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Sourd dès l'âge de quatre ans à la suite d'otites répétées, Jean-Marc Varaut est envoyé par ses parents dans une école de Villard-de-Lans pour soigner ses troubles auditifs[3]. Ce séjour aura lieu pendant l'Occupation, alors que ses parents vivent à Pontoise (ils vivaient auparavant à Paris) où le père de Jean-Marc est avoué.
Jean-Marc fait ses études secondaires comme externe à l’école Saint-Martin-de-France à Pontoise, tenue par les oratoriens, et est profondément imprégné par la spiritualité de son directeur, le père Pierre Dabosville. Il a comme professeur de latin et de grec le linguiste Georges Dumézil.
Il épouse en juillet 1956 Daphné Mellor (1934-2012) avocate, fille de l'avocat et historien Alec Mellor, qu'il avait rencontrée à la faculté de droit. Il est le père de Charles-Henri Varaut (1961-1984, membre du GUD accidentellement et prématurément décédé), de Laurence Varaut (née en 1958, haute fonctionnaire, autrice sur la spiritualité orthodoxe russe) et d'Alexandre Varaut (né en 1966, député européen notamment).
Jean-Marc Varaut contribue à l'automne 1975 à faire connaître la réalité du système soviétique et des internements psychiatriques réservés aux dissidents. S’étant rendu avec deux confrères, François Morette et Jean-Michel Pérard en URSS afin d’y rencontrer les familles de Léonide Pliouchtch, Vladimir Boukovski et Andreï Sakharov, les trois avocats se présentent à la porte de la Loubianka, sont reçus et demandent à rencontrer les prisonniers, invoquant les accords d'Helsinki. L'article de Jean-Marc Varaut, Jours noirs et nuits blanches à Moscou, paru dans Le Figaro, sera reproduit dans la presse du monde entier. Plioutch sera libéré, et Boukovski.
À la fin des années 70, il s'inscrit en philosophie à la Sorbonne (où il retrouve Pierre Boutang, titulaire de la chaire de métaphysique) et passe plusieurs diplômes, jusqu'au doctorat d'Etat en philosophie.
Dans les années 1990, Jean-Marc Varaut milite au sein de clubs libéraux tels que l’Association pour la liberté économique et le progrès social (ALEPS) de Jacques Garello, Idées-action, ou Liberalia de Bernard Cherlonneix ; il poursuit son engagement politique au Parti républicain (futur Démocratie libérale, une des composantes qui donnera naissance à l’UMP), avec son ami Alain Madelin.
Monarchiste, Jean-Marc Varaut s’implique en 1993 dans la défense de la mémoire de Louis XVI, pour le bicentenaire de sa décapitation.
Il est directeur des études de l’Institut de droit pénal du barreau de Paris, à partir de 1989. En 1996, il est chargé par le ministère de la Justice d’une mission en vue de l’élaboration d’un code des professions judiciaires et juridiques et il est élu membre de l’Académie des sciences morales et politiques.Le joaillier italien Buccellati créera son épée d'académicien.
Préfaçant son ouvrage posthume Un avocat pour l’Histoire : Mémoires interrompus, 1933-2005 publié en 2007, Roland Dumas lui rend l'hommage d'un confrère : « J'ai eu la joie de connaître Jean-Marc Varaut qui fut un avocat sans pareil, digne des plus grands, de ceux qui ont illustré l'histoire de France. »[9].
Pour l'ancien bâtonnier de l'ordre des avocats de ParisJean-René Farthouat : « Il était un des grands avocats de sa génération, un des meilleurs orateurs, parmi les esprits les plus fins et les plus intelligents du monde judiciaire. J'ai beaucoup de tristesse, j'avais beaucoup d'estime pour lui. »[10].
Œuvres
Les avocats du Marais ou le Barreau sous la Révolution, Paris, Imprimerie du Palais, 1961.
La Prison, pour quoi faire ?, Paris, La table ronde, 1972.
La Terreur judiciaire. La Révolution contre les Droits de l'Homme, Perrin, 1993.
Les Procès d'Oscar Wilde : d'une prison à l'autre, Paris, Perrin, 1995.
Le Procès Pétain, Paris, Perrin, 1995.
Le Procès de Jésus crucifié sous Ponce Pilate, Paris, Plon, 1997
Plaidoirie de Jean-Marc Varaut, devant la cour d'assises de la Gironde, au procès de Maurice Papon, fonctionnaire sous l'occupation, Paris, Plon, 1998.
Pour la nation, Paris, Plon, 1999.
Faut-il avoir peur des juges ?, Paris, Plon, 2000.
Descartes, un cavalier français, Paris, Plon, 2002.
À titre posthume
Un avocat pour l’Histoire : Mémoires interrompus, 1933-2005, Flammarion, 2007 (ISBN978-2081200579). Préface de Roland Dumas.
↑« Le 26 mai 2005, j’avais assisté aux obsèques de mon confrère et ami d’extrême droite Jean-Marc Varaut, en l’église Saint-Eustache. », Roland Dumas, Jean-Marie Le Pen, un pirate à l'abordage in Dans l'oeil du minotaure : Le labyrinthe de mes vies, Cherche Midi, 2013, p. 52. En ligne.