Horst Buchholz est un acteur allemand, né le à Berlin, où il est mort le .
Biographie
Horst Werner Buchholz naît de Marie Hasenkamp dans l'arrondissement de Neukölln à Berlin. Il ne connaîtra jamais son père biologique. Peu de temps après sa naissance, sa mère le confie à une famille d'accueil. Il reçoit le nom de Buchholz, quand sa mère épouse en 1938 le cordonnier Hugo Buchholz et reprend son fils auprès d'elle. Ils vivent alors dans le quartier populaire berlinois de Prenzlauer Berg. En 1941, sa demi-sœur Heidi vient au monde. Elle donne à son demi-frère aîné le surnom de « Hotte », qu'il conserve jusqu'à sa mort. Buchholz apprend très tôt à être autonome et indépendant. En 1943, il est évacué en Silésie. En 1946, il retourne avec un ami à Berlin. En 1956, il vit une amourette avec l'actrice Romy Schneider.
Horst Buchholz (ou Bucholz selon les génériques) se marie en 1958 avec l'actrice française Myriam Bru dont il a un fils, l'acteur Christopher Buchholz, et une fille, Béatrice Buchholz.
Jeune premier en vogue du cinéma européen des années 1950 et 1960, il entame une carrière américaine grâce notamment à son rôle dans Les Sept Mercenaires de John Sturges (1960). Myriam Bru, qui a abandonné sa carrière d'actrice pour s'établir agent artistique, n'aura de cesse de soutenir son mari bien que celui-ci lui soit infidèle, mais « La seule chose qu’elle ne lui ait jamais pardonné est d’avoir ruiné sa propre carrière en repoussant les propositions de réalisateurs comme Elia Kazan, Federico Fellini et Luchino Visconti[1]. ». En effet, par deux fois, Horst Buchholz rejette les rôles que Visconti lui propose (rôles qui échoiront à son « rival français » de l'époque, Alain Delon). C'est le critique
Pierre Murat qui relate les faits dans Télérama : « Luchino Visconti s'intéresse à lui : il songe à en faire le principal personnage de la saga familiale et politique qu'il prépare. À en croire le documentaire sur son père, réalisé, il y a quelques années, par Christopher Buchholz, un assistant mal inspiré du cinéaste demande une photo de l'acteur en maillot de bain. Fureur de Horst Buchholz : pour qui le prend ce vieux pervers ? Il envoie balader le cliché et le rôle. Rocco et ses frères se fera sans lui… Obstiné, Visconti le sollicite à nouveau, quelque temps après, pour Le Guépard. Et plus question de photo, cette fois. En vain… […] À Hollywood, il récidive. Certes, il accepte, en 1960, d’être l’un des Sept Mercenaires où il tire brillamment son épingle du jeu. […] Mais, lui qui chante pas mal et danse plutôt bien, repousse aussitôt après West Side Story (1961), le film aux dix oscars qui révolutionne la comédie musicale. À ce degré-là, l'erreur frôle le sublime. De la poésie absurde à l'état pur[2]… »
Mais, ensuite, ses apparitions au cinéma se raréfient et, à partir des 1980, on le voit principalement à la télévision. En 1997, il participe à la série télévisée Maître Da Costa (France 2), mais également à certains épisodes de la série policière allemande Inspecteur Derrick.
En 2005, son fils Christopher, lui rend hommage dans un documentaire intitulé : Horst Buchholz, mon père[3].
Témoignage
Leslie Caron[4] : « Horst Buchholz était le plus délicieux des complices, tendre, sensible et capable d'un lyrisme qui rendait les scènes d'amour aussi faciles à jouer que mémorables. »
↑Partenaires dans le film Fanny. Citation extraite des mémoires de Leslie Caron : Une Française à Hollywood, Éditions Baker Street, 2011 (ISBN978-2917559161)