Il se fait connaître en 1948 avec des nouvelles parues dans le magazineaméricainThe New Yorker, mais c'est avec le romanL'Attrape-cœurs (titre original : The Catcher in the Rye) qu'il devient célèbre. Traitant de l’adolescence et du passage à l’âge adulte, ce livre, devenu un classique du genre, connaît une popularité importante depuis sa parution en 1951. Les thèmes majeurs de Salinger sont l'abandon de l'enfance et le désenchantement de la jeunesse.
Connu pour avoir mené une vie de reclus, il ne fait aucune apparition publique et évite toute exposition médiatique à partir de la fin des années 1960. Sa dernière publication est une nouvelleépistolaire parue en et la dernière entrevue qu'il a accordée date de 1980[3].
Biographie
Fils d’un père juif d'origine lituanienne et d’une mère catholique d'origines allemande et irlandaise (bien qu’il ait cru, jusqu'au moment de sa Bar Mitzvah, que sa mère était également juive), Jerome David Salinger est né à Manhattan (New York). Il a une sœur aînée, Doris, née en 1911. Son père, Solomon Salinger (dit Sol) est né à Chicago en 1888. Il est fils d'un rabbin de Louisville et vendait du fromage casher. Sa mère, Marie Jillich (dite Miriam), est née en 1891[4]. Elle est originaire de l'Iowa et abandonne sa religion catholique pour la religion juive lors de son mariage en 1910[4]. La famille quitte Chicago pour New York en 1912 et s’enrichit grâce à une entreprise d'importation d'aliments devenue prospère[5]. Dans son enfance, Salinger fréquente les écoles publiques de l'Upper West Side où la famille réside depuis 1919, après avoir vécu dans le nord de Harlem[6]. À partir de 1928, le jeune Jerome et sa sœur sont éduqués par une gouvernante anglaise[4]. Puis, en 1932, la famille, souhaitant asseoir sa réussite sociale, déménage sur Park Avenue dans l'Upper East Side et le jeune Salinger est inscrit dans une école privée : la McBurney School, dans laquelle ce dernier choisit de se faire appeler Jerry afin de s'intégrer plus facilement. À McBurney, il dirige l'équipe d'escrime, écrit pour le journal de l'école et participe à des pièces de théâtre. En 1934, il est renvoyé de l'école pour résultats insuffisants.
Salinger est donc ensuite inscrit comme pensionnaire à l'école militaire Valley Forge en Pennsylvanie, où il est accepté malgré un climat d'antisémitisme latent en cette période de Grande Dépression. C'est de cette école qu'il s'inspirera pour le lycée Pencey Prep dans L'Attrape-cœurs. La nuit, il commence à écrire des histoires dans son lit à l'aide d'une lampe de poche.
Le dossier scolaire de Salinger à Valley Forge révèle qu'il était un élève « médiocre » et turbulent bien que son QI soit estimé entre 111 et 115, c'est-à-dire légèrement supérieur à la moyenne. Il obtient son diplôme d'études secondaires en 1936.
La même année, Salinger entame sa première année à l'Université de New York[4]. Il envisage d'étudier l'éducation de l'enfance mais abandonne ses études au printemps suivant.
Son père, qui l’encourage à améliorer son français et son allemand , l'incite à travailler comme traducteur dans son entreprise spécialisée dans l'importation de viandes à Vienne (Autriche) et dans la ville de Bydgoszcz (Pologne), espérant par la même occasion qu'il développera un goût pour les affaires[4]. Son dégoût pour les abattoirs le conduit à un éloignement de son père, à qui, une fois adulte, il n'adresse plus la parole. Il serait devenu par ailleurs végétarien[7]. Le , J. D. Salinger quitte l'Autriche un mois avant l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne nazie.
En 1938, il étudie à l'Ursinus College de Collegeville en Pennsylvanie et écrit une chronique intitulée skipped diploma, comprenant des critiques de films. Il abandonne après un semestre. L'un de ses professeurs considère Salinger comme « le pire étudiant d’anglais de l’histoire du collège »[8].
En 1939, il fréquente l’université Columbia à New York et suit des cours d'écriture. Son professeur, Whit Burnett, également éditeur de Story Magazine, discerne rapidement un certain talent chez le jeune auteur.
Dans le numéro de mars- de Story, Burnett publie la première nouvelle de Salinger, The Young Folks, dont le thème est la vie de plusieurs jeunes adultes égoïstes et sans but. Burnett et Salinger continuent à correspondre pendant plusieurs années, jusqu’à ce qu’un différend les oppose à propos d’un recueil de nouvelles.
