La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Lawe, la Lys, le Courant Harduin, le Courant Frenelet, le Courant de la maladrerie[3], le Courant des bannois[4], le Courant du Flaquet[5], le Courant du Ponchel[6], le Courant du pont rinchon[7], le Courant vittu[8], le haut courant[9] et divers autres petits cours d'eau[10],[Carte 1].
La Lawe, d'une longueur de 41 km, prend sa source dans la commune de Magnicourt-en-Comte et se jette dans la Lys sur la commune, après avoir traversé 16 communes[11].
La Lys, d'une longueur de 134 km en France, prend sa source dans la commune de Lisbourg, à l'altitude de 114,7 mètres, et se jette dans l'Escaut à Gand à 4,45 mètres d'altitude[12].
La Meteren Becque, d'une longueur de 19 km, prend sa source dans la commune de Méteren et se jette dans la Lys à Estaires, après avoir traversé sept communes[13].
Le Courant Harduin, d'une longueur de 16 km, prend sa source dans la commune de Cuinchy et se jette dans la Haut Courant sur la commune, après avoir traversé six communes[14].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Lys ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Lys. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le , puis révisé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte pour l'élaboration du SAGE de la Lys (SYMSAGEL)[15].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 683 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[16]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lillers à 18 km à vol d'oiseau[18], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 731,5 mm[19],[20]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[21].
Urbanisme
Typologie
Au , La Gorgue est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[22].
Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune[Note 2], une agglomération inter-départementale regroupant 94 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[23],[24]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[24]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[25],[26].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (88,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (82,6 %), zones urbanisées (13 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[27]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Histoire
Le territoire et les environs de la commune ont connu une occupation humaine dès la préhistoire comme en témoigne la présence de silex taillés sur les berges de la Lys et de la Lawe.
La paroisse de La Gorgue aurait été créée en 1190 par division de celle d'Estaires : en 1190, Robert, seigneur de Béthune, (maison de Béthune), avoué d'Arras, et Didier, évêque de Thérouanne, suivent le conseil de Guillaume aux Blanches Mains, cardinalarchevêque de Reims, et partagent Estaires en deux paroisses : Estaires et La Gorgue[28]. Le chapelain de La Gorgue, dépend de l'abbaye Notre-Dame de Beaupré-sur-la-Lys, située à La Gorgue. Il partage avec le curé d'Estaires les droits de mouture du moulin et les droits de pêche, et verse annuellement au curé d'Estaires douze deniers. L'accord est appliqué après la mort du curé d'Estaires alors en place, Simon Gomer[28].
En 1296, Robert, futur Robert III de Flandre, fils aîné du comte de FlandreGui de Dampierre, possède une motte et une tour à La Gorgue : le 27 juillet, Jean, chevalier, seigneur de Haverskerque, cède à Robert, des terres situées en partie sur Estaires, et l'usage du bois d'Estaires, avec le droit de pâtures et le droit d'y couper tous les trois ans ce qu'il faut pour enfermer sa motte et sa tour à La Gorgue[30].
La Gorgue a fait partie d'une région appartenant aux 17 provinces des Pays-Bas espagnols, dite « Pays de Lalloeu », regroupant 4 communes : La Ventie (Laventie), Sailly (Sailly-sur-la-Lys), Fleurbaix et la partie est de La Gorgue. C'est une région huguenote d'où partirent des habitants pour s'installer aux Amériques, en Afrique du Sud, en Allemagne, en Hollande, en Angleterre… Le Pays de Lalloeu était rattaché au Comté de Flandre et au Pays d'Artois[Quand ?][31],[32].
En 1355, Renauld, seigneur d'Estaires, Neuf-Berquin et de la Motte de La Gorgue, époux d'Aloïde, fille de Robert d'Espierres, vend la Motte de la Gorgue au comte de Flandre Louis de Male (Louis II de Flandre)[30].
Après la Révolution française, sous le premier Empire, se tient chaque année à La Gorgue une foire de seconde classe, héritée de l'époque antérieure à la Révolution, pour marchandises et bestiaux; en 1802-1803, elle a eu lieu les 11 et 12 floréal (1er et 2 mai 1803)[34].
