La forme ancienne Curtinhola est attestée[5]. Le toponyme est d'origine latine et dérive de la racine cohors signifiant « cour ». Le suffixe -ada possède une valeur collective[6].
Le village de La Cortinada se trouve dans la vallée glaciaire de la Valira del Nord[7], au bord de la rivière, à une altitude de 1 335 m[2]. À ce niveau, la vallée forme une auge en « U » particulièrement régulière et étendue sur une hauteur de 400 m[7]. Les pentes des versants sont particulièrement abruptes, ce qui expose au risque d'avalanche[7]. Un verrou glaciaire latéral rocheux vient réduire la largeur de la vallée et protège le village du vent du nord[7].
Le principal monument du village est l'église Sant Martí de la Cortinada, église romane construite au XIIe siècle et agrandie ultérieurement, classée édifice protégé d'Andorre[11]. Cette église est considérée comme l'un des éléments les plus importants de l'art roman andorran[12]. Elle abrite de plus des peintures romanes particulièrement remarquables datées du XIIe siècle[12],[13].
Centre de nature de La Cortinada, espace d'exposition sur la nature pyrénéenne[14].
Cal Batlle est une maison traditionnelle andorrane bâtie au XVe siècle, ce qui en fait l'une des plus vieilles de l'Andorre[16],[17].
La « route du fer » est un itinéraire touristique reliant l'ancienne mine de Llorts à la forge Rossell passant par le village de la Cortinada[18]. Cet itinéraire permet de découvrir l'histoire de la sidérurgie andorrane. Il est également jalonné de sculptures aux environs de La Cortinada[19].
Près du cimetière du village se trouvait un menhir représentant l'une des seules preuves de mégalithisme en Andorre. Celui-ci avait été orné ultérieurement d'une sculpture de Sant Cristòfol. Au cours du XXe siècle, le menhir a disparu et sa localisation actuelle est inconnue[20].
La population de La Cortinada était estimée en 1838 à 100 habitants[21] et à 120 habitants en 1875[5], ce qui en faisait comme aujourd'hui le second village de la paroisse quant au nombre d'habitants derrière le chef-lieu Ordino.
↑(ca) Simó Duró i Coma, « El Quart », XVI JORNADES: L ́ADMINISTRACIÓ PÚBLICA ANDORRANA, Societat Andorrana de Ciències, Andorra, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et bJean-François Bladé, Études géographiques sur la vallée d'Andorre, J. Baer, , 97– (lire en ligne)
↑ abc et dJean Becat, Andorre, un pays pyrénéen. Le cadre physique et les formes du relief. Joan Becat, Institut catalan de recherche en sciences sociales, , p. 37-43