Anciennement connue sous le nom de Euro RSCG, elle est le fruit de eu scission en 1944 de l'agence Havas, une agence de presse francaise fondée en 1835.
Havas est spécialisée dans la publicité, la communication et l'influence de l'opinion publique, pour le compte d'entreprises, nations, hommes politiques, et grandes fortunes.
Outre la com, le groupe Havas est aussi présent dans le tourisme via sa filiale Havas Voyages, qui est spécialisée dans la vente de voyages organisés.
Auparavant détenue directement par le Groupe Bolloré, Havas est rachetée en 2017 par Vivendi, dont Vincent Bolloré est le plus important actionnaire[4]. Havas est dirigée depuis 2013 par Yannick Bolloré[5]. Son siège se trouve à Puteaux, en région parisienne.
En 1920, la fusion de l'agence Havas avec la Société générale des annonces transforme radicalement la société qui s'impose comme premier régisseur de presse. Cette activité est ensuite étendue aux secteurs de la radio et du cinéma, puis de l'affichage en 1923.
Lorsque la France est envahie par l'Allemagne, en 1940, l'agence perd son indépendance. La branche publicité reste dans le privé, sous le même nom d'agence Havas, tandis que la branche information passe dans le giron du régime de Vichy sous le nom d’Office français d'information (OFI), qui devient en septembre 1944, après la Libération de Paris, l'Agence France-Presse.
Au sortir de la guerre, en 1945, l'agence publicitaire Havas est nationalisée aux deux-tiers du fait de la collaboration. Siégeant d'abord 62 rue de Richelieu, elle entre alors dans une grande phase de diversification, déjà commencée en 1938 avec la création d'Havas Voyages, dans des domaines très éloignés de la publicité. Elle étend ensuite ses activités à la presse gratuite, la presse professionnelle, l'édition et la télévision à péage :
1968 : création de Havas Conseil S.A;
1971 : lancement de l’hebdo gratuit Marseille 7, diffusé dans tous les foyers marseillais ;
1975 : Havas prend le contrôle d'Usine Publications et ses périodiques industriels français, L'Usine nouvelle et Le Moniteur[7]. Havas Conseil S.A. devient Eurocom ;
1976 : Havas accompagne le lancement de la Compagnie européenne de publications en fusionnant Usine Publications avec la Compagnie française d’édition ;
1984 : Havas fait partie des fondateurs de Canal+.
En 1987, l'agence Havas est totalement privatisée et prend la dénomination de Havas S.A.
1991 : Rachat de RSCG et intégration dans la filiale Eurocom. RCSG devient EuroRCSG ;
1996 : Eurocom S.A. devient Havas Advertising S.A. ;
1997 : Havas SA absorbe CEP Communication, 2e groupe éditorial français.
De 1989 à 2005, Alain de Pouzilhac en est le président[10]. Lors de sa présidence et suivant la tendance du secteur à se consolider, Havas adopte une stratégie de croissance externe très agressive entre 1998 et 2001 afin de devenir une société mondiale[réf. nécessaire].
En 1999, elle fait progresser la taille de sa division d'achat d'espace avec une prise de participation dans Media Planning S.A., une société espagnole détenue par la famille Rodés.
En 2000, Havas prend contrôle de Snyder Inc, une société américaine dans les métiers de marketing support. D'ailleurs, elle en rajoute l'acquisition d'une centaine d'agences: La stratégie menée pendant cette période fut critiqué comme « hasardeuse[11]».
En 2004, l'homme d'affaires Vincent Bolloré commence à prendre une participation dans Havas. Le , de Pouzilhac démissionne de la présidence du groupe après un an de bras de fer avec le nouvel actionnaire principal, le groupe Bolloré avec une participation de 22 %, qui entre au conseil d'administration auquel il obtient quatre places pour ses délégués. Bolloré est nommé président de Havas le [12].
Vincent Bolloré est Président du conseil d'administration, Fernando Rodés, fils du fondateur de Media Planning S.A. est nommé directeur général le [13]. Yannick Bolloré en est le PDG depuis le [5].
