La commune du Mesnil-le-Roi se trouve dans le nord-est du département des Yvelines, à 5 km environ au nord-est de Saint-Germain-en-Laye, sous-préfecture (les deux communes sont limitrophes), et à 18 km environ au nord de Versailles, préfecture du département. C'est une commune riveraine de la Seine située sur la rive gauche du fleuve entre celui-ci et la forêt de Saint-Germain-en-Laye.
Les limites communales de Le Mesnil-le-Roi et celles de ses communes adjacentes.
Le territoire communal côtoie la rive gauche de la Seine sur environ 4 km et comprend en outre le bras de la Petite Rivière qui sépare Le Mesnil-le-Roi de l'île de la Borde[1].
La commune est concernée par les risques d'inondations liés aux crues de la Seine dans la frange est du territoire, le long de la Seine. Dans le cadre du « plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) de la vallée de la Seine et de l'Oise, les zones inondables très peu construites ont été classées essentiellement en zone marron et verte, et secondairement rouge clair ou bleue, selon l'importance de l'exposition aux risques d'inondation. La zone marron concerne les berges de la Seine, où il s'agit de préserver la capacité d'écoulement des eaux. Toute occupation du sol y est interdite. La zone verte, la plus étendue, concerne des étendues très exposées, restées le plus souvent à l'état naturel, où l'urbanisation est interdite pour préserver le champ d’expansion de crue de la Seine[2].
Carrières
Dès l'époque gallo-romaine, la pierre est extraite du sous-sol de la commune. D'abord à ciel ouvert, puis, à partir du XVIIIe siècle, dans des galeries souterraines. Les vides de la plus grande, qui s'étendent sur 10 000 m2, ont servi de champignonnière surtout dans la première moitié du XXe siècle et à partir de 1952 d'abri à l'OTAN[3]. 3 000 m2 sont aujourd'hui explorables, mais l'accès en est interdit[4].
Le territoire communal est fortement urbanisé, l'espace urbain représentant un peu plus de la moitié de la superficie totale (50,4 %), mais l'espace urbain non construit qui recouvre surtout des espaces verts publics ou privés représente 15,6 % du total, proportion relativement importante[5].
Le territoire communal englobe également une partie d'une île de la Seine, l'île de la Borde.
L'espace rural se partage principalement entre bois et forêt, 62 hectares, principalement dans la partie sud du territoire, et champs cultivés, 61,5 hectares, surtout dans la partie basse le long de la Seine.
L'habitat, qui couvre 110,3 hectares, se compose majoritairement d'habitat individuel (86 % de la surface consacrée à l'habitat), l'habitat collectif (14 %) comprend notamment la « cité des cheminots », ensemble de logements sociaux propriété de la société La Sablière dans le nord-est de la commune.
Il se répartit entre le bourg du Mesnil-le-Roi, principal centre habité qui est aggloméré au nord avec Maisons-Laffitte, et Carrières-sous-Bois, second centre habité situé dans le sud de la commune. Entre les deux se trouve le hameau de Vaux, et à l'extrême sud de la commune, en contrebas de la terrasse du château de Saint-Germain-en-Laye, le hameau des Flageaux.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 650 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pontoise à 14 km à vol d'oiseau[8], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 666,7 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
Typologie
Au , Le Mesnil-le-Roi est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[14]. Cette aire regroupe 1 929 communes[15],[16].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Mansio Regis au XIIIe siècle[17].
« Mesnil », toponyme très répandu en France, à partir de Mansionem, le bas-latin a créé un nouveau terme dérivé du mot latin mansionile[18], diminutif de mansio, demeure, habitation, maison. Devenu en français médiéval maisnil, mesnil, « maison avec terrain »[19].
La commune, instituée lors de la Révolution française sous la dénomination de Le Mesnil-Carrières[20] (parfois orthographié à tort « Ménil »), prit ultérieurement son nom actuel de Le Mesnil-le-Roi[20].
Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi MAPAM du 27 janvier 2014, qui prévoit la généralisation de l'intercommunalité à l'ensemble des communes, et la constitution d'intercommunalités de plus de 200 000 habitants en seconde couronne d'Île-de-France afin qu'elles soient en mesure de dialoguer avec la Métropole du Grand Paris, cette petite intercommunalité défensive fusionne avec ses voisines pour former, le , la communauté d'agglomération Saint Germain Boucles de Seine dont est désormais membre la commune.
