D'abord appelée PACO (« paix », en espéranto), elle est connue sur le plan international sous le nom anglais War Resisters' International (WRI) ; même dans les pays francophones, on utilise souvent simplement la formulation « la WRI ».
L'IRG a pour base la déclaration suivante : « La guerre est un crime contre l'humanité. C'est pourquoi je suis résolu(e) à n’aider à aucune espèce de guerre et à lutter pour l’abolition de toutes les causes des guerres. »[réf. nécessaire]
L’IRG existe afin de promouvoir l’action non-violente contre les causes de la guerre, de soutenir et mettre en relation des personnes de par le monde qui refusent de prendre part à la guerre et aux préparatifs de guerre. Sur cette base, l’IRG travaille pour un monde sans guerre.
Historique
Les origines (1921-1923)
La fondation de PACO (1921)
Peu de temps après la fin de la Première Guerre mondiale, une conférence réunissant des représentants d'organisations pacifistes européennes radicales a lieu à Bilthoven du 22 au 25 .
Ils fondent avec Helene Stöcker le mouvement PACO[1]. Kees Boeke apparaît comme l'un des principaux initiateurs. La conférence de Bilthoven est considérée comme fondatrice du mouvement dans les textes de l'IRG[2],[3],[4] ; le secrétariat de PACO reste à Bilthoven de 1921 à 1923.
Les relations avec l'IAMV (1921)
Le , les fondateurs de PACO participent à un congrès international antimilitariste de l' Internationale Antimilitaristische Vereinigung (IAMV) qui se déroule à La Haye. L'IAMV (« Rassemblement antimilitariste international »)[5] a été fondée en 1904 en marge de la IIe Internationale. Si les deux mouvements désirent collaborer fraternellement, mais une différence essentielle est que les fondateurs de l'IRG se reconnaissent fondamentalement dans la non-violence, alors que l'IAMV n'y voit qu'un choix tactique.
PACO devient active dès l'automne et adhère à l'International Antimilitarist Bureau (IAMB) qui vient d'être créé par l'IAMV[6].
De PACO à l'IRG
C'est en 1923 qu'est adopté le nom de War Resistants International ; le secrétariat est transféré à Londres la même année.
C'est aussi en 1923 qu'est créée la War Resisters League américaine.
La fonction de président de l'IRG est créée en 1926.
L'IRG face à la guerre
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L'IRG joue un rôle dans les secours aux victimes de la guerre d'Espagne, puis de la Seconde Guerre mondiale. Un de ses membres, le Norvégien Olaf Kullmann est déporté par l'occupant allemand en raison de ses activités pacifistes.
Les membres de l'IRG sont répartis en trois catégories : sections, organisations associées, publications associées[7].
Sections de l'IRG
Il en existe en Allemagne, Australie, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Canada, Chili, Danemark, Égypte, Espagne, États-Unis, Finlande, France (l'Union pacifiste de France), Géorgie, Grande-Bretagne, Grèce, Hongrie, Inde, Italie, Japon, Pays-Bas, Norvège, Sri Lanka et Suède[8].
Il peut exister plus d'une section dans un pays : Belgique (2), Chili (2), Inde (2), Royaume-Uni (3), Espagne (4), Allemagne (5).
Une seule section porte le nom de War Resister's International (Géorgie) ; deux celui de War Resisters League (Australie, États-Unis) ; un celui de War Resisters of India-West (Inde).
Plusieurs pays n'ont pas de section, mais seulement une organisation associée : Autriche, Bosnie-Herzégovine, Colombie, Corée, Croatie, Équateur, Irlande, Israël, Macédoine, Népal, Nigeria, Ouganda, Palestine, Papouasie, Paraguay, Portugal, Roumanie, Serbie, Tchad, Turquie, Zimbabwe[9].
Organisations associées
Par exemple, dans les pays francophones, on trouve :
Le principal périodique est le bulletin trimestriel Le fusil brisé qui paraît sous forme papier, PDF et HTML, en anglais, français, allemand et espagnol (occasionnellement aussi en d'autres langues, comme le russe ou le coréen)[10].
Le « Women's Working Group » publie un bulletin occasionnel : WRI Women[11].
Deux bulletins électroniques paraissent régulièrement en anglais et sont traduits par la suite en d'autres langues. Le premier concerne l'objection de conscience[12] et le second les « profiteurs » de la guerre[13].
Livres
De nombreux documents ont été publiés par l'IRG. En 2009, l'IRG publie un livre intitulé « Handbook for Nonviolent Campaigns » (Manuel pour les campagnes non-violentes).
Personnalités
Barthélemy de Ligt (1883-1938), antimilitariste et pacifiste libertaire néerlandais, auteurs de plusieurs livres qui ont fait date.
↑War Resisters' International was founded in 1921 under the name « Paco » : mention figurant encore en 2009, sur une carte publicitaire pour la publication Handbook for nonviolent campaigns.
↑(en) List of the archives of the War Resisters' International (WRI), 1921-1991, J.R. van der Leeuw [1].
(en) Devi Prasad (ed.), 50 years of war resistance : what now?, Londres, War resisters' international, , 48 p.
Jean Van Lierde, Cinquante ans dans la WRI : Discours prononcé par Jean Van Lierde à l'occasion des 75 ans de la War Resisters' International - Internationale des Résistants à la Guerre, Conseil de la [WRI], Liège, le 24 juillet 1996, Bruxelles, MIR-IRG, , 22 p.
Numéro spécial de MIR-IRG-Infos, n°1/97, mars 1997
(en) Devi Prasad, War is a crime against humanity : The story of War Resisters' International, Londres, War resisters' international, , 560 p. (ISBN0-903517-20-5)