du regroupement général derrière la voiture de sécurité à dix tours de l'arrivée, le pilote de la Ferrari no 7 devance Bottas, Nico Hülkenberg, Romain Grosjean, Felipe Massa, remonté du seizième rang sur la grille, Ocon et Carlos Sainz Jr. qui prend le dernier point en jeu.
L'avance de Vettel au championnat se réduit de moitié : avec 220 points, il n'a plus que sept points d'avance sur Hamilton (213 points) ; suivent Bottas (179 points), Ricciardo (132 points), Räikkönen (128 points), Verstappen (67 points) et Pérez (56 points). Mercedes, avec 392 points, conserve la tête du championnat devant Ferrari (348 points) et Red Bull Racing (199 points) ; suivent Force India (103 points), Williams (45 points), Scuderia Toro Rosso (40 points), Haas (35 points), Renault (34 points), McLaren (11 points) et Sauber (5 points).
Pneus disponibles
Pneus disponibles à Spa Francorchamps
Pneus pour piste sèche
Pneus pluie
Ultra tendres
Super tendres
Tendres
Intermédiaires
Pluie
Essais libres
Première séance, le vendredi de 10 h à 11 h 30
Temps réalisés par les six premiers de la première séance d'essais libres[1]
Les meilleurs temps sont réalisés avec la spécification de pneumatiques « ultra tendre » sur une piste sèche avant qu'une violente averse s'abatte sur le circuit à vingt minutes de la fin de la séance, rendant la piste impraticable en pneus intermédiaires ; seuls Daniel Ricciardo et Fernando Alonso s'y essayaient avec difficulté. Les pilotes ne tentent aucune sortie en pneus pluie.
Troisième séance, le samedi de 11 h à 12 h
Temps réalisés par les six premiers de la troisième séance d'essais libres[3]
Temps minimal à réaliser pour la qualification : 1 min 51 s 476 (107 % de 1 min 44 s 184)
Grille de départ
Felipe Massa, auteur du seizième temps, est pénalisé d'un recul de cinq places sur la grille de départ pour ne pas avoir suffisamment ralenti sous les drapeaux jaunes ; il s'élance toutefois à la même place à la suite de pénalités infligées à d'autres pilotes[5].
Marcus Ericsson, auteur du dix-neuvième temps et Pascal Wehrlein, auteur du vingtième et dernier temps, sont rétrogradés de cinq places à cause du changement de leur boîte de vitesses ; ils s'élancent des dix-septième et dix-huitième places[6].
Stoffel Vandoorne, auteur du quinzième temps, est pénalisé d'un recul de soixante places après le changement de plusieurs éléments de son groupe propulseur, il s'élance de la dernière place[6].
Daniil Kvyat, auteur du dix-septième temps, est pénalisé d'un recul de vingt places pour les mêmes raisons. Il s'élance de la dix-neuvième position[7].
Deux heures avant le départ de la course, Jolyon Palmer, auteur du dixième temps, est à son tour pénalisé d'un recul de cinq places pour un changement de boîte de vitesses ; il s'élance de la quinzième place[8].
La grille de qualification du Grand Prix de Belgique 2017.
La grille de départ du Grand Prix de Belgique 2017.
Course
Déroulement de l'épreuve
Sur la grille, les dix premières monoplaces sont chaussées de pneumatiques ultra-tendres. Lorsque les feux rouges s'éteignent, Sebastian Vettel s'élance moins bien que Lewis Hamilton mais conserve sa deuxième place au virage de la Source, devant Valtteri Bottas, Kimi Räikkönen, Max Verstappen, Daniel Ricciardo et Fernando Alonso, septième qui vient de dépasser trois voitures au premier virage[9]. Plus loin dans le peloton, Sergio Pérez met une roue sur une bordure et perd en motricité, au début de la descente vers l'Eau Rouge ; il se fait rattraper par son coéquipier Esteban Ocon qui arrive à sa hauteur, et il le tasse contre le mur. Malgré la touchette entre les deux voitures, Ocon parvient à dépasser son coéquipier avant le Raidillon[9].