En 1802, La Gorgue est une place fortifiée intégrée dans le dispositif de défense de la région[35].
De l'ancien français d'oïl gorc/gorgue (gouffre, gorge), du latin gurges-gurgitis (gouffre, abîme où l'eau tombe). Au sens topographique, le mot se disait du trou où l'eau tombe après avoir fait tourner un moulin.
Du mot flamand goor qui signifie « terrain marécageux »[37].
De Gorge en néerlandais moderne.
Héraldique
Les armes de La Gorgue se blasonnent ainsi : « D'azur semé de coquilles d'or, au chef d'argent chargé d'un lion issant de sable. »
Commerçant Vice-président de la CC Flandre Lys (depuis 2014) Réélu pour le mandat 2020-2026
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[42].
En 2022, la commune comptait 5 553 habitants[Note 5], en évolution de −2,12 % par rapport à 2016 (Nord : +0,51 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,3 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 760 hommes pour 2 877 femmes, soit un taux de 51,04 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[45]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,7
5,3
75-89 ans
8,3
16,1
60-74 ans
16,6
21,6
45-59 ans
20,8
18,4
30-44 ans
18,4
19,1
15-29 ans
16,7
18,9
0-14 ans
17,6
Pyramide des âges du département du Nord en 2021 en pourcentage[46]
« Usine de produits alimentaires, brasserie, malterie dite usine de produits alimentaires-brasserie Claudorez Buisine, puis Gailly Claudorez ; puis usine de produits alimentaires-brasserie-malterie Gailly Béghin ; puis brasserie-malterie Hennion Gailly, puis Vanhoucke Hennion » (inscrit au Patrimoine)[50].
« Brasserie Flipo Louis, puis Flipo Delmotte » (Patrimoine classé ou inscrit)[50].
Le jardin public[51], ancienne propriété du baron Guy de Villelume[Qui ?][52].
Vers 1096, Catherine de Roubaix, dame (un homme est seigneur de, une femme est dame de) d'Estaires et de la Motte de La Gorgue en tant que fille et héritière de Jean de Roubaix et de Liévine d'Herzeele et d'Oudenhove, épouse Raoul d'Haverskerque[28].
En 1199, Gisbert ou Gilbert, seigneur d'Estaires et de la Motte de La Gorgue, épouse Nathalie, fille de Pierre, seigneur de la Viefville[54].
En 1303, Philippe, seigneur d'Haverskerque, d'Estaires et de la Motte de La Gorgue, épouse Adèle, fille de Charles, maréchal héréditaire de Flandre[30].
Charles de L'Écluse (1526-1609), médecin et botaniste du XVIe siècle, né à Arras, a visité La Gorgue.
Victor Denis (1889-1972), international de football français.
Harmonie municipale
L'harmonie municipale de La Gorgue a été fondée le [55].
Notes et références
Notes
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Béthune comprend deux villes-centres (Béthune et Bruay-la-Buissière) et 92 communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ ab et cArnould Detournay, « Petite chronologie pour l'histoire d'Estaires », dans Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1860-1861, Dunkerque, 1861, p. 397, lire en ligne.
↑Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 66, lire en ligne.
↑ ab et cArnould Detournay, « Petite chronologie pour l'histoire d'Estaires », dans Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1860-1861, Dunkerque, 1861, p. 399, lire en ligne.
↑Chanoine Depoter, Le Pays de Lalloeu histoire mœurs et institutions, les éditions des Beffrois, 1910
↑Georges Dupas, Histoire de Gravelines, porte de Flandreet de ses hameaux, des origines à la Libération, Westhoeck éditions, 1981, avec Patrick Oddone comme collaborateur, p. 27.
↑Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. viij, lire en ligne.
↑Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 3, lire en ligne.
↑Annuaire Ravet Anceau. Département du Nord. Année 1922
↑Jean-Louis d'Arsy, Le Grand Dictionnaire françois-flamand, 1694 [lire en ligne].
↑Arnould Detournay, « Petite chronologie pour l'histoire d'Estaires », dans Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1860-1861, Dunkerque, 1861, p. 397-398, lire en ligne