Tendances politiques et résultats
Lors des élections municipales de 2014, où le maire sortant Marc Demeure ne se représentait pas, la liste menée par Serge Caseris (UMP-UDI) remporte le scrutin dès le premier tour, avec 64,35 % des suffrages exprimés, devançant largement les listes menées par Bruno Delabarre (DVD, 20,51 %) et par Marcel Roche (DVG, 15,12 %).
Sa liste est réélue à nouveau dès le premier tour des élections municipales de 2020 avec 78,80 % des suffrages exprimés, face à la liste menée par Anne-Lise Auffret, son ex-adjointe déléguée aux affaires scolaires (DVD, 21,20 %), lors d'un scrutin marqué par 56,26 % d'abstention[22] .
Début 2018[23],[24], le maire de Maisons-LaffitteJacques Myard annonce réfléchir à la fusion de sa ville et du Mesnil-le-Roi, qui formeraient à terme une commune nouvelle, en raison des « liens qui unissent ces deux sœurs jumelles » et afin de permettre une meilleure maîtrise des dépenses tout en maintenant la qualité des services publics.
Serge Caseris, maire (LR) du Mesnil-le-Roi, se dit néanmoins « fermement opposé » à ce projet, qui enlèverait beaucoup de rôles aux élus de sa ville tout en permettant à Maisons-Laffitte de respecter plus facilement ses obligations en matière de logement social, puisqu'il lui en manque 1 369, alors que Le Mesnil-le-Roi en dispose de 21 %, proche du minimum légal de 25 %[25],[26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].
En 2021, la commune comptait 6 322 habitants[Note 5], en évolution de +0,3 % par rapport à 2015 (Yvelines : +2,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,6 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 3 005 hommes pour 3 287 femmes, soit un taux de 52,24 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[32]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
2,4
6,6
75-89 ans
9,2
14,9
60-74 ans
15,4
24,0
45-59 ans
22,7
16,7
30-44 ans
17,7
17,1
15-29 ans
14,7
20,2
0-14 ans
17,9
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2021 en pourcentage[33]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,4
6
75-89 ans
7,8
13,5
60-74 ans
14,8
20,7
45-59 ans
20,1
19,6
30-44 ans
19,9
18,5
15-29 ans
16,8
21,2
0-14 ans
19,2
Manifestations culturelles et festivités
Une brocante est organisée chaque année en mai autour du stade Pierre-Taranne par l'association sportive du Mesnil-le-Roi (ASMR).
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 50 252 €, ce qui plaçait Le Mesnil-le-Roi au 281e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[34].
Orangerie du château du Mesnil, située dans une zone protégée du POS ND-EBC (espace boisé classé non défrichable)[réf. nécessaire] au sein d'une résidence privée de 43 maisons.
Vieux puits à l'abandon (château du Mesnil, aujourd'hui disparu) situé en bordure de la résidence privée de l'Orangerie, rue du Général-Leclerc
Grotte artificielle (à l'abandon), anciennes glacières (à l'abandon) et ruines de plans d'eau (à l'abandon) situés dans le bois communal (château du Mesnil, aujourd'hui disparu)
Arbre de la liberté planté en 1848. Proche de l'église.
Monument aux morts.
Porte de la forêt.
Centre Brassens.
Église Saint-Vincent.
Jean Bardin, Le Martyre de saint Barthélémy, 1765.
Augustin Henry-Lepaute (1800-1885), horloger, acheta le château du Belloy. Il est inhumé dans le cimetière communal[38],
Émile Littré (1801-1881), acheta une maison au Mesnil-le-Roi (il l'écrivait « Ménil-le-Roi ») en 1847 et y vécut jusqu'à sa mort ; c'était ici qu'il rédigea la plupart de son Dictionnaire de la langue française (1872; supplément 1877)[39],
Louis Loucheur (1872-1931), ministre du Travail, connu pour la Loi Loucheur votée à son initiative en 1928, fut l'un des propriétaires du château du Belloy[37].
Aimé Dallemagne (1882-1971), peintre, dessinateur et graveur, résida au Mesnil-le-Roi.
René Lefèvre (1898-1991), acteur de cinéma, résida au Mesnil-le-Roi où il s'est marié le [40].
Jacques Fath (1912-1981), couturier, est né au Mesnil-le-Roi.
Louis Pauwels (1920-1997), journaliste et écrivain, résida au Mesnil-le-Roi et est inhumé dans le cimetière communal[38].
Jeanne Bourin (1922-2003), romancière et médiéviste, est inhumée dans le cimetière communal[38].