Seconde Guerre mondiale
À la fin de 1941, Salinger intègre l'équipe d'un navire de croisière dans les Caraïbes.
La même année, il commence à soumettre ses nouvelles au New Yorker. Sept articles de Salinger sont rejetés par le magazine cette année-là.
Cependant, en , le magazine accepte de publier Slight Rebellion off Madison, l'histoire d'un adolescent insatisfait appelé Holden Caulfield, souffrant de « tremblements d'avant guerre ».
Lorsque le Japon mène l'attaque de Pearl Harbor le même mois, ses écrits sont rendus « impubliables ». Salinger est dévasté. La nouvelle ne paraîtra dans le New Yorker qu'en 1946.
En 1942, Salinger commence à fréquenter Oona O'Neill, fille du dramaturgeEugene O'Neill. Il l'appelle souvent et lui écrit de longues lettres. Leur relation prend fin lorsque Oona commence à voir Charlie Chaplin, qu'elle a finalement épousé.
Durant cette période, Salinger s'arrange pour rencontrer Ernest Hemingway, un écrivain qui l'a influencé et qui opère en tant que correspondant de guerre à Paris. Salinger est alors impressionné par la gentillesse et la modestie d'Hemingway, le trouvant plus « doux » en comparaison à sa réputation d'homme bourru.
Hemingway déclare à propos de l'écriture de Salinger : « Jésus, il a un talent infernal ». Les deux écrivains commencent à correspondre. En , Salinger écrit à Hemingway pour lui dire que leur rencontre a été un souvenir positif de la guerre. Salinger précise qu'il travaille sur une pièce de théâtre à propos d'Holden Caulfield, le protagoniste de son histoire Slight Rebellion off Madison, et qu'il espère jouer le rôle lui-même.
Salinger est affecté à une unité de contre-espionnage, pour laquelle il utilise ses compétences en français et en allemand pour interroger les prisonniers de guerre et obtient le grade de sergent major.
Cette expérience l’a sans doute affecté émotionnellement : il est parmi les premiers soldats à pénétrer dans les camps de concentration libérés et il est hospitalisé en 1945 pour soigner un syndrome de stress post-traumatique. Elle est probablement à l’origine de certains de ses écrits, comme Pour Esmé, avec amour et abjection où le narrateur incarne un soldat traumatisé. Il continue à publier ses nouvelles dans des magazines tels que le Collier's et le Saturday Evening Post pendant et après son engagement militaire.
Carrière littéraire
À partir de 1948, il commence véritablement à se faire connaître avec la publication de nouvelles, telles que Oncle déglingué au Connecticut ou encore Un jour rêvé pour le poisson-banane (titre original : A Perfect Day for Bananafish) dans le journal New Yorker. Reconnue par la critique, Un jour rêvé pour le poisson-banane devient l’une des nouvelles les plus populaires du journal.
Il ne s'agit pas de sa première collaboration avec le New Yorker, puisque la nouvelle Slight Rebellion off Madison avait été acceptée en 1941 par le journal (cf. supra).
Salinger souhaite consacrer un roman au personnage d'Holden Caulfield issu de sa nouvelle Slight Rebellion off Madison. C'est ainsi que L'Attrape-cœurs (titre original : The Catcher in the Rye) est publié en 1951. Le livre devient peu à peu un succès, les premières critiques étant partagées. Bien que Salinger ne l'ait jamais confirmé, plusieurs éléments du livre semblent autobiographiques. Le roman est dominé par le caractère complexe d'Holden Caulfield, un jeune homme de seize ans, perdu et seul, qui cherche vainement à communiquer avec les autres. Le récit raconte l’expérience de cet adolescent en souffrance.
L'Attrape-cœurs devient célèbre grâce au sens du détail, au langage familier et à la vision du monde désabusée de Salinger ; il est apprécié également pour son humour décalé et pour l'atmosphère sinistre de la ville de New York qu'il dépeint. De nos jours, le livre est encore particulièrement lu aux États-Unis où il est largement étudié dans les écoles ; il est considéré comme une référence pour son approche du mal-être et du désarroi propres à l’adolescence. Le roman a cependant été souvent contesté aux États-Unis[9] en raison de l’utilisation d’un langage familier et injurieux ; « sacré bon dieu (goddam) » apparaît plusieurs fois dans le livre.
