Éric Lambé naît le à Arlon[2]. Il est élève au collège Cardinal Mercier à Braine-l’Alleud, où il opte pour les arts plastiques et se lie d’amitié avec Jean-Luc Cornette[3]. Puis, à l'âge de quinze ans[3], il s'inscrit à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles où il suit des humanités artistiques. Par après, il suit un graduat en arts plastiques dans la spécialisation bande dessinée de 1985 à 1986[2] à École supérieure des arts Saint-Luc[4]. Ensuite, il fonde au début des années 1990, avec Denis Larue et Alain Corbel, le groupe Mokka qui donnera naissance en 1990 à la revue Moka[4],[5],[2] (renommée Pelure Amère[6] en 1992 jusqu'à sa disparition en 1994). De 1990 à 1994, il publie également des nouvelles dans d'autres revues belges de l'époque : Frigorevue et Frigobox en français, Bill en flamand et dans différentes revues européennes dont Oro clinico et Boxer[7]. Une grande partie des histoires francophones seront regroupées dans son premier ouvrage de bande dessinée, Les Jours ouvrables, aux éditions Amok en 1994.
À partir de 1998, il entame une collaboration avec Philippe de Pierpont qui, après une histoire courte (Sifr, in Le Cheval Sans Tête volume 5, 1998) a depuis a donné lieu à quatre ouvrages : Alberto G. en 2003, La Pluie en 2005, Un Voyage en 2008 et Paysage après la bataille en 2016, qui reçoit le Fauve d'or 2017[8].
Éric Lambé est soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles dont il reçoit une bourse d'aide à la création de 9 000 € en 2014 du Service général des lettres et du livre – Service de la bande dessinée[9].
En , une sélection de dessins est exposée au muséeLa Boverie, à Liège. Ses dessins se retrouvent dans plusieurs collections dont la Fondation d'Entreprise BIC avec sa série Le Fils du Roi[10].
En 2024, il sort le roman graphiqueAntipodes sur un scénario de David B. publié aux éditions Casterman[12]. Ce récit tient du conte philosophique dans le contexte historique de la colonisation ratée de la France au Brésil au XVIe siècle[13]. Il met en scène Nicolas, un aventurier français envoyé dans une colonie sur un îlot proche de la côte brésilienne[14]. L'ouvrage est retenu comme une des BD de la semaine par le journal L'Humanité[15].
Parallèlement, Éric Lambé illustre des livres de Marie Desplechin (Le Sac à Main, 2004 ; La Photo, 2005[2]), ainsi qu'un livre pour enfants, Le Voyage de Djuku (2003), écrit par Alain Corbel[2].
En outre, Lambé est également le scénariste et réalisateur d'un court métrage d'animationDeux îles en 2012[16], film récompensé par le Grand Prix de la Fédération Wallonie-Bruxelles lors d'Anima 2013[17].
Depuis 2003, Éric Lambé est professeur à l'ESA Saint-Luc de Bruxelles[2]. Il participe à de nombreuses expositions collectives et personnelles en Belgique et à l’étranger[5].
Éric Lambé est influencé par Alberto Breccia ainsi que par les nouveaux courants espagnol ou italien du milieu des années 1980[9].
↑ a et bErwin Dejasse, « Bande dessinée alternative : mémoire et re-génération », dans La Bande dessinée contemporaine, Textyles 36-37, 2010, mis en ligne le 1er juin 2013 (lire en ligne), p. 91-100.
↑Damien Canteau, « Antipodes », Comix Trip, (lire en ligne, consulté le ).
↑Hubert Leclercq, « "Antipodes" : une brillante immersion, sans jugement, dans un univers hors normes », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le ).
↑Lucie Servin, « Les BD de la semaine : « En Territoire ennemi » et « Antipodes » », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Bill Kartalopoulos, « Le Fils du Roi », sur 50watts.com, (consulté le ).
↑Anne-Claire Norot, « “Paysage après la bataille”, la représentation du deuil en grandes cases quasi muettes », Les Inrocks, (lire en ligne, consulté le ).
↑Bernard Launois, « Chroniques : Antipodes », Auracan, (lire en ligne, consulté le ).
↑Benoît Cassel, « Antipodes », Planète BD, (lire en ligne, consulté le ).
↑Laurence Bertels, « L'Estuaire se jette à livre ouvert dans le monde littéraire », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bFrédéric Hojlo, « "Ainsi, Dire" : un livre et une exposition à la Bibliotheca Wittockiana », ActuaBD, (lire en ligne, consulté le ).
↑Morgan Di Salvia, « Angoulême 2011 : l’exposition d’une "Génération Spontanée" et insaisissable », ActuaBD, (lire en ligne, consulté le ).
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Études
Erwin Dejasse, « Bande dessinée alternative : mémoire et re-génération », dans La Bande dessinée contemporaine, Textyles 36-37, 2010, mis en ligne le 1er juin 2013 (lire en ligne), p. 91-100..
Éric Lambé (interviewé par Annabelle Dupret), « Éric Lambé, entretien par Annabelle Dupret », du9, (lire en ligne, consulté le ).
Éric Lambé, Philippe de Pierpont (interviewés par Loraine Adam), « Fauve d'or 2017 : Éric Lambé et Jacques de Pierpont », dBD, no 112, , p. 22-25 (ISSN1951-4050).