L'opération est un véritable succès ; l'Islande reste officiellement neutre par la suite, bien qu'elle collabore avec les puissances alliées. Les forces d'occupation, qui ont compté jusqu'à environ 40 000 militaires américains pour 126 000 Islandais, se retirent de l'île après la capitulation allemande en 1945.
L'invasion débute le , soit le même jour que l'invasion de la Belgique par les troupes allemandes. Les troupes britanniques débarquent à Reykjavik, capitale de l'Islande neutre. Ces dernières ne rencontrent aucune résistance, l'Islande ne disposant d'aucune force militaire. Elles désactivent rapidement les réseaux de communication islandais aux points stratégiques et procèdent à l'arrestation des citoyens allemands. Les Britanniques réquisitionnent les moyens de transport locaux et se déploient à Hvalfjörður, Kaldaðarnes, Sandskeiði et Akranes pour prendre le contrôle des aires d'atterrissage afin de contrer une possible offensive allemande sur l'île. Dans la soirée du , le gouvernement islandais émet une protestation, affirmant que sa neutralité « avait été violée de façon flagrante » et qu'il s'agissait d'une « atteinte à son indépendance. » Elle demande par ailleurs des indemnisations aux Britanniques, qui promettent en retour la « non-ingérence dans les affaires internes islandaises » et le retrait de toutes les forces à la fin de la guerre.
La force d'invasion se composait de 746 Marines, mal équipés et seulement partiellement formés[1]. Bien que l'opération fût une réussite et se déroulât sans aucune perte humaine, celle-ci s'avère insuffisante pour défendre une île de 103 000 km2. Le , 4 000 soldats réguliers de l'Armée de terre britannique prennent la relève, assurée ultérieurement par une force de 25 000 soldats, dont deux brigades de la 49th (West Riding) Infantry Division.
Des unités des forces armées des États-Unis, comprenant un total de 28 000 hommes avec en tête la 1st Provisional Marine Brigade, prennent également position sur l'île à partir du 7 juillet 1941 après la signature d'un traité de défense entre les deux parties, bien que les États-Unis soient alors encore à cette date officiellement neutres[2], et relèvent les forces britanniques laissant le commandement le . L'Islande fournit alors une coopération de facto avec les puissances alliées.
L'Islande demeure officiellement neutre, bien qu'elle collabore avec le Royaume-Uni et les États-Unis durant la guerre, notamment en termes de ressources énergétiques. Les forces d'occupation qui ont compté jusqu'à environ 40 000 militaires américains pour 126 000 Islandais se retirent de l'île après la capitulation allemande en 1945.
Une base aérienne américaine reste en activité sur l'aéroport de Keflavík de 1951 jusqu'en 2006 dans le cadre de l'OTAN, le pays n'ayant pas de forces armées[4].
(en) Donald F. Bittner, The lion and the white falcon : Britain and Iceland in the World War II era, Hamden, Conn, Archon Books, , 207 p. (ISBN978-0-208-01956-1, OCLC707849401).
(en) Alexander George Montagu Cadogan, The diaries of Sir Alexander Cadogan, O.M., 1938-1945, Dilks, London: Cassell, 1971 (ISBN0-304-93737-1).
(en) Karlsson Gunnar, Iceland's 1100 Years : History of a Marginal Society. Hurst, London, 2000 (ISBN1-85065-420-4).
(en) James Miller, The North Atlantic Front : Orkney, Shetland, Faroe and Iceland at War. Birlinn, Edinburghn 2003 (ISBN1-84341-011-7).
(is) Magnúss Gunnar, Virkið í norðri : Hernám Íslands: I. bindi. Ísafoldarprentsmiðja, Reykjavik, 1947.
(is) Þór Whitehead, Bretarnir koma : Ísland í síðari heimsstyrjöld. Vaka-Helgafell, Reykjavik, 1999 (ISBN9979-2-1435-X).
(is) Þór Whitehead, Milli vonar og ótta : Ísland í síðari heimsstyrjöld. Vaka-Helgafell, Reykjavik, 1995 (ISBN9979-2-0317-X).