Le gouvernement français peut avoir un ministre chargé du Numérique, qui traite les questions relatives au développement de l'économie numérique et à la transformation numérique des entreprises et de l’État et participe au traitement des questions relatives aux communications électroniques.
Il peut s'agir d'un ministre délégué ou d'un secrétaire d'État. L'intitulé exact est fixé pour chaque nomination. Ce portefeuille est généralement dans le périmètre du ministre de l'Économie et des Finances.
La secrétaire d'État chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique est Clara Chappaz, depuis le , succédant à Marina Ferrari. Elle devient par la suite ministre déléguée chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique le 23 décembre 2024.
François Fillon est nommé ministre des Technologies de l'Information et des Postes en 1995 dans le premier gouvernement d'Alain Juppé. Son décret d'attribution précise qu'il : « définit et met en œuvre la politique gouvernementale en matière de développement de la société de l'information et de modernisation des technologies, des supports et des réseaux utilisés par les services de communication »[1]. François Fillon conserve ces attributions dans le second gouvernement Juppé, même si l'expression « technologies de l'information » n'apparaît plus dans l'intitulé de son portefeuille.
De 2004 à 2008, il n'y a plus de ministre des Technologies, et les ministres chargés de la Recherche se voient confier, dans le décret définissant leurs attributions, la mise en œuvre, « conjointement avec les autres ministres intéressés, [de] la politique du gouvernement en faveur de l’utilisation et de la diffusion des nouvelles technologies de l’information et de la communication[2],[3],[4],[5]. »
C’est en 2008, lors d'un remaniement du gouvernement Fillon II, qu'apparaît explicitement un portefeuille voué à l'économie numérique : Éric Besson, déjà secrétaire d'État chargé de la Prospective et de l'Évaluation des politiques publiques auprès du Premier ministre, se voit confier en sus, le Développement de l'Économie numérique. Le décret d'attribution du ministre chargé de la recherche n’étant cependant pas retouché à cette occasion, le gouvernement français compte alors théoriquement à la fois un ministre chargé de l'économie numérique et un ministre chargé des nouvelles technologies de l'information et de la communication, en plus des ministres chargés des télécommunications et de la communication audiovisuelle.
Ce n'est qu'au moment de la formation du gouvernement Ayrault que les attributions du ministre de la Recherche sont modifiées pour préciser que celui-ci « participe » à l'élaboration et à la mise en œuvre de la politique du gouvernement en faveur de l'utilisation et de la diffusion des nouvelles technologies de l'information et de la communication et non plus « prépare » cette politique[6]. En 2014, l'« administration numérique » entre dans le périmètre du ministre chargé de la Réforme de l'État[7].
↑« Décret n° 95-760 du 1er juin 1995 relatif aux attributions du ministre des technologies de l’information et de la poste », sur Légifrance : « En liaison avec les ministres intéressés, [Le ministre des technologies de l’information et de la poste] définit et met en œuvre la politique gouvernementale en matière de développement de la société de l’information et de modernisation des technologies, des supports et des réseaux utilisés par les services de communication; il veille à la cohérence des actions des différents ministères dans ce domaine (article 1er) ».
↑« Décret n° 2004-373 du 29 avril 2004 relatif aux attributions déléguées au ministre délégué à la recherche », sur Légifrance : « M. François d’Aubert, ministre délégué à la recherche, exerce, par délégation du ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, les attributions de celui-ci relatives à la recherche, aux nouvelles technologies de l’information et de la communication et à la politique de l’espace (article 1er) ».
↑« Décret n° 2005-696 du 23 juin 2005 relatif aux attributions déléguées au ministre délégué à l’enseignement supérieur et à la recherche », sur Légifrance : « M. François Goulard, ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, exerce, par délégation du ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, les attributions de celui-ci relatives à l'enseignement supérieur et à la recherche, aux nouvelles technologies de l'information et de la communication et à la politique de l'espace (article 1er) ».