Serge Gainsbourg (1928-1991), alors qu'il n'est encore que Lucien Ginsburg, épouse à la mairie du Mesnil-le-Roi Élisabeth Levitsky le . Il travaille à cette époque à la Maison Champsfleur (actuellement résidence de personnes âgées) comme moniteur auprès de jeunes enfants israélites dont les parents ont été victimes de la Shoah. Il a aussi été à la rencontre de Louis Pauwels, résidant au Mesnil-le-Roi, dans le cadre d'une entrevue télévisée[41].
Les armes du Mesnil-Le-Roi se blasonnent ainsi : d'azur à deux éperons d'or à l'antigue avec leurs sous-pied l'un sur l'autre, celui de la pointe contourné, les courroies aussi d'or entrelacées au cœur de l'écu, au chef d'argent à une salamandre de gueules accostée de deux fleurs de lys aussi d'or[42].
Ce blason, adopté par la commune en 1952, dérive de celui de la famille des La Salle, anciens seigneurs de Carrières-sous-Bois, auquel a été ajouté un chef évoquant le roi François 1er.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Paris comprend une ville-centre et 406 communes de banlieue.
↑François Ier fut élevé au château de Vaulx, dans les environs du Mesnil-le-Roi.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Nicolas Giorgi, « Berges de Seine au Mesnil-le-Roi (Yvelines). Serge Caseris : « Je veux conduire à terme ce projet » : Au Mesnil-le-Roi (Yvelines), tout devrait se jouer sur un seul tour lors des prochaines élections municipales. Serge Caseris nous parle de ses projets », 78 actu, (lire en ligne, consulté le )« Serge Caseris (DVD), maire sortant au Mesnil-le-Roi (Yvelines), brigue un deuxième mandat, et devrait selon toute vraisemblance affronter Anne-Lise Auffret (DVD), son ex-adjointe déléguée aux affaires scolaires ».
↑Sébastien Birden, « Maisons-Laffitte - Le Mesnil-le-Roi : un mariage à l’étude ? : Jacques Myard, le maire LR de Maisons-Laffitte, propose à son homologue du Mesnil-le-Roi, Serge Caseris, d’étudier la faisabilité d’une commune nouvelle », Le Parisien, édition des Yvelines, (lire en ligne, consulté le )« La coopération entre Le Mesnil-Le-Roi et Maisons-Laffitte est ancestrale et s’inscrit dans une relation de confiance. La sociologie de nos villes est quasi identique et il n’est pas rare que nombre de nos concitoyens passent d’une ville à l’autre en fonction des offres de logement dont ils ont besoin », explique l’ancien député de la 5e circonscription en ajoutant que « nos deux villes sont dans un même bassin de vie » et que « les agents publics des administrations de nos villes se concertent régulièrement et se secondent ».
↑S.B., « Maisons-Laffitte - Le Mesnil-le-Roi : des oppositions favorables au rapprochement : Des élus des deux villes réagissent à la proposition de Jacques Myard de réfléchir à la création d’une commune nouvelle », Le Parisien, édition des Yvelines, (lire en ligne, consulté le ).
↑Sébastien Birden, « Maisons-Laffitte et Le Mesnil-le-Roi réunis : « Tôt ou tard, il faudra y venir », selon Jacques Myard : Le maire LR de Maisons-Laffitte a « lancé le débat » sur la création d’une commune nouvelle à l’occasion d’une réunion publique. Selon lui, cette solution s’impose », Le Parisien, édition des Yvelines, (lire en ligne, consulté le ).
↑Sébastien Birden, « Le Mesnil-le-Roi décline la proposition de mariage de Maisons-Laffitte : Pour Serge Caseris, le maire du Mesnil-le-Roi, pas question de fusionner avec sa voisine », Le Parisien, édition des Yvelines, (lire en ligne, consulté le ).
↑Renaud Vilafranca, « Serge Caseris, successeur naturel de Marc Demeure : Serge Caseris, ancien adjoint de l'équipe du maire sortant, Marc Demeure, l'a emporté avec 64,36% des suffrages », 78 actu, (lire en ligne, consulté le )« Retraité du secteur bancaire de 67 ans, Serge Caseris était dans l'équipe de Marc Demeure depuis 2008, après deux mandats effectués sous l'ère de Henri Dupret-Écuyer, élu jusqu'en 1995 ».
↑Nicole Savy, Le Siècle des dictionnaires (Paris : Ministère de la Culture et de la Communication/Éditions de la Réunion des Musées Nationaux, 1987), p. 23.
↑Josianne Dennaud, Le Mesnil-Le-Roi, Joué-lès-Tours, Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », , 126 p. (ISBN2-84253-194-9), p. 80.