Le , le titre est acheté par François-Jean Baudouin, imprimeur officiel de l'Assemblée nationale, qui le cède aux frères Bertin en 1799. Sous la forme d'un hebdomadaire, puis d'un quotidien, il est dirigé pendant près de quarante années par Bertin l'Aîné et appartient longtemps à la famille Bertin[1].
Période napoléonienne (1800-1815)
Sous l'Empire, il est assez opposé à Napoléon Ier, qui lui impose un nouveau titre, Journal de l'Empire (à partir du ). Au moment de la Première Restauration, le journal prend le titre de Journal des débats politiques et littéraires (). Redevenu Journal de l'Empire pendant les Cent-Jours du 21 mars au , il est de nouveau appelé Journal des débats politiques et littéraires de 1815 à 1944.
Face à l'attitude de Charles X et de son entourage ultraroyaliste, le Journal des débats évolue, dans les années 1827-1829, vers l'opposition libérale. S'il n'hésite pas à se montrer critique vis-à-vis de Charles X et du ministère Polignac, le journal, de par son importance même, ne peut cependant pas entrer dans une opposition ouverte au régime, telle que celle du journal Le National.
De nombreuses contributions (voir ci-dessous) ont enrichi le titre à cette époque.
Seconde moitié du XIXe siècle
Le , la Commune suspend le Journal des débats politiques et littéraires, considéré comme pro-versaillais. Il reparaît le 31 mai suivant, après la semaine sanglante[2].
En 1893, le journal est racheté par les frères Collas, entrepreneurs de travaux. Étienne Bandy de Nalèche épouse une des héritières en 1888 et devient secrétaire du conseil d'administration du Journal des Débats (1893), directeur de la Société du Journal des Débats en 1896 puis du journal lui-même en 1898.
XXe siècle
« [Poursuivant] sa carrière académique », le journal tire en 1914 à 25 000 exemplaires, mais sa diffusion chute fortement dans l'entre-deux-guerres[3].
Parmi les personnes ayant travaillé pour le Journal des débats, on trouve des figures plus ou moins célèbres.
Ces célébrités sont classées par ordre alphabétique, les dates entre parenthèses correspondant à celles de leur participation.
Alfred Nettement, Histoire politique, anecdotique et littéraire du « Journal des débats », Dentu, Paris, 1842.
Francisque Mège, Les Fondateurs du Journal des débats, en 1789, Paris, A. Faure libraire-éditeur, , 32 p. (lire en ligne)
Le Livre du centenaire du « Journal des débats », éditions Plon, 1889.
André-Jean Tudesq, « Le Journal des débats au temps de Guizot », Politique, avril-.
Ruth Jakoby, Das Feuilleton des « Journal des débats » von 1814 bis 1830: ein Beitrag zur Literaturdiskussion der Restauration, G. Narr, Tübingen, 1988. (ISBN3-87808-786-1).
Odile Gaultier-Voituriez, Le « Pensum » : édition critique de la correspondance d’Étienne de Nalèche, directeur du Journal des Débats, à Pierre Lebaudy, industriel sucrier, 1914-1919, thèse, doctorat, histoire, sous la direction de Jean-Noël Jeanneney, IEP de Paris, , 5 tomes, 2 626 p.