Jean Massin naît le à Paris [2],[3]. Après des études au séminaire de Rome, il est ordonné prêtre à Paris le et le reste jusqu'en 1952, malgré des interrogations sur la tradition. Il est proche de Paul Claudel, des théologiens Yves Congar et Pierre-André Liégé, vicaire de la Paroisse Saint Séverin. Ensuite, il devient critique et musicographe [4]. Travaillant avec son épouse, Brigitte Massin, il publie dans les années 1950, deux ouvrages de musicologie de référence, Ludwig van Beethoven et Wolfgang Amadeus Mozart[5]. Il contribue ainsi considérablement au renouveau de l’approche historiographique des compositeurs en France. Suivent Recherche de Beethoven (1969) et, sous la direction commune de Jean et Brigitte, Histoire de la musique occidentale (1977). Une émission de télévision du met en valeur l'originalité de la démarche du couple dans l'approche de la musique romantique, de la psychologie du compositeur et l'histoire de son époque [6].
Directeur de la collection Portraits de l'Histoire au Club français du livre, Jean Massin écrit divers ouvrages historiques parmi lesquels Robespierre, Marat[5] et Don Juan : mythe littéraire et musical[7].
Enfin en tant qu'homme de lettres, Jean Massin dirige une volumineuse édition chronologique des œuvres complètes de Victor Hugo, en 36 volumes[5], qui est toujours une référence pour l’œuvre hugolienne[8]
Cantate triomphale du Christ roi, Desclée De Brouwer, 1937, 107 pages.
Poèmes de la compassion de Jésus-Christ, Éditions franciscaines, 1939, 79 pages.
Baudelaire devant la douleur, Sequana, 1944, 187 pages.
Le Feu de la Saint-Jean, R. Julliard, 1944, 128 pages.
Baudelaire « entre Dieu et Satan », R. Julliard, 1945, 338 pages.
Le Rire et la Croix, R. Julliard, 1949-1952, 2 vol. (294 et 255 pages).
Ludwig van Beethoven, Club français du livre, 1955, 855 pages.
Écrits autobiographiques. Jean-Jacques Rousseau. Confessions. Choix de lettres. Histoire du précédent écrit et Rêveries du promeneur solitaire (introduction et notes de Jean Massin), Club français du livre, 1955, XXVI-1188 pages.
Robespierre, Club français du livre, 1956, 322 pages.
Wolfgang Amadeus Mozart, Club français du livre, 1959, XXII-1276 pages.
↑Hubert Juin, loua l'entreprise de Jean Massin en ces termes : « Nous avons eu, jusqu'ici, le sens faussé par l'amas des lectures d'Hugo, leur diversité, mais aussi leur fragmentation. (…) L'entreprise de Jean Massin n'a d'autre but que d'abolir cette disparité, et de récupérer au bénéfice d'un seul visage les multiples visages qui, jusqu'ici, dans l'évocation d'Hugo, se bousculaient » (extrait de 'Éditer Victor Hugo')
↑On a qualifié les plus de 25 000 pages de ce monument de l'érudition comme « l'édition probablement la plus réussie et la plus ambitieuse des œuvres complètes d'un auteur majeur anglophone ou francophone quel qu'il soit » dans A Critical Bibliography of French Literature, Part 1 (Syracuse University Press, 1994), p. 210.