Laurent Durieux naît en 1970[1]. Il est le frère jumeau de Jack Durieux[1]. Dès l’enfance, Laurent Durieux se passionne pour le dessin[2] et il aime la bande dessinée[2]. Il sait dès l'âge de 20 ans qu'il sera graphiste[2]. Il travaille en tant que designerindépendant depuis 1994[1]. La réalisation de logos ou autres publicités ne lui apporte guère de plaisir[2]. Il change d'orientation en se concentrant sur son art et plus spécifiquement sur les sérigraphies de cinéma.
Laurent Durieux est remarqué en 2011 avec son affiche François à l’Américaine, créée à l'occasion d'une exposition commémorant l'œuvre du réalisateur Jacques Tati, ce qui lui permet d'être contacté par plusieurs éditeurs et galeries américaines dont la galerie Mondo[5] basée à Austin au Texas pour laquelle il réalise depuis des affiches alternatives de film[1] à 40 ans[2].
Il entame une collaboration avec François Schuiten en 2014. Ensemble, ils exposent Dialogues à la Galerie Barbier Mathon à Paris deux ans plus tard[1].
En 2017, il est contacté par l'équipe du festival international de science-fictionUtopiales, pour laquelle il réalise l'affiche de la 18e édition[1]. Une exposition lui est consacrée lors de cette édition du festival[6],[1].
En 2018, à la demande de son ami François Schuiten, il effectue la mise en couleur de l'album Le Dernier Pharaon, de la série Blake et Mortimer, scénarisé par Jaco Van Dormael, Thomas Gunzig et François Schuiten et dessiné par ce dernier, publié aux éditions Éditions Blake et Mortimer en 2019[7],[8],[9].
La même année, il expose à Austin, Texas, dans la galerie Mondo, une dizaine de nouvelles sérigraphies[5]. Parmi ces dernières figure une affiche pour Apocalypse Now[5], qui sera utilisée comme visuel officiel pour la ressortie du film en salles dans le monde entier[2].
En 2019, il publie un artbook intitulé Mirages : tout l'art de Laurent Durieux[10],[11], préfacé par Francis Ford Coppola aux éditions Huginn et Muninn. Une version augmentée est publiée en 2021.
« Le très beau travail de Laurent Durieux élève l’art de l’affiche à un haut niveau. Les images, qui sont exécutées remarquablement, expriment des idées et des thèmes du film qu’il a choisi d’un nouvel éclairage. Ses images racontent beaucoup de choses sans mots et font partie de la merveilleuse tradition de l’art de l’illustration. »
Il avoue que ses influences sont Norman Rockwell et Edward Hopper et qu'il admire le travail de Moebius, François Schuiten ainsi les illustrateurs-graphistes des années 1930-40, comme Antonio Petrucelli qui concevait des couvertures prodigieuses pour le magazine Fortune, ou encore Hasui Kawase.
Vie privée
Laurent Durieux demeure à Bruxelles en 2013[16], il travaille dans son atelier à Uccle en 2021[14]. Il est marié avec Laurence Niedlispacher[17] depuis le , le couple a deux enfants[17].
Mirages : tout l'art de Laurent Durieux, édition augmentée, Huginn et Muninn coll. « Art Graphique », 9 juillet 2021 Scénario, dessin et couleurs : Laurent Durieux - (ISBN9782364808140),
↑ abcdefghijklm et nArilson Lunsadisa, « Magritte du Cinéma 2023 : qui est Laurent Durieux, l’illustrateur belge que tous les cinéastes s’arrachent ? », RTBF, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bThibault Carion, « À l’affiche ce soir… : Un coup de cœur du Carnet », Le Carnet et les Instants, (lire en ligne, consulté le ).
↑« À ne pas manquer : édition solidaire du «MAD» avec 27 auteurs belges de BD dans «Le Soir» », Le Soir, (lire en ligne, consulté le ).
↑ abcdef et g« 12e Cérémonie des Magritte du Cinéma : L'Académie André Delvaux présente son nouveau complice: l'artiste Laurent Durieux ! », Cinergie, (lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et cLaurent Durieux (interviewé par Constance Pasquier et Jean-Philippe Thiriart), « Rencontre avec le créateur d’affiches de cinéma Laurent Durieux. Expo au MIMA », Cinergie, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bMathilde Trocellier, « Le Festival d'Annecy 2022 s'offre une belle affiche : "Et vogue le navire de l’animation !" », Première, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Ben Marks, « The retro-futuristic world of Laurent Durieux », Collectors Weekly, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bLaurent Durieux (interviewé par Nathalie Dassa), « En haut de l'affiche Laurent Durieux », Art interview, (lire en ligne, consulté le ).
Annexes
Bibliographie
Périodiques
Laurent Durieux (interviewé par Sonia Dechamps), « La Marque Durieux », Casemate, Pommes Presse, no 114, , p. 92-95 (ISSN1964-504X)
(en) Ben Marks, « The retro-futuristic world of Laurent Durieux », Collectors Weekly, (lire en ligne, consulté le )
Laurent Durieux (interviewé par Servane Calmant), « En haut de l'affiche Laurent Durieux », ActuaBD, (lire en ligne, consulté le )
Laurent Durieux (interviewé par Quentin Gassiat), « De Metropolis à Jaws, raconter le Cinéma par l'affiche », QGDA, (lire en ligne, consulté le ).
Nicolas Tellop, « Laurent Durieux, coloriste ou dessinateur ? Le Monsieur Image du Dernier Pharaon », Les Cahiers de la bande dessinée, no 8, , p. 50-53.
« Laurent Durieux : l'art de l'affiche », Les arts dessinés, HS n°2, juillet 2021 (collection Les Grands Entretiens)
Articles
Laurent Durieux (interviewé par Sigrid Dechamps), « Qui est Laurent Durieux, le dessinateur belge qui affole les cinéphiles ? », Le Soir, (lire en ligne, consulté le ).