La municipalité du village, créée en 1948 sous le nom de Notre-Dame-de-Lorette, obtenait le statut de ville en 1967 et recevait le nom L'Ancienne-Lorette.
Histoire
Des origines à 1871
Durant le régime français, en 1674, le père Pierre Chaumonot (1611-1693), jésuite, construisit une chapelle à l'emplacement du cimetière actuel de la ville. Cette chapelle dessert les Hurons venus se réfugier près de Québec à la suite d'une guerre contre les Iroquois qui avait presque décimé leur peuple. Parce qu'il avait été guéri d'une grave maladie à la suite d'un pèlerinage au sanctuaire italien de Lorette[1], le père Chaumonot place la jeune mission sous le patronage de Notre-Dame de l'Annonciation, et le lieu porte familièrement le nom de Lorette.
Lorsque les Hurons quittent Lorette en 1697 pour s'installer à un endroit plus favorable pour la chasse et la pêche, et qu'on appellera la Jeune-Lorette, leur ancien village prendra le nom de la Vieille-Lorette ou Ancienne-Lorette. C'est sous ce nom qu'il continuera à se développer, avec cette fois des colons français.
Partitions successives
En 1872, une partie du territoire de la municipalité de paroisse de l'Ancienne-Lorette se détache afin de former la municipalité de paroisse de Saint-Félix-de-Cap-Rouge. Puis, en 1909, une partie de son territoire se détache encore pour la création de la municipalité de paroisse de Saint-Gérard-Majella.
Village de Notre-Dame-de-Lorette
Ce n'est qu'en 1947 que le village se sépare de la paroisse, la municipalité de village de Notre-Dame-de-Lorette est alors créée. En 1967, celle-ci obtient le statut de ville et reprend le nom d'Ancienne-Lorette. Néanmoins, durant ces vingt années et depuis 1854, le bureau de poste demeure connu sous l'appellation d'Ancienne-Lorette. En 1987, la ville d'Ancienne-Lorette présente une demande de modification officielle de son toponyme à la Commission de toponymie du Québec pour que la ville soit désormais connue sous le nom de L'Ancienne-Lorette[2],[3].
Paroisse de l'Ancienne-Lorette
Quant à la paroisse de l'Ancienne-Lorette, une partie de son territoire se détache en 1953 pour la création du village de Sainte-Monique-des-Saules. Puis, le , les jours d'existence de la municipalité de paroisse sont comptés : celle-ci accepte le projet de fusion avec Sainte-Foy[3]. Ce changement, officialisé le , permet à l'Ancienne-Lorette de devenir le nouveau quartier Laurentien de cette ville, et ce, y compris le territoire de l'aéroport[4].
Communauté urbaine de Québec
Autant la municipalité de village que la municipalité de paroisse sont intégrés à la Communauté urbaine de Québec, dès la création de cet organisme supramunicipal dans les années 1960.
Toutefois, après l'avoir promis maintes fois durant la campagne électorale de 2003, le gouvernement de Jean Charest permet aux habitants des villes fusionnées par le gouvernement précédent de se prononcer via un référendum sur le maintien ou non de la fusion. Le , les citoyens de L'Ancienne-Lorette votent donc pour la reconstitution de leur ancienne municipalité dans une proportion de 61,7 % des votants et avec une participation de 40,9 % des inscrits. Le , L'Ancienne-Lorette redevient une ville à part entière.
Le Festival Lorettain, à la mi-août, est une journée de fête familiale qui se termine par un spectacle d'une vedette québécoise de la chanson et des feux d'artifice. C'est aussi l'occasion de rencontrer une trentaine d'organismes ayant un kiosque sur place ;
La foire commerciale, fusionnée au Festival Lorettain, est l'occasion de faire connaître la multitude et la qualité des produits et services disponibles à L'Ancienne-Lorette grâce à la corporation de développement économique de L'Ancienne-Lorette (site web).
Le spectacle de patinage artistique (CPA de l'Ancienne-Lorette). Il a lieu une fois tous les deux ans. Ce spectacle est organisé par le comité directeur du club de patinage artistique de l'Ancienne Lorette, qui encourage ses membres à montrer leur esprit d'équipe et leur savoir-faire artistique et athlétique.
Des Hauts-Clochers (pavillons Notre-Dame et Saint-Charles)
Le Ruisselet
École secondaire
Polyvalente de L’Ancienne-Lorette
Centre d’éducation des adultes
Centre de l’Envol
Aéroport
L'aéroport desservant la ville de Québec, situé sur la rue Principale, appelé Aéroport international Jean-Lesage de Québec, est longtemps connu sous le nom d'aéroport de L'Ancienne-Lorette, car il était situé sur un territoire à l'ouest de la ville actuelle, qui faisait autrefois partie de la municipalité de paroisse de l'Ancienne-Lorette. Cette dernière sera annexée par Sainte-Foy en vigueur le .