En , Havas et Universal Music Group créent un partenariat big data afin d'exploiter et monétiser les « données comportementales » des fans de musique[14].
En , le groupe Bolloré vend 22,5 % de Havas pour 601 millions d'euros, dans le but d'augmenter le flottant de l'action Havas[15].
En , le groupe Vivendi annonce l'acquisition de la participation de 60 % du groupe Bolloré dans Havas pour un montant de 2,36 milliards d'euros[16],[17], en cas de réussite de cette opération, les 40 autres pourcents d'Havas devrait être repris également par Vivendi, pour un total de 3,881 milliards d'euros[18],[19].
En , Havas acquiert l'agence Sorento, agence indienne de communication santé et bien-être[20].
Le , Vivendi annonce le résultat définitif de son OPA sur le groupe[21]. Sa part passe alors à 94,75 % du capital et 94,73 % des droits de vote. À 9,25 € par action, l’opération a coûté 1,39 milliard d’euros à Vivendi[réf. nécessaire].
En septembre 2019, Havas monte au capital de l'agence Buzzman, fondée par Georges Mohammed-Chérif, à hauteur de 51 %[22].
Début 2022, Havas annonce devenir actionnaire majoritaire dans le capital de « Tinkle », une agence de relations publiques très présente en Espagne et au Portugal[23]. Le Havas indique avoir acquis « Raison de Santé »[24],[25] une agence spécialisée en communication d'environnement[26],[27].
Controverses
En 2018, l'agence Havas gère la communication de candidats à l'élection présidentielle en Afrique (Alpha Condé en Guinée et Faure Gnassingbé au Togo) quelques mois avant que Bolloré Africa Logistics (anciennement SDV) n'obtienne les exploitations. Des investigations révèlent que les deux candidats aux présidentielles en Guinée et au Togo ont bénéficié de sous-facturation de la part d'Havas[28], ou pour une très large part prise en charge par SDV Afrique, une autre filiale du groupe Bolloré.
En 2021, Vincent Bolloré reconnaît les faits qui lui sont reprochés et accepte le plaider-coupable proposé par le Parquet, dont l'homologation est refusée par le tribunal Judiciaire de Paris, ouvrant la voie à un procès en correctionnelle. De son côté, la société Bolloré SE a vu homologuée une Convention judiciaire d'intérêt public aux termes de laquelle elle devra régler une amende de 12 millions d'euros, calculée sur la base des bénéfices du groupe envisagés sur la concession portuaire de Lomé[29].
Havas a également développé un réseau de conseil en communication (anciennement dénommé Euro-RSCG C&O).
Il comporte également une branche spécialisée dans l'achat d'espace médias avec Havas Média composée des cinq réseaux, MPG, Arena (conseil et achat d'espace) Havas Play (activations) et Média Contacts (marketing numérique).
Il fait également du trading d'espace média au sein d'une filiale nommée Affiperf.
Il bénéficie de deux activités transversales avec un « China Desk » accompagnant les entreprises chinoises dans leurs stratégies en Europe, et une solution de conseil en innovation : « Havas Blockchain ».
Pour Havas Voyages, voir la section Thomas Cook AG depuis 1997 sur Thomas Cook (entreprise). Fin 2015, la marque Havas Voyages est rachetée par le groupe Marietton[30], qui possède également le réseau Selectour et Héliades[31].
Au 23 juillet 2020, le conseil d'administration d'Havas Group est composé de Yannick Bolloré, président-directeur général de Havas Group, Yves Cannac, Hélène Deneuil, Catherine Habib-Deloncle, Ghislaine Brégé, représentant la Financière de Longchamp, Jean de Yturbe, représentant Longchamp Participations, Hervé Philippe, Arnaud de Puyfontaine, président-directeur général de Vivendi, Alfonso Rodés Vila, Jacques Séguéla, Emilie Pietrini, Directrice de la Marque et de la Communication de Canal + et Marie Bolloré, directrice générale de Blue Solutions.
↑« Concessions portuaires en Afrique : Vincent Bolloré déféré devant les juges d’instruction », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Dans une affaire de corruption en Afrique, la justice française refuse le plaider-coupable de Vincent Bolloré », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).