Éric Lombard est le fils d'Alfred Lombard, cadre dirigeant aux Nouvelles Galeries, et d'Annie Lévy, graphologue et fille de Pierre Lévy[1], industriel ayant fondé à Troyes le groupe Devanlay[2].
De 2004 à 2007, il est le PDG de la holding Arts et Biens, gérant les actifs familiaux[3], ses grands-parents, Pierre et Denise Lévy ayant collectionné plus de 4 000 œuvres d’art, dont 2 000 ont été léguées en 1976 à la ville de Troyes, où, en 1982, un musée d'art moderne a été ouvert[4].
Marié à une plasticienne[5], Françoise Carré[6], Éric Lombard est père de trois enfants[7].
Études et débuts dans la banque
Éric Lombard est diplômé d’HEC Paris en 1981. Après son diplôme, il intègre la banque Paribas au département des affaires internationales, puis à la gestion financière.
Retour dans la banque et évolution vers l’assurance
En 1993, Éric Lombard réintègre Paribas, d'abord comme responsable des fusions et acquisitions dans les secteurs bancaire et de l'assurance. Il développe également le département dédié aux institutions financières et se spécialise dans la banque d'affaires. Il poursuit son évolution après la fusion avec BNP en 2000, et devient en 2004 directeur général de BNP Paribas Assurance, filiale d’assurance unique de BNP Paribas, fusion de Natio Vie pour BNP et Cardif pour Paribas. Il en devient PDG en 2006[9]. Sous sa houlette, la filiale d’assurance — rebaptisée BNP Paribas Cardif en 2011 — triple sa taille et s’étend largement à l’international[10]. Éric Lombard est récompensé par le titre d’assureur de l’année en 2011 par le Club des Assureurs[11].
En , il quitte la direction de BNP Paribas Cardif pour devenir directeur général de Generali France, succédant à Claude Tendil. Il est également membre du Group Management Committee de Generali. En quatre ans, il contribue à redresser significativement la filiale française de l’assureur italien (+ 31% de résultat opérationnel sur la période 2014-2016[12]), dont il devient également président en . À partir de , il est par ailleurs président d’Europ Assistance, filiale du Groupe Generali. En , il devient président du comité EcoFin d’Insurance Europe, fédération européenne des assureurs et réassureurs. Il quitte ses fonctions de PDG de Generali France le . Jean-Laurent Granier lui succède.
Caisse des dépôts et consignations
Le , alors que Pierre-René Lemas assure son propre intérim à la tête de l’institution depuis le , Éric Lombard est proposé par Emmanuel Macron pour lui succéder à la direction de la Caisse des dépôts et consignations[13], sur la base d’un projet visant à faire de la Caisse des dépôts l’institution financière du bien commun[14].
Sa nomination est soumise à l'approbation des commissions compétentes de l'Assemblée nationale et du Sénat[15]. Elle est confirmée par un vote des sénateurs le [16] et officialisée en conseil des ministres le [17]. Son premier succès est de rassembler au sein d’une même structure les expertises de conseil et de financement de la Caisse des dépôts et consignations à destination des acteurs territoriaux sous une marque unique : la Banque des territoires[18].
Début 2019, il entame un projet de rapprochement entre le groupe Caisse des dépôts et le groupe La Poste[19], ainsi qu’une grande réorganisation dans le secteur de la banque et assurance avec le rapprochement de CNP Assurances et de La Banque postale[20], toujours dans une optique d’agir pour les territoires.
Olivier Sichel, directeur général délégué de la Caisse des dépôts et consignations, démissionne le de la fonction publique et est réembauché le même jour par Éric Lombard, sous un contrat de droit privé, avec des avantages complémentaires, notamment et entre autres une très forte indemnité en cas de rupture de contrat de travail. Le montant de la rémunération d’Olivier Sichel atteint désormais le plafond applicable à celui des dirigeants d’établissements et d’entreprises publiques en vigueur, soit 450 000 euros, alors qu'il est le numéro deux de la Caisse[21].
En 2014, il est nommé administrateur de la banque publique d'investissement Bpifrance, dont il préside le comité d’audit et des risques[25],[26], puis devient président de son conseil d'administration en 2017[27].
Il conserve par ailleurs plusieurs engagements à Troyes, membre notamment du conseil stratégique de la South Champagne Business School et parrain de la promotion 2013[1].
Selon Romaric Godin, journaliste économique pour Médiapart, Éric Lombard a toujours défendu des positions néolibérales et austéritaires[28].
Décorations
Le , Éric Lombard est fait chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de « président-directeur général du métier assurances d'un groupe bancaire ; 31 ans de services »[29]. Il est promu au grade d'officier le au titre de « directeur général d'une institution financière publique »[30].
↑« Le président de la République Emmanuel MACRON a officiellement proposé la nomination de M. Eric LOMBARD, ancien président-directeur général de Generali France, pour la direction générale de la Caisse des dépôts et consignations », La Correspondance économique, .
↑L'Argus de l'assurance, « Le carnet des décideurs », sur www.argusdelassurances.fr (consulté le ).