Guillaume MussoÉcouter, né le à Antibes[1], est un romancierfrançais. Les ventes de ses livres en font le premier écrivain en termes de ventes en France depuis 2011. Il publie environ un nouvel ouvrage chaque année. En 2022, ses livres se sont écoulés à 1,3 million d'exemplaires[2].
Biographie
La mère de Guillaume Musso dirigeait la bibliothèque municipale d'Antibes ; son père était secrétaire général et directeur des finances de la ville[3].
Il commence à écrire alors qu'il est étudiant. Âgé de dix-neuf ans, fasciné par les États-Unis, il séjourne quelques mois à New York, où il travaille comme vendeur de crèmes glacées[4].
En , il intègre le Centre international de Valbonne, où il enseignera au lycée les sciences économiques et sociales pendant cinq ans.
Après un grave accident de voiture[5], Guillaume Musso imagine en 2004 l'histoire d'un enfant revenu de la mort : Et après... Le roman se vend à plus de deux millions d'exemplaires et est traduit dans une vingtaine de langues. Le film Et après tiré du roman et réalisé par Gilles Bourdos, avec John Malkovich, Romain Duris et Evangeline Lilly, sort en salles le [6].
Viennent ensuite différents romans : Sauve-moi (2005), Seras-tu là ? (2006), Parce que je t'aime (2007), Je reviens te chercher (2008), Que serais-je sans toi ? (2009) et La Fille de papier (2010).
Avec plus d'un million cinq cent mille exemplaires vendus en 2017[15], Guillaume Musso est pour la septième année consécutive le romancier le plus vendu en France[16]. Ses livres sont traduits dans 46 langues et les ventes totales de ses romans dépassent les 32 millions d'exemplaires.
Son roman La Jeune fille et la nuit, publié en , est le roman le plus vendu de l'été 2018 en France, avec 55 000 exemplaires écoulés entre le et le , sur un total de 555 000 exemplaires vendus entre et [17].
Réception critique
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Guillaume Musso incarne une littérature populaire en étant l'auteur le plus lu en France.
Sur France Culture, en , le Billet Culturel pose la question de la réception de ses romans par la critique littéraire : « le nouveau roman de l’auteur le plus lu en France est-il en train de modifier son statut ? Avec La Vie secrète des écrivains, il semble bénéficier d’un nouveau regard »[18].
Le pour la première fois Guillaume Musso est invité sur le plateau de La Grande Librairie par François Busnel, qui déclare : « La Vie secrète des écrivains m’a totalement accroché. […] Quant à la littérature populaire, je suis le premier à la défendre. Elle est absolument nécessaire aujourd’hui, je suis moi-même de ceux qui ont découvert la littérature grâce aux écrivains populaires qu’étaient Dumas, Féval et Zévaco, dont les critiques ont dit beaucoup de mal à leur époque »[19].
Dans son Dictionnaire amoureux du polar[20], Pierre Lemaitre, prix Goncourt 2013, écrit ceci à propos de La Vie secrète des écrivains et de La vie est un roman : « Avec ces deux romans qui font des relations complexes entre fiction et réalité le ressort d'enquêtes criminelles, Musso joue à cache-cache avec la littérature et avec les lecteurs ». De fait, ses trois romans des années 2018 à 2020 abordent les liens entremêlés entre réalité et fiction. Toujours à propos de La vie est un roman, Marianne Payot parle dans L'Express d’« exercice de haut vol et d'illusionniste sur les interactions d'un auteur avec ses créatures »[21], tandis que Anne Michelet dans Version Femina assure : « Son lecteur ne sera pas déçu car, outre le rythme soutenu, l’émotion et des héros attachants, l’intrigue est truffée de références littéraires et rend un bel hommage aux écrivains ».
En 2018, à propos de La Jeune Fille et la Nuit, Pierre Vavasseur écrit dans Le Parisien que Guillaume Musso se recentre « sur une forme plus classique et proche des maîtres du polar qui l'ont nourri, Patricia Highsmith en tête »[22], tandis que Bernard Thomasson note sur France Info : « L'histoire nous emporte en sortant des sentiers balisés de la morale à travers un personnage central ambigu. Cherchant la complexité humaine, Musso refuse désormais les personnages trop binaires »[23]. À la sortie de l’ouvrage précédent, Un Appartement à Paris, Alain Jean-Robert de l’AFP souligne la noirceur nouvelle du roman, « éclatant et sombre comme une toile de Soulages »[24]. À partir de L'Appel de l'ange, Guillaume Musso a en effet opéré un virage dans son écriture, se tournant de plus en plus vers le polar ; ce que remarque Bernard Lehut sur RTL : « Guillaume Musso confirme avec une diabolique efficacité le virage polar abordé dans ses derniers romans » ou Julie Malaure dans Le Point : « Guillaume Musso se met au thriller par un glissement habile depuis quelques livres »[25]. Dans Le Figaro, Cassandre Dupuis confirme ce tournant : « Guillaume Musso persiste et signe. Il est bien le maître du suspense. »[26].
Les romans antérieurs faisaient moins l'unanimité chez les critiques littéraires. Le Figaro évoque la « recette bien rodée » de cet auteur : « le style est visuel, les chapitres courts, et les dialogues nombreux. » Malgré quelques critiques (son côté « fleur-bleue » et ses trop nombreux rebondissements, comme dans La Fille de papier), le journal juge favorablement la plupart des œuvres de Musso, dont il loue l’humour, les intrigues bien ficelées et la qualité des chutes[27].
L’auteur bénéficie d’un avis positif de Michel Field, qui déclare beaucoup l'apprécier : « Il a un vrai univers, un véritable plaisir d’écriture qui nous entraîne dans une plongée dans l’espace-temps »[28].
Guillaume Musso a connu également de sérieux détracteurs. Ainsi Le Nouvel Observateur, dans sa critique de Que serais-je sans toi ?, parle d'un livre « très bien fabriqué [avec un] minimum de rythme, une intrigue policière piquée à Arsène Lupin »[29]. Et Nelly Kaprièlian déclare dans Les Inrockuptibles : « Il sait parfaitement comment donner une impression de déjà-vu — car on l’aura compris, ce type de best-seller n’est jamais novateur »[30].
D’autres pourtant tentent d’analyser les raisons de l’engouement croissant pour ses romans. En 2007, Le Figaro Magazine remarque la mécanique « d’une implacable efficacité ». Le journaliste ajoute que « les personnages sont dotés d’une fragilité extrêmement touchante et d’une humanité qui nous ficelle viscéralement à eux. Chez Musso, l’émotion a des accents majeurs. Et c’est là son plus bel atout »[31].
Anne Berthod de L’Express explique que « l’auteur a le bon goût de rester sobre dans le style [et qu’il a] l’art de construire son récit sentimental à la manière efficace des auteurs de polars »[32].
Bernard Lehut de RTL liste les ingrédients qui font le succès de Musso : « De l’amour, du suspense et ce petit plus qui fait la différence, la pincée d’épices qui donne sa saveur particulière au roman de Guillaume Musso : l’irruption du surnaturel »[33].
Récompenses et distinctions
2004 : France : prix du meilleur roman adaptable au cinéma pour Et après...
2005 : Italie : prix Scrivere per Amore pour Et après...