En 1953, Salinger réunit sept nouvelles déjà publiées dans le New Yorker (dont le poisson-banane), ainsi que deux autres qui avaient été refusées, dans un recueil intitulé Nine Stories aux États-Unis. Pour Esme, avec amour et abjection est l'une de ses histoires les plus appréciées au Royaume-Uni. Nine Stories est plus tard traduit en français (par Jean-Baptiste Rossi) et publié sous le titre de Nouvelles. Salinger commence à contrôler étroitement la publicité accordée au livre en plus de l’illustration de la jaquette. Le livre est un succès.
Salinger publie ensuite Franny and Zooey en 1961 et Dressez haut la poutre maîtresse, charpentiers (titre original : Raise High the Roof Beam, Carpenters) en 1963. Tous deux sont des recueils de nouvelles publiées à l’origine dans le New Yorker.
Isolement
Avec la notoriété apportée par L'Attrape-cœurs, Salinger commence à se renfermer sur lui-même. En 1953, il quitte New York pour la petite ville de Cornish, dans le New Hampshire. Lors de son arrivée à Cornish, il est encore sociable, particulièrement avec les lycéens, qui le considèrent comme l’un des leurs. Mais un entretien qu’il avait accordé au journal du lycée se retrouve publié dans le journal local ; dès lors Salinger évite presque tout le monde, sort peu en ville, ne voyant régulièrement que son ami proche, Learned Hand, un juriste.
D’après son biographeIan Hamilton, Salinger se serait senti trahi. Sa dernière publication, Hapworth 16, 1924, une nouvelle épistolaire, paraît dans le New Yorker en juin 1965. Il semblerait qu’il était sur le point de publier d’autres écrits dans les années 1970 mais qu’il se ravisa au dernier moment. En 1978, le magazine Newsweek rapporte que lors d’un banquet donné en l’honneur de l’un de ses amis de l’armée, Salinger aurait déclaré avoir terminé un « livre romantique se déroulant durant la Seconde Guerre mondiale », mais rien n'est publié.
L'écrivain fuit toute exposition médiatique (« C’est ma conviction, assez subversive, qu’un écrivain doit suivre son inclination s’il veut rester dans l’anonymat et l’ombre »[10], écrit-il) mais devient malgré lui une figure mythique.
Lorsque J. D. Salinger apprend que l’auteur anglais Ian Hamilton veut publier une biographie comportant des lettres qu'il avait écrites à d’autres auteurs ou à des amis, l'écrivain attaque Hamilton en justice pour empêcher la publication. Le livre finit par paraître avec le contenu des lettres paraphrasées ; la cour a statué que même si quelqu’un possède matériellement une lettre, son contenu appartient toujours à l’auteur.
Effet involontaire du procès, de nombreux détails sur la vie privée de Salinger, notamment le fait qu’il aurait écrit deux romans et de nombreuses nouvelles sans jamais les publier, sont rendus publics dans les retranscriptions des auditions.
En 1949, Salinger autorise le réalisateur Mark Robson à porter une de ses œuvres à l'écran, pour sa nouvelle Uncle Wiggily in Connecticut (Oncle déglingué au Connecticut), adaptée sous le titre My Foolish Heart. Ayant détesté le résultat, Salinger refuse ensuite de céder ses droits, malgré de nombreuses tentatives des studios d'adapter L'Attrape-cœurs au cinéma.
Salinger surprend tout le monde quand il donne la permission à Orchises Press, un petit éditeur, de publier Hapworth 16, 1924, sa dernière nouvelle parue (dans le New Yorker en ), mais jamais éditée. Sa publication est initialement prévue en 1997 et apparaît dans les catalogues des libraires, mais cette date est repoussée plusieurs fois ; en 2011, le livre est retiré définitivement des catalogues d’Amazon.
Spiritualité
Pendant les années 1940, il se passionne pour le bouddhisme zen au point d'organiser une rencontre avec Daisetz Teitaro Suzuki (Suzuki Daisetsu 鈴木大拙), un des précurseurs du bouddhisme et du zen en occident. Cet intérêt transparaît implicitement et explicitement dans Zooey paru en 1957 dans le New Yorker.
Il a longtemps été disciple de l’hindouismeAdvaita Vedānta, comme l’a raconté en détail Som P. Ranchan dans son livre An Adventure in Vedanta: J.D. Salinger’s the Glass Family (1990). Sa fille a également rapporté qu’il a, durant une période, été séduit par la scientologie[11].