À la fin du premier tour, Nico Hülkenberg dépasse Fernando Alonso à la chicane située avant la ligne droite des stands[9]. En position d'aspiration sur Hülkenberg, l'Espagnol reprend son dû dans la ligne droite de Kemmel. En embuscade, Ocon tente de profiter de la manœuvre mais échoue[9]. Dans le troisième tour, Alonso est repassé par Hülkenberg qui utilise son DRS[9]. Au tour suivant, Ocon le passe au virage des Combes[9]. Au cinquième tour, Alonso est également dépassé par Pérez[9]. Un tour plus tard, Romain Grosjean le dépasse à Kemmel[9]. Dans le huitième tour, Verstappen roule au ralenti alors qu'il entame la descente vers l'Eau Rouge ; son moteur coupe et il s'arrête à Kemmel[9].
Dans la dixième boucle, Bottas, troisième derrière Hamilton et Vettel, perd peu à peu le contact au contraire de l'Allemand qui reste à 1 s 6 d'Hamilton[9]. Deux tours plus tard, Hamilton effectue son premier arrêt aux stands et chausse des pneus tendres. Il ressort quatrième et laisse le commandement à Vettel[9]. Un tour après Hamilton, Vettel s'arrête puis repart en tendre également[9]. Au quinzième tour de course, après l'arrêt de Vettel, Räikkönen hérite de la première place mais il est dépassé quelques instants plus tard par Hamilton en haut du Raidillon. Räikkönen rentre à la fin du tour[9]. Vettel se retrouve à une seconde d'Hamilton au tour suivant mais deux tours plus tard, Hamilton le relègue à une demi-seconde[9]. Entretemps, n'ayant pas ralenti lors du déploiement des différents drapeaux jaunes pendant l'abandon de Max Verstappen, Räikkönen écope d'un stop-and-go de dix secondes[9].
À mi-course, Hamilton précède Vettel d'1 s 7, Bottas de 7 s 4 et Ricciardo de 22 s. Ils sont suivis par Hülkenberg, à 44 s d'Hamilton, Räikkönen à 47 s 5, Ocon à 51 s 7, Pérez à 54 s et Grosjean à 1 min[9].
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Écurie dans les points
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Écurie hors des points
Après avoir pris un bon départ, qui le voit passer de la dixième à la septième place avant la fin du premier tour, Fernando Alonso doit composer avec un manque de puissance récurrent dans les lignes droites tout au long de la course. Il confie à la radio : « Embarrassant, vraiment embarrassant. Je ne me soucie pas des écarts. Ce sont juste des essais ». Puis, l'Espagnol questionne son équipe sur une hypothétique arrivée de la pluie. Lui faisant part d'une réponse négative, Alonso rentre aux stands pour y abandonner. En effet, cette dernière aurait peut-être put lui permettre de se mêler à la lutte pour les points. Si la raison officiel de l'abandon reste un problème lié au moteur, des rumeurs selon lesquelles Alonso aurait abandonner de son plein gré naissent à l'issue de la course, d'autant que les dirigeants de Honda affirment qu'ils n'ont rien trouvé d'anormal sur le moteur pendant la course, mais qu'ils ont souhaité arrêter la monoplaces par principe de précaution, comme l'indique Yusuke Hasegawa, le directeur de Honda en Formule 1 : « Il a utilisé la radio pour dire qu'il pensait avoir un problème avec la voiture, et même s'il n'y avait rien au niveau des données, nous avons décidé de stopper la voiture par précaution ». Pour Alonso, sa voiture ne lui permettait pas de se battre correctement avec ses adversaires : « C'est sûr, ce n'était pas facile de courir comme ça, car on ne peut pas se battre roue contre roue. C'était un après-midi difficile, et nous n'étions pas compétitifs en mode course. La voiture était trop lente dans les lignes droites et c'était impossible de se battre, donc les points étaient aussi impossibles à atteindre. Finalement, nous avons dû stopper en raison d'un problème moteur »[14],[15].