Répartition géographique naturelle d'Irvingia gabonensis en Afrique
Irvingia gabonensis[4], communément appelé manguier sauvage ou dika, et Irvingia wombolu[5] sont des espèces de plantes à fleurs du genre Irvingia et de la familles des Irvingiaceae. Ce sont des arbresafricains portant des fruits comestibles semblables à la mangue qui sont particulièrement appréciés pour leurs noix oléagineuses et riches en protéines.
Description
La première espèce à être décrite pour la première fois le fut par le Dr O'Rorke en 1857[6].
L'arbre peut atteindre les 50 m de hauteur et 2½ m de diamètre et a une écorce de couleur grise[5].
Les fruits de l’I. gabonensis sont "sucrés", pèsent environ 200 g et sont produits de juin à août alors que ceux de l’I. wombolu sont amers, pèsent environ 85 g et sont produits de janvier à mars.
Les humains mangent les fruits frais, conduisant à l'abus de langage, de la "mangue sauvage".
Les fruits sont transformés en gelée, confiture, jus et parfois même du vin.
La pâte a également été utilisée pour préparer la teinture noire pour la coloration de tissu.
La coque de la graine doit être ouverte pour accéder à l'endosperme.
Les graines, appelées aussi "noix dika", sont consommées crues ou grillés.
La plupart du temps cependant, elles sont pilées dans une pâte similaire au beurre d'arachide.
Les graines peuvent être pressées pour produire une huile comestible (solide à température ambiante) ou de margarine utilisée pour la cuisson.
L'huile peut également être traitée pour être intégrée à des savons ou produits cosmétiques.
Le tourteau peut être utilisé comme aliment pour le bétail ou comme agent épaississant pour la soupe.
Les graines peuvent être broyées ou écrasées et utilisées comme épaississant et agent aromatisant dans les soupes et les ragoûts.
Elles peuvent également être transformées en un résidu appelé "pain d'o'dika" pour la conservation.
Notes et références
Note
↑ a et bSur l'oba, Édouard Heckel (1893) dit : « "Au-dessous de l'équateur, c'est-à-dire dans le Congo, nous avons vu que, vraisemblablement, l'Oba des indigènes de cette région est constitué par l'Irvingia Smithii Hooker fils[8]. »
Par ailleurs, en langage mpongwe, oba est l'arbre Irvingia gabonensis, obi est son fruit, et odika est le pain tiré de sa graine[9].
↑ a et b« Mangue sauvage Irvingia spp. », Fiche technique [PDF], sur cifor.org, CIFOR (Center for International Forestry Research) Central Africa, (consulté en ).
↑« Note sur le pain de dika du Gabon », Journal de pharmacie et de chimie, t. 31, 3e série, , p. 275-277 (lire en ligne [sur gallica]).
↑(en) Sunday Y. Giami, Vitalis I. Okonkwo et Monday O. Akusu, « Chemical composition and functional properties of raw, heat-treated and partially proteolysed wild mango (Irvingia gabonensis) seed flour », Food Chemistry, vol. 49, no 3, , p. 237-243 (DOI10.1016/0308-8146(94)90166-X, résumé).
Annexes
Bibliographie
O. Eyog-Matig, O. Ndoye, J. Kengue et A. Awono (dir.), « Irvingia gabonensis (Aubry. Lec. ex O. Rorke) Baill », dans Les fruitiers forestiers comestibles du Cameroun, IPGRI (International Plant Genetic Resources Institute), (lire en ligne [PDF]), p. 92-94.
[Heckel 1893] Édouard Heckel, « Sur les végétaux qui produisent le beurre et pain d'« O'Dika » du Gabon-Congo, et sur les arbres producteurs de la graine et du beurre de « Caÿ-Caÿ » de Cochinchine et du Cambodge. Valeur comparée de ces deux produits », Annales de l'Institut botanico-géologique colonial de Marseille, , p. 1-31 (lire en ligne)..
Louis Hédin, « Sur quelques essences exploitées au Cameroun », Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale, vol. 9, no 89, , p. 39-51 (lire en ligne).