Mort
En 2009, sa hanche se fracture et sa santé se détériore. J. D. Salinger meurt le à l’âge de 91 ans à son domicile du New Hampshire. À la demande de la famille, J. D. Salinger n'a pas de cérémonie funéraire.
Vie privée
Salinger est brièvement marié à l'Allemande Sylvia Welter de 1945 à 1947, puis se remarie en 1955 avec Claire Douglas (née en 1933), alors étudiante à Radcliffe[12].
Ensemble, ils ont une fille, Margaret Ann Salinger (née en ) et un fils, Matt Salinger (né en ). Le couple divorce en 1967.
J. D. Salinger a été en couple avec l'actrice Elaine Joyce dans les années 1980. Leur relation a pris fin quand il rencontra Colleen O'Neill, qu'il épousa en 1988.
En 1998, Joyce Maynard publie un récit autobiographique Et devant moi, le monde, qui raconte sa vie et notamment la relation qu'elle a entretenue avec Salinger en 1972, alors qu'elle était une jeune écrivaine de 18 ans et que lui était un quinquagénaire. Salinger aimait correspondre avec des jeunes femmes[13].
En 1999, une controverse naît lorsque Joyce Maynard se sépare des lettres de Salinger qui lui étaient destinées, arguant du fait qu'elle s'était sentie « exploitée » par Salinger durant leur relation et de la cruauté de leur rupture (cf. son récit autobiographique Et devant moi, le monde). L’informaticien Peter Norton achète les lettres pour la somme de 156 000 $ et annonce son intention de les rendre à Salinger[14].
En 2000, des tensions apparaissent entre Salinger et sa fille, Margaret, lorsqu'elle publie L’Attrape-Rêves (titre original : Dream Catcher : A Memoir). Dans ce livre à propos de son enfance et de son père, elle rapporte que l'écrivain obligeait sa famille à vivre dans l'isolement. Elle écrit : « Contrairement à moi, ses héros de dix ans, mes frères et sœurs de fiction, étaient les reflets parfaits et irréprochables de tout ce que mon père aimait […] Dans son monde, tout défaut est une déloyauté et fait de vous un traître. Pas étonnant que sa vie soit si vide d'êtres humains vivants et que son monde fictionnel donne tant d'importance au suicide »[15]. L’auteur ne fit rien pour arrêter la publication du livre, mais n’adressa plus jamais la parole à sa fille.
Matt Salinger, acteur principalement connu pour son rôle dans le film Captain America et en bons termes avec son père, déclara au Sunday Times à propos du livre de sa sœur : « Je vois bien qu'elle est rongée par la colère, mais il n'était pas juste pour autant de publier un livre, c'est même plutôt pitoyable »[16].
Autour de Salinger
Hommages
Littérature
En 1980, dans le livre Shoeless Joe, W.P. Kinsella met en scène J. D. Salinger en fan de baseball. Ce personnage sera remplacé par un écrivain imaginaire dans l’adaptation du roman au cinéma sous le titre Jusqu'au bout du rêve.
Éric Neuhoff dans son roman, Un bien fou (Albin Michel, 2001), met en scène un écrivain américain célèbre et acariâtre qui vit reclus : Sebastien Bruckinger.
En 2002, plus de 80 lettres d’écrivains, critiques et fans adressées à Salinger sont publiées dans le livre Letters to J. D. Salinger, édité par Chris Kubica.
Dans son livre Mon année Salinger (Albin Michel, 2014), Joanna Smith Rakoff raconte qu'à la fin des années 1990, elle travaille dans une agence littéraire à New York. Sa tâche la plus importante est de répondre par une lettre-type aux innombrables courriers d'admirateurs adressés à un client prestigieux, un certain Jerry. Elle découvre que cet homme sourd, qui fuit la société, se trouve être l'écrivain J. D. Salinger, et décide de répondre personnellement à certains fans[17].
En 2021, l'écrivain américain Jerome Charyn imagine, dans son roman Le sergent Salinger[18] (Payot & Rivages), la vie du jeune soldat J. D. Salinger en Europe durant la Seconde Guerre Mondiale.
Musique
En 1984, Robert Smith du groupe The Cure lui dédie une chanson, Bananafishbones, qui figure sur l’album The Top.
En 1992, le groupe de punk-rock californien Green Day compose une chanson intitulée Who Wrote Holden Caulfield?.
