Armoiries ducales : écartelé de Vignerot et du Plessis
carte du duché (Johannes Blaeu, Geographia Blaviana, Amsterdam, 1659).
Création
1599 (1re création) 1638 (2e création)
Transmission
héritiers tant mâle que femelle de la première duchesse, puis primogéniture masculine dans la descendance du marquis de Richelieu (famille de Vignerot)
1621-1631 : Charles III de Mayenne (1609-1631), de la maison de Gonzague-Nevers, duc de Mayenne et d'Aiguillon, marquis de Villars, comte du Maine, de Tende et de Sommerive, neveu du précédent.
1631-1632 : Ferdinand de Mayenne (1610-1632), duc de Mayenne et d'Aiguillon, marquis de Villars, comte du Maine, de Tende et de Sommerive, frère du précédent, sans descendance directe.
Duché de Puylaurens (1632)
En 1632, Richelieu saisit le duché-pairie, bien que les lettres de création aient prévu qu'il devait se transmettre aux héritiers d'Henri de Lorraine. Deux ans plus tard, la pairie est recréée sur la seule baronnie d'Aiguillon au profit d'un favori de Gaston d'Orléans, Antoine de l'Age. L'érection est faite sous le nom de duché de Puylaurens.
En 1635, Antoine de l'Age tombe en disgrâce et meurt. Le duché est dissous à sa mort.
Deuxième création (1638)
En 1638, Richelieu recrée le duché-pairie dans la forme qu'il avait sous Henri de Lorraine et l'attribue à sa nièce. Cette création prévoit que le duché pourra se transmettre parmi les héritiers tant mâles que femelles de la duchesse, à son libre choix.
1638-1675 : Marie-Madeleine de Vignerot du Plessis (1604-1675 ; sans postérité), 1re duchesse d'Aiguillon, nièce de Richelieu, fille de René de Vignerot, seigneur de Pontcourlay et de Glenay, et de Françoise du Plessis, sœur du cardinal. En 1674, elle règle l'ordre de succession à ses biens et donne la première place à sa nièce Marie-Madeleine-Thérèse de Vignerot du Plessis (1636-1704), fille de son frère François de Vignerot (1609-1646), marquis de Pontcourlay, et en deuxième place, son petit-neveu Louis-Armand, marquis de Richelieu (1654-1730), suivi de tous ses descendants mâles. En 1675, Marie-Madeleine de Vignerot du Plessis meurt et le duché passe comme convenu à sa nièce.
1675-1704 : Marie-Madeleine-Thérèse de Vignerot du Plessis (1636-1704), demoiselle d'Agenois, 2e duchesse d'Aiguillon, baronne de Saujon et pair de France, nièce de la précédente (fille de François de Vignerot du Plessis, marquis de Pontcourlay, le frère de la première duchesse Marie-Madeleine). Elle meurt sans enfants en 1704.
En 1704, la terre d'Aiguillon passa bien à Louis-Armand de Vignerot du Plessis (1654-1730), marquis de Richelieu, neveu de la précédente (fils de Jean-Baptiste-Amador de Vignerot du Plessis de Richelieu [1632-1662], qui était lui-même le neveu de la première duchesse Marie-Madeleine, le fils cadet de François de Vignerot [1609-1646], marquis de Pontcourlay, et le frère de la deuxième duchesse d'Aiguillon, Marie-Madeleine-Thérèse de Vignerot du Plessis [1636-1704]), mais celui-ci ne parvint pas à faire reconnaître sa pairie en raison de l'opposition d'une partie des autres pairs, puis de la minorité de Louis XV et enfin d'une attaque qui le laissa incapable de gérer ses affaires. Il ne porta donc jamais le titre de duc d'Aiguillon.
Rétablissement (1731)
En 1730, à la mort du marquis de Richelieu, son fils Armand Louis de Vignerot du Plessis recueille la terre d'Aiguillon et demande la reconnaissance de sa pairie. Un arrêt du parlement de Paris du la lui accorde malgré l'opposition renouvelée des ducs et pairs. Il est néanmoins décidé qu'il aurait préséance (le rang parmi les Pairs, classés selon la date d'érection de leur pairie) comme si cette restitution était une nouvelle création[2].
1731-1750 : Armand Louis de Vignerot du Plessis (1683-1750), duc d'Aiguillon et comte d'Agenois, pair de France, fils de Louis-Armand, marquis de Richelieu.
↑Germain Antoine Guyot, Traité des droits, fonctions, franchises, prérogatives et privilèges annexés en France à chaque dignité, Paris, 1787, t. 2, p. 113-122 : [1]
↑Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, Paris, 1827, t. 8, p. 362 [2]