En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d'Ouche et au Perche et bénéficiant d’un caractère continental affirmé avec des précipitations atténuées et des amplitudes thermiques fortes[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 785 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de L'Aigle à 9 km à vol d'oiseau[7], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 729,7 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
Typologie
Au , Les Aspres est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de L'Aigle, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,4 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,7 %), forêts (37,1 %), prairies (15,9 %), zones urbanisées (1,4 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %)[14].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 399, alors qu'il était de 416 en 2016 et de 404 en 2011[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements aux Les Aspres en 2021 en comparaison avec celle de l'Orne et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (13,8 %) supérieure à celle du département (10,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %).
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
13,8
10,6
9,7
Logements vacants (en %)
11,1
10,8
8,1
Toponymie
Les deux paroisses, Notre-Dame-d'Aspres et Saint-Martin-d'Aspres étaient sous l'invocation de Notre Dame et de Martin de Tours.
Pour le village de Notre-Dame, la forme de Aspris est attestée en 1062[15]. Issu du latinasper (rugueux), Aspres évoquerait une terre parsemée de pierres[16].
Histoire
Le , Saint-Martin-d'Aspres (392 habitants en 1954) et Notre-Dame-d'Aspres (298 habitants) se sont réunis, la commune prend alors le nom de « Les Aspres »[3],[17]. Un odonyme local (« Rue du 1er-Octobre-1959 ») rappelle cet événement.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2022, la commune comptait 620 habitants[Note 3], en évolution de −5,34 % par rapport à 2016 (Orne : −3,21 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Notre-Dame-de-l'Assomption.
Tour-clocher massive épaulée de contreforts d'angle avec tourelle d'escalier placée dans un angle au nord. Elle est coiffée d’un toit pavillon couvert d'ardoise. Portail surmonté d'une baie gothique à deux lancettes. À l'ouest, accolée à la tour-clocher, une construction avec un chevet à trois pans. Elle est bordée par un mail. Façade nord : accolée dans un angle de la tour-clocher la tourelle d'escalier. Façade sud-est : chevet plat et sacristie accolée. Près du chevet, on trouve un gadage fleuri en granit (pressoir ou broyeur à pommes). Les deux anciennes paroisses se font face de chaque côté de la rivière l'Iton : Notre-Dame d'Aspres sur la rive droite et Saint-Martin d'Aspres côté gauche. L'église Notre-Dame-de-l'Assomption devient l'église paroissiale.
L'ancienne église Saint-Martin est désaffectée et réhabilitée en mairie.
Personnalités liées à la commune
En 1952, Jean Gabin réalise un de ses rêves en achetant la Pichonnière, une ferme alors délabrée située sur la commune de Bonnefoi, voisine des Aspres.
Progressivement, il agrandit son domaine, dont il restaure ou rebâtit les bâtiments. En 1956 et 1957, Jean Gabin, de son vrai nom Jean Moncorgé, fait construire, à proximité, sur la commune des Aspres, une demeure à laquelle il donne le nom de La Moncorgerie.
Jean Gabin achète trois autres fermes dans la proche région. Il se lance dans l'élevage des bovins, puis, en parallèle, dans celui des chevaux, qui l'amène à constituer une écurie de chevaux de course.
A la fin des années 1950, il crée, à Moulins la Marche, un hippodrome qui est toujours en activité et porte aujourd'hui son nom.
Le , son domicile est envahi par 700 agriculteurs mécontents qu'il puisse acheter autant de terres et désireux d'attirer l'attention des médias sur leurs revendications, Jean Gabin en restera profondément meurtri.
Jean Gabin , décédé le , et sa famille, résident sur le domaine jusqu'à la vente de celui-ci, en 1979. Une rue des Aspres porte son nom.
Héraldique
Blason
D'azur au chêne senestré d'un sanglier, le tout terrassé au naturel, accompagnés en chef senestre de l'inscription « ASPERIS » de sable ; au comble du champ chargé de l'inscription « Les Aspres » de sable.
↑Le stade de la commune porte le nom de ce maire[20]
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et b« Aux Aspres, le stade porte désormais le nom de l'ancien maire Daniel Guitton », Le Réveil normand, (lire en ligne, consulté le )« Daniel Guitton a été élu au conseil municipal, le 25 mars 1977, à l’âge de 43 ans et il a été élu maire des Aspres, de 1995 à 2008 ».
↑ a et b« Liste Agir ensemble pour Les Aspres de Delphine Prieur », Le Réveil normand, (lire en ligne, consulté le )« Lors des vœux à la population aux Aspres (Orne), vendredi 17 janvier 2020, Gérard Lubin, maire sortant a confirmé sa décision de ne pas se représenter aux élections municipales des 15 et 22 mars 2020 ».
↑« Les Aspres. Delphine Prieur devient la première femme maire », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )« Elle succède à Gérard Lubin, qui a souhaité passer le flambeau après deux mandats à la tête de la commune ».
↑« L’étude pour la revitalisation du cœur de bourg des Aspres a bien progressé », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )« Delphine Prieur, maire des Aspres, a présenté ses vœux aux habitants, samedi 20 janvier 2024. Elle est revenue sur le projet de revitalisation du bourg, qu’elle avait déjà évoqué l’année dernière. Une estimation chiffrée a été proposée en novembre. Et trois axes de travail ont été proposés ».
↑« Le foyer rural des Aspres monte sur scène avec deux pièces de théâtre », Le Réveil normand, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Infirmières et population malades de voir la pharmacie des Aspres fermer », Le Réveil normand, (lire en ligne, consulté le ).