Léon Gastinel fait ses premiers pas musicaux dans sa Bourgogne natale, à Auxonne et Dijon, où la Société philharmonique locale joue une ouverture symphonique de sa composition alors qu'il n'a encore que quatorze ans[3].
Comme « auteur de trios, de quatuors et de quintettes écrits avec autant de pureté que d'élégance, et où l'on reconnaît un compositeur soucieux de la dignité de son art »[8], il reçoit en 1865 le prix Chartier de l'Institut pour sa production de musique de chambre[9].
Léon Gastinel est aussi proche du mouvement musical populaire de masses des orphéons. Il participe ainsi en 1874 à la fondation à Paris de l'Institut orphéonique français, qui « a pour but d'initier les nombreuses sociétés orphéoniques et instrumentales à la connaissance des chefs-d'œuvre des grands maîtres, en les appelant à contribuer par leur concours actif à l'interprétation de ces œuvres dans des exécutions d'ensemble. Il s'occupe de l'organisation des concours de musique et des festivals. »[10] Il en est le président[11]. Il s'implique également à la Société des compositeurs, dont il est vice-président plus de vingt ans[12].
Compositeur prolifique[15], il a écrit deux symphonies[16], quatre oratorios, trois grands spectacles orphéoniques, plusieurs opéras et opéras-comiques, une symphonie concertante pour deux violons avec orchestre, deux ouvertures et de nombreuses œuvres de musique de chambre.
Oratorios
Le Dernier Jour ;
Les Sept Paroles du Christ ;
Saül ;
La Mer ;
Opéra
Le Roi ménestrel, opéra dont il est également le librettiste ;
Le Miroir, opéra-comique en un acte, livret d’Alfred Bayard et Davrecourt, créé à l'Opéra-Comique le ;
Messe Solennelle, créée à l'église Saint-Vincent-de-Paul à Paris le jour de la fête de la Purification, 1859 ;
Nouvelle Messe Solennelle, qualifiée d’« œuvre consciencieuse et remarquable par la conception générale et la richesse des détails »[18] par Hector Berlioz, 1860.
↑ a et bConstant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs : recueillis ou reconstitués, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne)
↑François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique. [vol. 3], 2e éd., Paris, Firmin-Didot, 1866-1868 (lire en ligne)
↑Guy Caplat, « 52. GASTINEL (Georges, Amédée, Joseph, Marie, Léon) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 13, no 1, , p. 289–292 (lire en ligne, consulté le )
↑François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique. Supplément et complément. [vol. 1] publ. sous la dir. de M. Arthur Pougin, Paris, Firmin-Didot, 1878-1880 (lire en ligne)
Joël-Marie Fauquet (direction) (préf. Joël-Marie Fauquet), Dictionnaire de la Musique en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, , 1405 p. (ISBN2-213-59316-7)