Dans un souhait d'effacement de l'auteur derrière l'œuvre, Jean-Philippe Martin a pris pour pseudonyme Domecq, le nom d'un auteur imaginaire, inventé par l'Argentin Jorge Luis Borges.
D'abord connu pour son œuvre Robespierre, derniers temps (1984), où la littérature sert d'éclairage complémentaire aux travaux des historiens spécialistes de la période, il est avant tout romancier. Il est l'auteur de deux cycles romanesques, « le Cycle des ruses de la vie », et « La Vis et le Sablier » dans lequel il explore un nouveau genre romanesque, la « métaphysique-fiction »[2].
Mais il est plus connu pour ses essais, du fait des polémiques qu'ils ont suscitées, notamment son approche contestataire de ce qu'il a nommé « l'Art du Contemporain », dont il fait la critique de la critique, en alliant analyse des théories et description des attitudes que celles-ci révèlent. En résulte, dans l'esprit d'une littérature « moraliste » héritée des Provinciales ou des Caractères, une certaine Comédie de la critique qui campe à vif les milieux d'art et l'époque.
C'est également le cas de sa critique de la critique littéraire française (notamment dans Le Pari littéraire, paru en 1994 et logiquement passé sous silence par les critiques, puis reparu et augmenté dans Qui a peur de la littérature ? en 2002 – et qui a obtenu le Grand Prix de la Critique). Ces deux ensembles donnent une vue sur ce qu'il appelle La Situation des esprits (entretiens avec Éric Naulleau parus en 2006) dans la culture française contemporaine[2].
Principaux écrits
Romans, récits
Robespierre, derniers temps, 1984 (Prix 1984), 2002, et 2011
Le Pari littéraire, 1994, repris dans Qui a peurde la littérature ?, 2002, (Grand Prix de la Critique, décerné par l'Association internationale des critiques littéraires et le P.E.N. Club français