Cinéma
Le film À la rencontre de Forrester (Finding Forrester, 2001) de Gus Van Sant, met en scène un vieil écrivain solitaire et bourru, qui s’est retiré du monde après avoir publié un unique chef-d’œuvre. Sean Connery, qui joue William Forrester, a déclaré qu'il s'est inspiré de Salinger pour ce rôle[19].
La série d’animation japonaise Ghost in the Shell: Stand Alone Complex, basée sur le célèbre manga de Shirow Masamune Ghost in the Shell diffusée au Japon entre 2002 et 2003, comporte de nombreuses références à l’univers de Salinger, notamment à son roman L’Attrape-cœurs qui devient le livre de chevet d’un des enquêteurs dans les derniers épisodes de la saison 1 de la série (voir épisode 20).
En 2007, l’auteur français Frédéric Beigbeder a réalisé un documentaire avec Jean-Marie Périer sur J. D. Salinger, L’attrape-Salinger[20]. Dans ce documentaire, Beigbeder se met en scène, cherchant à comprendre et à rencontrer J. D. Salinger. Il clôt son documentaire devant le portail de la maison de J. D. Salinger.
En 2015, la saison 2 de la série animée BoJack Horseman diffusée sur Netflix met en scène dans un registre humoristique une version de J. D. Salinger à l'opposé de son image dans la vraie vie. Dans la série, le personnage est reconverti en producteur d'émission de TV réalité abrutissante.
Les titres sont indiqués dans leur version originale, les titres traduits en français apparaissent entre parenthèses quand ils existent. Le premier niveau indique la date de publication du livre (roman ou recueil), le second indique la date de la première publication de la nouvelle. Les nouvelles qui n’ont jamais été éditées dans un recueil sont visibles plus bas.
Les traductions françaises de L'Attrape-cœurs et Nouvelles sont l’œuvre de Jean-Baptiste Rossi, également connu sous le pseudonyme de Sébastien Japrisot. La traduction de Franny and Zooey est signée Bernard Willerval. La traduction la plus récente de L'Attrape-cœurs est signée Annie Saumont.
↑Eric Neuhoff, « J.D. Salinger, la mort d'une légende », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Joyce Maynard, At Home in the World. A Memoir, New York, Picador, , 375 p. (ISBN978-0-312-20229-3), « Afterword »
« Les lettres que j'ai reçues de trois autres femmes ne furent pas une surprise pour moi. Dans ces lettres, elles me racontent qu’elles ont correspondu avec J. D. Salinger d’une façon qui ressemblait furieusement à ma propre correspondance avec lui. Je ne doute pas de la véracité du récit de ces femmes. Tout comme moi, ces femmes ont été approchées par Salinger alors qu’elles avaient dix-huit ans. Tout comme moi, elles ont pensé à un moment donné qu’il était le summum de la sagesse, leur âme-sœur, leur destinée. Tout comme moi, elles ont finalement dû subir son rejet absolu et dévastateur. »
Belcher, William F. et James W. Lee. eds. J. D. Salinger and the Critics. Belmont, Calif.: Wadsworth Pub. Co., 1962.
Bloom, Harold. éd. J. D. Salinger. NY: Chelsea, 1987.
French, Warren G. J. D. Salinger Revisited. Boston: Twayne Publishers, 1988.
Hamilton, Ian. In Search of J. D. Salinger. NY: Random House, 1988.
Laser, Marvin et Norman Fruman. eds. Studies in J. D. Salinger: Reviews, Essays, and Critiques of The Catcher in the Rye and Other Fiction. NY: Odyssey, 1963.
Lundquist, James. J. D. Salinger. NY: F. Ungar Pub. Co., 1979.
Miller, James E., Jr. J. D. Salinger. Minneapolis: U of Minnesota P, 1965.
Salzberg, Joel. Critical Essays on Salinger’s 'The Catcher in the Rye'. Boston, Mass.: G.K. Hall, 1990.
Wenke, John P. J. D. Salinger: a Study of the Short Fiction. Boston: Twayne Publishers, 1991.
Alexander, Paul. Salinger: a Biography. Renaissance Books, 2000.
Denis Demonpion, Salinger intime : Enquête sur l'auteur de L'Attrape-cœurs. Paris : Robert Laffont, 01/2018, 397 p. (ISBN978-2-221-20081-0). Prix Goncourt de la Biographie Edmonde Charles-Roux 2018.