Leo BaeckLeo Baeck
Prononciation Leo Baeck (en allemand : /ˌleːo ˈbɛk/[1], ? Écouter [Fiche], - ) est un rabbin allemand du XXe siècle, érudit et chef de file du judaïsme progressiste. BiographieLéo Arye Lipmann Baeck naît à Lissa, alors dans la province de Posen en Allemagne, aujourd'hui en Pologne. Descendant par son père Samuel d’une longue lignée de rabbins tchèques, il effectue sa scolarité au gymnasium Johann-Amos-Comenius, poursuit un cursus en 1894 au Séminaire théologique juif de Breslau, étudie également la philosophie à Berlin auprès de Wilhelm Dilthey, est nommé rabbin à Oppeln en 1895 et enseigne à l’Institut supérieur d'études juives. Cet institut est acquis aux idéaux d’un judaïsme réformé pour mieux s’intégrer dans la société allemande avec laquelle il estime vivre en symbiose. Baeck épouse en 1896 Nathalie Hamburger, petite-fille de l’un de ses collègues. Leur fille unique, Ruth, naît à Oppeln. Baeck asseoit sa réputation en 1905 lorsqu’il publie L'Essence du judaïsme en réponse à L’Essence du christianisme d’Adolf von Harnack, paru cinq ans plus tôt. Il présente le judaïsme au travers d’un prisme néo-kantien tempéré d’un existensialisme religieux. Pendant la Première Guerre mondiale, il fut aumônier militaire dans l'Armée impériale allemande. En 1933, à la suite de la prise du pouvoir par les nazis, il travailla à la défense de la communauté juive en tant que président de la Reichsvertretung der Deutschen Juden. En 1943, il fut déporté au camp de concentration de Theresienstadt, où il fut désigné comme président d'honneur du Ältestenrat ou Conseil des anciens. Pendant la guerre, de nombreuses institutions américaines de guerre lui proposèrent de l'aider à échapper à la guerre et à immigrer en Amérique. Il refusa d'abandonner sa communauté dans les camps et déclina ces offres. Après la guerre, il s'installa à Londres, enseigna à l'Hebrew Union College en Amérique et finalement devint président de l'Union mondiale pour un judaïsme progressiste. C'est à cette époque qu'il publia sa seconde grande œuvre, Ce peuple d'Israël, qu'il avait écrite en partie alors qu'il était emprisonné par les nazis. Il mourut à Londres, en Angleterre, le . Citation
— Leo Baeck à New York en 1945, après sa délivrance du KZ de Theresienstadt ; cité dans Nachum T. Gidal, Die Juden in Deutschland von der Römerzeit bis zur Weimarer Republik, p. 426. Œuvres
HommagesLe Leo Baeck Institute fut fondé en 1955 pour l'étude de l'histoire et de la culture des Juifs germanophones. Baeck en fut le premier président international. Cet institut a reçu en 1991 la médaille Buber-Rosenzweig. L'astéroïde (100047) Leobaeck est nommé en son honneur. Institutions nommées en l'honneur de Leo Baeck
Références
Bibliographie
Voir aussiArticles connexes
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