Administration
Les élections municipales se font en bloc et suivant un découpage de six districts[7].
Émile Loranger - ville d'Ancienne Lorette et de L'Ancienne-Lorette (modification du toponyme)
1968
1983
Marcel Pageau - ville d'Ancienne Lorette
1966
1970
Jacques Bureau - Paroisse. Dernier maire - Le 1er janvier 1971, la paroisse est fusionnée à la ville de Sainte-Foy
1963
1968
Marcel Hudon - village de Notre-Dame-de-Lorette puis ville d'Ancienne Lorette - (changement de statut et de toponyme)
1962
1966
Roméo Beaumont - Paroisse
1957
1963
Antoine Fortier - village de Notre-Dame-de-Lorette
1957
1962
Alphonse Falardeau - Paroisse
1953
1957
Paul-Henri Delisle - Paroisse
1953
1953
Alphonse Lépine - Paroisse
1951
1957
Napoléon Montreuil - village de Notre-Dame-de-Lorette
1951
1953
Avila Paradis (deuxième mandat) - Paroisse
1947
1951
Aimé Pageot (deuxième mandat) - village de Notre-Dame-de-Lorette - À partir de 1947, la paroisse (extérieur) et le village (centre) forment deux municipalités distinctes; en 1967, le village prend le statut de ville.
1947
1951
Arthur Boivin - Paroisse
1944
1947
Avila Paradis
1939
1944
Joseph Hamel
1937
1939
Aimé Pageot
1929
1937
Alphonse Drolet
1925
1929
Pierre Jobin
1917
1925
Louis-Eugène Hamel (deuxième mandat)
1916
1917
Cyprien Drolet
1914
1916
Jean-Baptiste Martel
1908
1914
Louis-Eugène Hamel
1902
1908
Jacques Jobin
1898
1902
Eugène Robitaille
1896
1898
Édouard Hamel
1894
1896
Honoré Robitaille
1888
1894
Pierre A. Hamel
1886
1888
Jacques Gauvin
1878
1886
Olivier Hamel
1876
1878
Jacques Dufresne
1874
1876
Louis Gauvin
1872
1874
Georges Déry
1870
1872
Charles Paradis
1868
1870
Charles Fiset (deuxième mandat)
1866
1868
Pierre Bourré
1864
1866
Jean-Baptiste Drolet
1862
1864
Charles Fiset
1858
1862
Joseph Laurin
1855
1858
Joseph Jobin
Les données manquantes sont à compléter.
Publications
La ville de L'Ancienne-Lorette publie quatre fois par année, son journal municipal intitulé Le Lorettain, distribué gratuitement dans tous les foyers de la municipalité.
Les principales publications sur l'Ancienne-Lorette sont :
Jean-Yves Dugas, Sur les chemins de l'histoire lorettaine:[origine des noms de rue de L'Ancienne-Lorette], Sainte-Adèle, 2009, en ré-édition, 189 pages: cartes, 22 cm.
Élise Marcotte est une nageuse synchronisée qui a gagné plusieurs médailles dont deux médailles d'or à la Coupe du monde en 2010. Elle atteint la quatrième position aux Jeux olympiques d'été de 2012 à Londres (en duo et en équipe). L'édifice abritant la piscine de L'Ancienne-Lorette porte le nom d'AquaGym Élise Marcotte.
Félix Auger-Aliassime joueur de tennis junior qui excelle en 2016. Finaliste à Roland-Garros et gagnant du US Open chez les juniors. Après ce tournoi, il devient professionnel.
Jonathan Paquet, lanceur au baseball qui a notamment été repêché par les Phillies est également de l'Ancienne-Lorette.
Gaëtan Hamel, pépiniériste, horticulteur et entrepreneur
Yanik Guillemette, entrepreneur canadien dans les domaines des technologies et du commerce électronique. Il est le fondateur, principal actionnaire et CEO de l'entreprise Outgo, un site web de commerce électronique spécialisé dans la vente en ligne de cartes-cadeaux, forfaits cadeaux et expériences cadeaux[10].
↑Johanne Biron, "Autour d'un exemplaire des Lauretanae Historiae libri quinque du jésuite italien Orazio Torsellino : la traversée d'un livre et d'un culte de l'Europe vers l'Amérique", dans Brenda Dunn-Lardeau (dir.), Humanistes italiens et imprimés de l'Italie de la Renaissance dans les Collections de l'UQAM, Université du Québec à Montréal, Figura, Le Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire, coll. « Figura » (no 29), (lire en ligne), p. 216-288