Léon Gervais Lebègue est le fils de Léon Pacifique Lébègue et de Hortense Sophie Durand, originaires d'Orléans. Il commence sa carrière à Paris, vers 1885, aux côtés de Paul-Alfred Colin, alors inspecteur des Beaux-Arts qui l'avait repéré alors qu'il prenait des cours de dessin au Mans[1]. Colin lui permet de suivre les cours du peintre Jean-Léon Gérôme aux Beaux-Arts de Paris.
Il débute dès les années 1890 une carrière d’illustrateur pour les journaux satiriques et artistiques : Soleil du Dimanche, Le Rire, La Plume, Le Gaulois, La Vie en rose, Au Quartier Latin, Le Patriote Illustré, Le Cycle, La Revue moderne, Grimace, Nos Caricatures, L’Illustré national, Gil Blas illustré, Le Courrier français, Le Goût parisien, La Critique[2].
Lebègue figure parmi les personnalités du volume 7 de l'Album Mariani, publié en 1902 et qui en offre cette description dithyrambique :
« Très vif d’esprit, grand, mince, élancé, le teint bronzé des médailles, la barbe noire taillée en pointe, tel se présente à nous Léon Lebègue. Les yeux sont vifs, pétillants, d’une finesse visuelle qui trahit un peu celle du burin ou du crayon ; le visage, d’ensemble très affiné, par certains traits évoque celui de Félicien Rops, demeuré dans les souvenir pareil à un beau camée. Épris à la manière des Achille Devéria et Célestin Nanteuil du romantisme, de toutes les chroniques du Moyen Âge, des belles histoires de la Renaissance […] Léon Lebègue donne avec profusion, dans des pages qui sont autant de chefs-d’œuvre de fini, de verve satirique ou d’observation, la mesure d’un esprit inventif, primesautier et charmant […] Le joli, le léger, l’infiniment petit dans l’ornement l’attirent. Les périodiques illustrés se disputèrent les trouvailles toujours heureuses de cet artiste exquis, spirituel et érudit. Et c’est ainsi que, peu à peu, continue de se répandre, par le monde, le nom déjà admiré et sympathique du jeune maître ès caprices et inventions d’images[8]. »
La renommée de Lebègue ne s’est jamais tarie dans les milieux initiés des collectionneurs de dessins et d’affiches de la période art nouveau[9].
Notes et références
↑ a et b« Léon Gervais Lebègue », in: Frits Lugt, Les Marques de Collections de Dessins & d’Estampes, Fondation Custodia, 2010 — notice en ligne.
↑Gallica Catalogue du musée des Arts, Peinture, Sculpture, Dessins, Gravures, Objets d'art. Dressé et rédigé par Arsène Le Feuvre et Arsène Alexandre / Musée du Mans (Hôtel de Tessé), p.90
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays par un groupe d'écrivains spécialistes français et étrangers, t. tome 8, , p. 376.