Le kinkeliba (Combretum micranthum) est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Combrétacées. C'est un arbuste qui forme le fond arbustif et arboré des forêts de savane.
Histoire
Reichenbach (1825) est le premier à publier l'espèce, qu'il nomme Combretum parviflorum. Viennent ensuite plusieurs auteurs, donnant chacun un nom différent qui deviennent plus tard autant de synonymes : A. de Candolle avec Guillemin & Perrottet (Combretum altum, 1828), Baillon (Bureava crotonoides, 1860), Heckel (Combretum raimbaultii[1], 1891[2],[3]) et Engler & Diels (Combretum floribundum, 1899)[4].
Heckel n'est donc pas le premier à étudier cette espèce. Mais il fait se généraliser l'usage du kinkéliba de Sénégambie dans les colonies françaises comme remède contre la fièvre bilieuse hématurique des pays chauds[2],[5],[6].
Le kinkeliba contiendrait des tanins, de la bétaïne, du nitrate de potasse, des hétérosides, des polyphénols.
Le kinkeliba et la santé
Le kinkeliba est réputé pour ses propriétés diurétiques, dépuratives et digestives. Il est parfois recommandé en accompagnement de jeûnes ou de diètes, ou en cas de constipation. On dit du kinkeliba qu'il est aussi un remède contre l'obésité.
Au Sénégal, les feuilles séchées sont vendues attachées aux rameaux et ficelées en gros cigares avec des lanières de palmes de rônier (Borassus)[9].
↑ a et b[Heckel 1891] Édouard Heckel, « Un médicament nouveau : de l'emploi des feuilles du Combretum Raimbaultii Heckel contre la fièvre bilieuse hématurique des pays chauds » (Kinkelibah), Répertoire de pharmacie, t. 3, 3e série, , p. 246-254 (présentation en ligne, lire en ligne [sur archive.org]).
↑[Heckel 1892] Édouard Heckel, « Mémoire sur le Kinkélibah (Combretum Raimbaultii E. Heck.) », Répertoire de pharmacie, .
↑[Legré 1900] Ludovic Legré, « Notice sur le musée et l'Institut colonial de Marseille, publiée à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900 » (revue bibliographique), Bulletin de la Société botanique de France, t. 47 (3e série, t. 7), , p. 378-381 (voir p. 381) (lire en ligne [sur biodiversitylibrary.org]).
↑[Heckel 1900] Édouard Heckel, « Contribution à l'étude des plantes médicinales et toxiques employées par les indigènes de la Côte d'Ivoire (Afrique occidentale) » (séance du 9 novembre 1900), Bulletin de la Société botanique de France, t. 47 (3e série, t. 7), , p. 296-303 (voir 300, note ; et p. 301) (lire en ligne [sur biodiversitylibrary.org]).
↑shifaAdmin, « Les vertus du Sekhew (kinkéliba) boisson remède à de nombreux maux », Shifa - Sante Bien Etre, (lire en ligne, consulté le )
↑Geneviève N'Diaye-Corréard, « Quinquéliba, kinkéliba, kinkeliba, quinkéliba, quinkeliba », da&ns Les mots du patrimoine : le Sénégal, Archives contemporaines, 2006, p. 451 (ISBN9782914610339)
Bibliographie
[Doré 1993] Thierry Doré, Le kinkeliba (Combretum micranthum G. Don. Étude botanique et pharmaceutique (thèse de pharmacie), Université Paris 11, .
[Heckel 1891] Édouard Heckel, « Un médicament nouveau : de l'emploi des feuilles du Combretum Raimbaultii Heckel contre la fièvre bilieuse hématurique des pays chauds » (Kinkelibah), Répertoire de pharmacie, t. 3, 3e série, , p. 246-254 (présentation en ligne, lire en ligne [sur archive.org]).
[Huetz 2001] Alain Huetz de Lemps, Boissons et civilisations en Afrique, Pessac, Presses Universitaires de Bordeaux, (ISBN2-86781-282-8), p. 272-274.
[Pierre & Lys 2007] Michel Pierre et Michel Lys, Secret des Plantes, Éditions Artemis, , 463 (ISBN2844165869 et 9782844165862), p. 175.
[Valetas 1939] Jean Valetas, Contribution à l'étude du Kinkeliba (Combretum Micranthum G. Don) (thèse de médecine), Toulouse, impr. Lion, , 67 p..