Le point culminant de la commune (361/363 m) est celui du département, le mont Pinçon, situé au nord-ouest du territoire. Le point le plus bas (200 m) correspond à la sortie du ruisseau de Cresme du territoire, au sud-est ; la sortie du ruisseau des Vaux au sud-ouest est à peine plus élevée. La commune est en majorité bocagère, et forestière sur les hauteurs du mont Pinçon.
Le nom de la localité est attesté sous le forme Plesseium Grimoldi en 1135[3].
Le terme plessis a désigné à l'origine un château, terme apparenté à l'ancien françaisplaissié « enclos formé de branches entrelacées »[4]. Il se réfère probablement dans ce cas à la motte castrale située à cet endroit.
L'élément -Grimoult est un nom de personne, aujourd’hui patronyme, attesté uniquement en Normandie à une époque ancienne semble-t-il et notamment dans le Calvados[5]. On le retrouve peut-être également dans Grimouville (Grimouvilla 1056 - 1066) dans le département voisin de la Manche[6].
François de Beaurepaire[7] explique Grimoult par le nom de personne franciqueGrimoaldus, anthroponyme porté par différents personnages historiques. C'est sous ce nom qu’est également connu Grimou[l]t du Plessis, baron qui a laissé son nom au village. Il est réputé pour sa participation à la bataille du Val-ès-Dunes. Cependant même si la forme ancienne latinisée Plesseium Grimoldi semble aller dans ce sens, la forme la plus ancienne connue pour Grimouville (Grimouvilla 1056) n’indique en rien la nature de l'élément -ou. Tout comme dans Évroult et les Trouville, il est aussi plausible d'avoir recours à un nom en -ulf, dont l'évolution phonétique en -ou est semblable, -old(i) n’étant dans ce cas qu’une variante altérée. Il peut s’agir du nom de personne scandinave Grímólfr ou GrímulfR (vieux danois Grimulf)[8]. L'aire de répartition traditionnelle du patronyme Grimoult ne permet pas de conforter cette hypothèse, car les variantes Grimout, Grimoud et Grimoux sont attestées ailleurs qu'en Normandie[9].
Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[14].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16],[Note 2].
En 2021, la commune comptait 321 habitants, en évolution de −0,93 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,58 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Au premier recensement républicain, en 1793, Le Plessis-Grimoult comptait 1 002 habitants, population jamais atteinte depuis.
Église paroissiale Saint-Étienne en partie du XIIe siècle.
Ruines du château du Plessis-Grimoult. Le site a été exploré entre 1967 et 1971 par l'archéologue Élisabeth Zadora-Rio. Trois phases de construction ont été mises en évidence : la première correspond à la présence d'un habitat rural dès le milieu du Xe siècle ; cet ensemble primitif est ceint, vers l'an mille, d'une légère enceinte de terre de 2 mètres de haut, précédée d'un fossé de 4,50 mètres[Note 3]. La phase III, voit le renforcement du rempart de terre, avec l'édification à son sommet d'une muraille en pierre et l'érection également en pierre d'une solide tour-porte avec un niveau. Le site semble être abandonné au milieu du XIe siècle[20].
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Ces travaux semblent correspondre aux travaux de modestes ampleur autorisés sans accord ducal par les Consuetudines et Justicie.
↑Stéphane William Gondoin, « Les châteaux forts au temps de Guillaume le Conquérant », Patrimoine normand, no 94, juillet-août-septembre 2015, p. 39 (ISSN1271-6006).
↑Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN978-284673-215-4), p. 68 (Le Plessis-Grimoult).